En résumé :
- De violents combats au sol font rage dans l’enclave palestinienne que l’armée israélienne affirme avoir coupée en deux, entre «Gaza sud et Gaza nord», afin d’y détruire le centre de commandement du Hamas. Ils s’accompagnent de «frappes significatives» selon Tsahal - 2 500 depuis le 27 octobre -, pour déloger des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.
- Sébastien Lecornu affirme, dans le quotidien libanais L’Orient le Jour, être en discussion avec l’Egypte pour l’installation d’un hôpital militaire proche de Gaza.
- Israël recense plus de 1 400 morts, en majorité des civils, dans l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre. Côté palestinien, le Hamas fait état de près de 10 022 morts dans les bombardements israéliens sur Gaza, en majorité des civils.
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Biden et Nétanyahou évoquent des «pauses tactiques» de Tsahal à Gaza. Lors d’une conversation téléphonique, les deux dirigeants ont «discuté de la possibilité de pauses tactiques pour fournir aux civils des opportunités de quitter en sécurité les zones de combats, s’assurer que l’aide parvient aux civils dans le besoin et permettre la potentielle libération d’otages», selon un communiqué de la Maison Blanche.
Interview
Un mois après la reprise de la guerre entre Israël et le Hamas, le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza a dépassé le cap symbolique des 10 000 morts, ce lundi 6 novembre, selon le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas. Dans l’enclave assiégée, les hôpitaux sont débordés et manquent de médicaments et d’électricité, quand ils ne sont pas carrément fermés, déplore Guillemette Thomas, coordinatrice médicale pour la Palestine de la branche française de l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Dans un entretien à Libération, elle dénonce les frappes israéliennes contre les hôpitaux et les ambulances et appelle à «une arrivée d’aide humanitaire massive et protégée». Un entretien à lire ici.
Vu de Sdérot.
Les Houthis ont lancé une nouvelle série d’attaques de drones contre Israël. Un communiqué des forces armées Houthis, diffusé par la chaîne de télévision Al Masirah. Le communiqué en question précise que les cibles des drones étaient «variées et sensibles» et qu’elles ont entraîné l’arrêt des bases et des aéroports visés pendant des heures. Les rebelles Houthis, proches de l’Iran, avaient promis le 1er novembre de poursuivre leurs attaques contre Israël jusqu’à la fin de sa guerre contre le Hamas, en affirmant avoir déjà lancé plusieurs missiles et drones vers le territoire israélien.
Sketch sur Nétanyahou : Guillaume Meurice annonce avoir reçu un «avertissement» de Radio France. «J’ai bien eu un avertissement et je vais le contester en justice», a indiqué l’humoriste, confirmant une information du Monde. Dimanche 29 octobre, l’humoriste avait comparé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à une «sorte de nazi sans prépuce» sur France inter. Contactée par l’AFP, Radio France n’a pas souhaité commenter.
Un cessez-le-feu se fait «plus urgent à chaque heure qui passe», plaide le chef de l’ONU. «Les parties au conflit, et la communauté internationale, font face à une responsabilité immédiate et fondamentale : mettre un terme à cette souffrance collective inhumaine et augmenter radicalement l’aide humanitaire à Gaza», a martelé lundi Antonio Guterres à la presse. Le secrétaire général de l’ONU a notamment comparé Gaza à «un cimetière pour les enfants».
En image. Des secouristes palestiniens cherchent des victimes dans les décombres, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.
Biden a parlé à Nétanyahou lundi. Le président américain s’est entretenu lundi avec le Premier ministre israélien des derniers développements en Israël et à Gaza, indique la Maison Blanche.
Le «Spiderman français» escalade une tour pour un «message de paix». L’alpiniste français Alain Robert s’est attaqué lundi à la tour Coupole Total, siège de TotalEnergies dans le quartier de La Défense, à l’ouest de Paris. Veste jaune fluo, pantalon rouge et chaussures d’escalade, Alain Robert a gravi les 179 mètres de la tour Total sous les yeux des passants à Puteaux. Il a ensuite été interpellé, a indiqué la préfecture des Hauts-de-Seine «vers 12h30» selon une source policière. «Il a été placé en garde à vue pour mise en danger de la vie d’autrui, poursuites abandonnées par le parquet depuis», a détaillé la préfecture en milieu d’après-midi, précisant que l’alpiniste avait été libéré. Par cette ascension, Alain Robert a expliqué vouloir envoyer «un message de paix» pour que «les grands leaders du monde entier s’assoient, se réunissent, fassent quelque chose pour régler une fois pour toute ce conflit avec la Palestine et avec Israël».
Le Pentagone estime à «plusieurs milliers» le nombre de civils tués à Gaza. «En ce qui concerne les victimes civiles à Gaza, nous savons qu’elles se comptent par milliers», a évoqué ce lundi à la presse le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Patrick Ryder. Sans toutefois fournir de chiffre précis. Pour rappel, le commandement du Hamas chiffre à plus de 10 000 le nombre de Palestiniens morts dans les bombardements israéliens sur Gaza, en majorité des civils.
