Des roquettes venues de Syrie lancées en direction d’Israël. Le porte-parole de l’armée israélienne a rapporté que des tirs de roquettes en provenance de Syrie vers Israël ont été identifiés. Plusieurs d’entre elles ont traversé la frontière et atterri dans des zones ouvertes.

Les forces de défense israéliennes ont déclaré avoir répondu par des tirs d’artillerie et de mortier en direction du point de départ des tirs.

Un couloir sûr pour permettre aux «civils innocents» de quitter Gaza ? Les Etats-Unis discutent avec le gouvernement israélien de la nécessité de mettre en place un couloir sûr permettant aux «civils innocents» de quitter Gaza, a déclaré Jack Sullivan, le conseiller en sécurité de la Maison Blanche, lors d’un point presse consécutif à l’allocution de Joe Biden. Il a par ailleurs confirmé que, selon une nouvelle estimation, au moins une vingtaine de citoyens américains sont portés disparus en Israël, sans certitude que tous ont été pris en otage. «C’est là notre première priorité de ramener» ceux qui seraient détenus, a-t-il rappelé. Il a enfin dénoncé «la responsabilité générale» de l’Iran pour son soutien historique au Hamas, tout en réitérant qu’à ce jour, le renseignement américain n’avait pas établi de coordination entre l’opération de samedi et Téhéran. Le chef de la diplomatie Anthony Blinken se rendra en Israël jeudi. Par Julien Gester.

François Ruffin juge que la parole des Insoumis «n’est pas à la hauteur de la gravité des événements» en Israël. Dans un entretien accordé au Monde, l’élu insoumis de la Somme François Ruffin se démarque du reste de ses camarades insoumis en appelant la gauche à «mettre des mots forts» sur les actes terroristes commis par le Hamas en Israël. Il «condamne sans réserve les actes du Hamas» et exprime son «soutien aux victimes et à la société israélienne», tout en ayant une pensée pour les «2,5 millions de personnes» vivant à Gaza, «auxquelles l’on conseille de partir comme s’ils avaient une terre d’accueil». Avant de tempérer : «Nous devons poser en permanence comme objectif le cessez-le-feu et la paix». Contrairement à Mathilde Panot, qui se refuse à qualifier le Hamas d’organisation terroriste, le député l’affirme : «samedi, le Hamas a commis des abominations».

Volodymyr Zelensky inquiet de voir la communauté internationale se détourner de l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son inquiétude de voir la communauté internationale se détourner de l’Ukraine à cause de la «tragédie» qui frappe Israël suite aux attaques du Hamas, lors d’un entretien à la chaîne de télévision France 2 diffusé mardi soir. «L’attention internationale risque de se détourner de l’Ukraine, et cela aura des conséquences», a mis en garde le dirigeant, ajoutant que les tragédies qui frappent son pays et Israël «sont différentes, mais toutes les deux sont immenses». Il assure également que «la Russie apporte son soutien aux opérations menées par le Hamas.»

L’armée israélienne échange des tirs avec des militants palestiniens près d’Ashkelon. Plus tôt dans la journée, la branche armée du Hamas a tiré des roquettes sur le port israélien d’Ashkelon, après avoir demander aux habitants de quitter la zone. Une femme de 54 ans a été modérément blessée par l’éclatement d’une fenêtre et l’impact d’un débris.

Les Etats-Unis réitèrent leur soutien à Israël. Dans une allocution courte mais d’une fermeté rare, sa première depuis samedi soir, Joe Biden a réitéré l’affirmation d’un soutien résolu «aux juifs et à l’Etat démocratique d’Israël». Un soutien tempéré d’aucun appel à la retenue, dans la riposte à une offensive du Hamas qu’il a qualifiée de «mal à l’état pur» et décrite avec une rage perceptible dans ses diverses stations d’«atrocité». «Il n’y a ni justification, ni excuse» à pareille entreprise «terroriste» : «le Hamas ne se bat pas pour le droit des Palestiniens à la dignité et l’autodétermination», «se sert des civils palestiniens comme de boucliers humains» et «n’a aucune considération pour qui paie le prix» de ses exactions. L’appui américain au «droit et devoir d’Israël à se défendre» se traduit par l’envoi de munitions et d’intercepteurs destinés à renflouer le «dôme de fer» antiaérien, mais aussi un apport d’expertise et de renseignement. Alors qu’il a confirmé la mort de 14 citoyens américains et la présence d’autres parmi les otages détenus par le Hamas, Biden a également lancé un avertissement aux acteurs étrangers (au Liban, au Yemen ou en Iran) qui pourraient voir dans le conflit en cours une fenêtre d’opportunité : «Ne le faites pas. Nos cœurs sont peut-être brisés, mais notre détermination est sans faille». Par Julien Gester.

Le Nouveau parti anticapitaliste visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dans l’émission «Quotidien» sur TMC que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) est visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a saisi la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne pour un communiqué diffusé samedi, dans lequel le NPA avait affirmé «son soutien aux Palestinien/nes et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisi pour résister». «Intifada !», avait conclu le parti d’extrême gauche.

En Israël, l’offensive du Hamas a fait à ce jour 1200 morts et 200 personnes sont toujours détenues en otage, selon une estimation des autorités israéliennes donnée ce mardi soir par le très bien informé journal Yedioth Aharonot.

Une cinquantaine d’actes antisémites, parfois «particulièrement graves», ont été recensés en France depuis samedi. C’est le chiffre annoncé par Gérald Darmanin le ministre de l’Intérieur invité ce soir de l’émission Quotidien. «Des gens qui vont devant des synagogues, nombreux, qui crient des menaces. Il y a eu 16 interpellations depuis deux jours. Des drones qui rentrent dans des cours d’écoles avec une caméra. Mais aussi des slogans, des tags, des lettres de menaces», a listé Gérald Darmanin sur le plateau de l’émission de Yann Barthès, ajoutant que les services de police avaient relevé «1 000 signalements antisémites en 48 heures».

A Marseille, le rassemblement pro-palestinien se disperse. Il est 19 heures, quelques applaudissement rythment la dispersion progressive du rassemblement, qui s’est déroulé dans le calme. David, 31 ans, se désole. «On est là pour le droit des palestiniens et des israéliens de vivre librement, insiste-t-il. Interdire cette manifestation, c’est instaurer un deux poids deux mesures. Je ne comprends pas, on est venu pour la paix.» En marge du groupe, quelques manifestants sont retenus par la police pour un contrôle d’identité, assorti d’une amende : 135 euros pour participation à une manifestation interdite. «Je suis là et je reviendrai demain s’il y a un autre rassemblement, les gens meurent à Gaza !», leur renvoie une jeune fille son amende en poche. «En face aussi, il y a des morts», lui répond le policier. Quelques personnes s’attardent encore sous l’ombrière, mais les drapeaux palestiniens ne flottent plus. Le rassemblement est terminé. Par Stéphanie Harounyan.

Ce qu’a vu un journaliste de l’AFP dans le kibboutz de Kfar Aza. Trois petits vélos, sagement garés à côté de six sacs mortuaires israéliens, des cadavres d’assaillants palestiniens en arrière-plan. L’assaut samedi de combattants du Hamas contre le kibboutz de Kfar Aza a viré au carnage, tuant plus de cent civils, selon des militaires israéliens interrogés par l’AFP. «Quand nous avons retiré les cadavres des civils, d’enfants, j’ai pensé au général Eisenhower, après qu’il a vu les camps de la mort en Europe», observe le major général en retraite Itai Veruv, face à la presse. Alors que l’armée semblait progressivement quitter les lieux, le pépiement des oiseaux reprenait ses droits. Troublé par de fréquents tirs d’obus israéliens et de roquettes palestiniennes.