Le Hamas n’acceptera pas un «gouvernement de Vichy» à Gaza. Un dirigeant du groupe palestinien au Liban affirme que le mouvement islamiste palestinien resterait à Gaza et n’accepterait pas «un gouvernement de Vichy» dans ce territoire qu’il contrôle. «A ceux qui pensent que le Hamas va disparaître, le Hamas restera ancré dans la conscience (...) de notre peuple, et aucune force sur terre ne pourra l’anéantir ou le marginaliser», a déclaré lors d’une conférence de presse Oussama Hamdane, le chef du mouvement au Liban. «Notre peuple ne permettra pas aux Etats-Unis d’imposer ses plans visant à créer une administration qui lui convienne et qui convienne à l’occupation (Israël), et notre peuple n’acceptera pas un nouveau gouvernement de Vichy», a-t-il poursuivi en référence au régime collaborationniste français sous l’occupation nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale.
La Russie appelle à une «action collective» sur le conflit. Parmi les pistes évoquées, l’organisation d’une «conférence internationale», Moscou dénonçant à demi-mot la prétendue volonté des Américains de «monopoliser» la médiation autour de la guerre. La Russie «soutient activement» cette approche, précise le ministère russe des Affaires étrangères, assurant que le pays avait «toujours défendu la nécessité d’une stratégie multilatérale».
Ebrahim Raïssi attendu en Arabie Saoudite dimanche. Le président iranien se rendra en Arabie saoudite dimanche prochain pour participer au sommet de l’Organisation de la coopération islamique, rapporte lundi le site web iranien Etemad. L’organisation, qui compte 57 membres, «déplore les prises de position internationales qui soutiennent l’agression brutale contre le peuple palestinien et accordent l’immunité à Israël», affirmait-elle la semaine dernière, à l’issue d’une réunion extraordinaire de ses ministres des Affaires étrangères en Arabie saoudite.
En image. Dans le camp de réfugiés de Shati, à Gaza.
La chanteuse israélienne Noa reporte ses concerts à l’étranger. Elle devait se rendre en Europe dans le cadre d’une tournée. La chanteuse israélienne Noa, connue en France dans les années 1990 grâce à la chanson «I don’t know», sa participation au premier enregistrement de «Notre-Dame de Paris» ainsi qu’à la bande-originale du film La vie est belle, a annoncé mettre ses concerts en stand-by en raison du conflit. «Les promoteurs de la tournée m’ont informée qu’ils pensaient que mon groupe et moi ne serions pas en sécurité pour nous produire en Europe», justifie l’artiste sur ses réseaux. Ce week-end, la chanteuse connue pour son engagement de longue en faveur de «la paix et la réconciliation» avait publié un message en hommage à l’anniversaire de la mort de l’éphémère dirigeant israélien Yitzhak Rabin. «Il a été assassiné il y a 28 ans, aujourd’hui. J’étais là, en train de chanter pour la paix, juste avant que la paix ne soit abattue d’une balle dans le dos. Et je suis toujours là, et je chante toujours pour la paix», a-t-elle posté sur son compte Instagram.
Le Hamas annonce avoir tiré 16 roquettes du Liban vers Israël. La branche armée du groupe terroriste palestinien affirme avoir visé le sud de la ville de Haïfa. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam assurent que ces tirs intervenaient «en réponse aux massacres de l’occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza».
A la recherche de survivants dans le quartier d’al-Amal, à Khan Younis. Des journalistes de l’agence américaine Associated Press cités par le Guardian se sont rendus sur les lieux touchés par une frappe aérienne dans le quartier densément peuplé d’al-Amal, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a ordonné à la population d’évacuer. Ils rapportent avoir vu au moins deux personnes tuées et un adolescent extrait vivant des décombres.
Trois Palestiniens tués en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont tiré sur une voiture dans la ville de Tulkarem, située au nord-ouest de Naplouse en Cisjordanie occupée, tuant trois Palestiniens et en blessante grièvement un autre, selon le ministère de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Des témoins à Tulkarem rapportent que les trois hommes abattus étaient armés et se trouvaient dans une voiture, interceptée par des agents israéliens infiltrés. Ces derniers «ont tiré sur eux dans une rue du nord de la ville et les trois hommes sont morts», a dit l’un d’eux.
La soldate israélienne poignardée à Jérusalem-Est a succombé à ses blessures. Elisheva Rose Ida Lubin, cette officier de police attaquée au couteau lundi par un jeune Palestinien n’a pas survécu, annonce le journal israélien Haaretz. L’attaque a eu lieu plus tôt dans la journée près de la porte d’Hérode. La policière avait été transportée au centre médical Hadassah dans un état critique. L’attaquant est un jeune Palestinien de Jérusalem-est du quartier de Al-Issaouiya, selon la police israélienne qui a indiqué qu’un «autre suspect» en lien avec l’attaque a été arrêté à proximité des lieux.
Un nouveau groupe de blessés gazaouis est arrivé en Egypte. Six ambulances transportant des blessés est arrivé lundi en Egypte en provenance de la bande de Gaza via le terminal de Rafah, a indiqué à l’AFP un responsable côté égyptien du point de passage. Les blessés doivent être transférés vers des hôpitaux en Egypte. L’évacuation des citoyens étrangers bloqués à Gaza devait également reprendre ce lundi, selon le responsable. Ces évacuations étaient suspendues depuis samedi.