Sur CNN, l’armée israélienne prudente sur le «massacre» au kibboutz de Kfar Aza. Les militants du Hamas ont perpétré un «massacre» à Kfar Aza, dans le sud d’Israël, lors de leurs attaques ce week-end, au cours desquelles des femmes, des enfants, des bébés et des personnes âgées ont été «brutalement massacrés selon la méthode de l’Etat islamique», ont déclaré les Forces de défense israéliennes à la chaîne CNN. Tsahal a déclaré qu’elle ne pouvait pas confirmer le nombre de personnes tuées sur place et qu’elle n’entrerait pas dans les détails sur la manière dont les personnes ont été tuées. «Nous sommes conscients des actes odieux dont le Hamas est capable», a ajouté l’armée israélienne. Mais elle ne peut «pas encore confirmer ces décapitations dont il est beaucoup fait état», faisant allusion à une information diffusée par le média i24, selon laquelle certains de leurs soldats arrivés à Kfar Aza ont constaté que de terribles atrocités avaient été commises à l’encontre des victimes.

Vivian Silver, 74 ans, bénévole dans une association d’aide médicale aux femmes palestinienne, est portée disparue. C’est un des visages parmi les dizaines de personnes dont on est sans nouvelles depuis samedi et l’offensive du Hamas en Israël. Vivian Silver, une canadienne de 74 ans est portée disparue. Membre fondatrice de l’association israélo-palestinienne Woman wage war et militante acharnée pour la paix, elle a été enlevée au kibboutz de Beeri où elle habitait près de Gaza. Depuis des années, elle travaillait comme bénévole pour aider les femmes palestiniennes à obtenir des aides médicales en Israël. «Vivant à la frontière de la bande de Gaza, je suis muée par le désir intense de sécurité et d’une vie dans le respect mutuel et la liberté pour nos deux peuples» disait-elle. La dernière fois que sa famille l’a eue au téléphone pendant l’assaut elle se cachait derrière un placard. «J’espère qu’elle a senti combien je l’aime» témoigne son fils Yonatan Ziegler au New York Times.

«Nous passons à une offensive de grande envergure», avertit le ministre de la défense israélien. Lors d’une réunion avec des soldats à la frontière de Gaza, le ministre de la défense Yoav Gallant a donné l’ordre d’abandonner «toute contrainte» dans la lutte contre le Hamas. «Nous avons pris le contrôle de la situation et nous passons à une offensive de grande envergure», a-t-il avertit.

«Vous serez témoins d’une transformation. Le Hamas voulait un changement à Gaza, et cela changera à l’opposé de ce qu’il pensait. Ils regretteront ce moment - Gaza ne redeviendra plus ce qu’elle était. Tous ceux qui sont venus pour décapiter, assassiner des femmes et des survivants de l’Holocauste seront anéantis au plus fort de notre force et sans compromis. Ce que nous avons vu dans les villes était un massacre ; dans les batailles, vous êtes sortis victorieux», a-t-il annoncé.

A Marseille, un rassemblement pro-palestinien interdit. Le policier en tenue d’intervention prévient au haut parleur : «Nous vous rappelons que ce rassemblement est interdit, nous vous invitons à vous disperser.» Face à lui, ils sont quelque 200 personnes ce mardi soir à avoir répondu à l’appel du collectif «Marseille Gaza Palestine». Un rassemblement pourtant interdit un peu plus tôt par la préfecture de police, par risque de «troubles à l’ordre public». Dans la foule, Olivier Mateu, le représentant de l’Union départementale de la CGT, centrale qui avait maintenu son appel à participer au rassemblement de ce soir malgré l’interdiction. «On comprend bien pourquoi c’est interdit, on n’est juste pas d’accord, renvoie-t-il. Ce qui se passe aujourd’hui n’est que la continuité d’années de souffrances imposées à un peuple, j’allais dire à deux peuples. La vie d’un Palestinien vaut-elle moins que les autres ? Ce sont toujours les mêmes qui meurent, c’est le peuple. Ce que nous disons, c’est que des morts, il ne doit plus y en avoir. Israël doit respecter les résolutions de l’ONU. La responsabilité de la CGT, c’est de faire entendre aux jeunes et aux travailleurs que cette situation n’a rien de juste.» Derrière lui, la foule scande «Résistance, résistance, de Marseille à Gaza !». Devant eux, les policiers ne bougent pas pour l’heure, en observation. Par Stéphanie Harounyan.

En Israël, huit Français tués, vingt disparus selon un nouveau bilan. Huit Français sont morts dans l’attaque menée par le Hamas en Israël depuis ce week-end, d’après les informations du ministère des Affaires étrangères. Vingt autres sont portés disparus et «ont très probablement été enlevés», a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, prévenant que ce bilan risquait de s’alourdir.

«J’ai […] la grande tristesse de devoir vous informer qu’à cette heure, nous déplorons le décès de huit compatriotes dans ces attaques terroristes et nous sommes sans nouvelles de 20 disparus» dont au moins un enfant, a-t-elle indiqué. La ministre a aussi annoncé «la mise en place d’un vol spécial par Air France ce jeudi» pour rapatrier des Français qui n’ont pas pu rentrer.

La Suède interrompt temporairement son aide au développement des territoires palestiniens. La Suède a temporairement interrompu son aide au développement des territoires palestiniens à la suite de l’attaque surprise des militants du Hamas contre Israël au cours du week-end, a déclaré le ministre du Développement Johan Forssell lors d’une conférence de presse mardi. Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent ce mardi pour aplanir les divergences entre les 27 membres de l’Union sur la question de la poursuite du versement de l’aide aux Palestiniens, un jour après que la Commission européenne est revenue sur son annonce de suspension de l’ensemble de cette aide. Le Danemark, pays voisin, a annoncé plus tôt dans la journée de mardi qu’il suspendait son aide.

Dans le kibboutz de Kfar Aza, la presse découvre une scène de massacre. Scène d’horreur au kibboutz de Kfar Aza, un village situé à moins de cinq kilomètres de la frontière avec Gaza, où des journalistes ont été autorisés à pénétrer ce mardi 10 octobre. 56 cadavres y ont été retrouvés et 20 habitants sont portés disparus, selon le media israélien Ynet. Trois jours après le début de la guerre, l’armée israélienne a, ce mardi, dans une démarche inhabituelle, permis à différents médias d’entrer et de photographier l’ampleur du massacre et de la destruction. «Vous voyez les bébés, les mères, les pères, dans leurs chambres, dans leurs salles de sécurité et comment les terroristes les ont tués. Ce n’est pas une scène de guerre, ce n’est pas un champ de bataille. C’est un massacre, c’est une activité terroriste», a déclaré le Major Général Itai Veruv, cité par Reuters. «C’est quelque chose que je n’ai jamais vu de ma vie. C’est quelque chose que nous pouvons imaginer du temps de nos grands-pères et nos grands-mères, lors des pogroms en Europe et ailleurs. Ce n’est pas quelque chose qui est censé se produire de nos jours.»

D’après le média israélien Ynet, parmi les assassinés dans le kibboutz figurent six membres de la famille du président de l’Agence juive et général de division Doron Almog : Chen Almog Goldstein et son mari Nadav Goldstein, et leurs quatre enfants : Yam, Agam, Tal et Gal.

Le Hamas «a assassiné de sang-froid des enfants, des bébés, des gens âgés» dans le kibboutz de Beeri. Le massacre dans le kibboutz de Beeri se révèle peu à peu. Les combattants palestiniens du Hamas ont tué «plus de 100» personnes dans le seul kibboutz de Beeri, a indiqué Moti Bukjin, porte-parole de l’ONG Zaka, qui a participé à l’identification des corps. Les assaillants «ont tiré sur tout le monde, ils ont assassiné de sang-froid des enfants, des bébés, des gens âgés, tout le monde», a-t-il poursuivi.

Nouvelle salve de roquettes tirées du sud du Liban vers Israël. Environ quinze roquettes ont été tirées mardi après-midi depuis le sud du Liban en direction d’Israël, ont déclaré à Reuters trois sources de sécurité, au troisième jour consécutif de violence le long de la frontière israélo-libanaise. Une source de sécurité a déclaré que le bombardement avait été effectué par des factions palestiniennes. Le réseau de défense aérienne de l’armée israélienne a réussi à intercepter quatre tirs de roquettes. Les soldats de Tsahal répondent actuellement par des tirs d’artillerie, a déclaré l’armée israélienne.