La guerre qui rebat les cartes. L’attaque du Hamas, le 7 octobre, a donné lieu à des prises de position claires à l’international, entre condamnation ferme, appel à la désescalade et soutien au mouvement terroriste palestinien. Mais l’évolution du conflit a rebattu les cartes géopolitiques.

Le retour de la question palestinienne secoue le monde arabe. Il aura fallu plus d’un mois après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et une campagne de bombardements massifs sur Gaza pour qu’un sommet arabe «d’urgence» soit convoqué ce samedi 11 novembre à Riyad. Il sera suivi le lendemain d’un sommet de l’Organisation de la coopération islamique. Car si les Israéliens restent encore sidérés par l’ampleur et l’horreur de l’attaque inédite sur leur territoire, les pays arabes ont été tout aussi abasourdis par cette irruption hors programme, qui ébranle toute la région et au-delà. Les gouvernements arabes retrouveront-ils leur voix après des semaines d’embarras et de désarroi face à un embrasement qui a rallumé la ferveur de leurs populations sur la question palestinienne ? Notre analyse.

Tsahal annonce avoir intercepté une cible dans le sud du pays. Le système de défense antiaérienne Patriot a intercepté ce jeudi soir une cible ennemie, sans qu’elle ne pénètre pour autant en territoire israélien. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a précisé que cette cible suspecte avait été repérée dans la région de l’Arava, dans le sud d’Israël.

Une frappe israélienne non loin de l’hôpital indonésien de Gaza. Sur Telegram mais aussi sur X (anciennement Twitter), plusieurs vidéos montrent des explosions autour de ce qui semblerait être l’hôpital indonésien De Gaza, situé à Bait Lahia, dans le nord de l’enclave palestinienne. Vendredi 27 octobre, documents à l’appui, l’armée israélienne avait indiqué que le mouvement islamiste palestinien du Hamas menait «la guerre depuis les hôpitaux» de la bande de Gaza. Des clichés partagés par Tsahal montrait l’hôpital d’Al-Shifa et ses souterrains qui abriteraient notamment des salles de commandement.

Les rebelles Houthis annoncent le tir d’une salve de missiles en direction d’Israël. Dans un message publié ce jeudi soir sur X (anciennement Twitter), le porte parole des forces armées houthies au Yémen, le général de brigade Yahya Saree, a annoncé que l’armée houthie avait tiré une salve de «missiles balistiques sur diverses cibles sensibles pour l’entité israélienne au sud des territoires occupés, notamment des cibles militaires dans la région d’Umm al-Rashrash (Eilat)».

«Les forces armées yéménites continuent de mener leurs opérations militaires en soutien à l’oppression du peuple palestinien et jusqu’à ce que cesse l’agression israélienne contre nos frères de Gaza», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien a rencontré des familles d’otages. Benjamin Nétanyahou a rencontré ce jeudi des familles des otages sur la base militaire de Kirya, à Tel Aviv. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, Benjamin Nétanyahou a déclaré aux familles qu’il n’avait pas oublié les personnes qui avaient été enlevées pour être envoyées à Gaza, avant de souligner qu’il faisait tout pour obtenir leur libération et a promis que cette tâche était au premier plan de ses préoccupations, selon son bureau.

La Croix-Rouge interrompt les escortes de patients à la frontière de Gaza. Après que son convoi a essuyé des tirs en début de semaine, la Croix-Rouge a annoncé avoir temporairement interrompu les escortes de patients à la frontière de Gaza. C’est ce qu’a déclaré jeudi soir le chef de son bureau à Gaza, qualifiant l’incident de «profondément alarmant» et appelant à des garanties de sécurité. «Le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) a été pris pour cible avant-hier, et c’est inacceptable», a déclaré à Reuters par liaison vidéo William Schomburg, chef de la délégation du CICR à Gaza. «Nous avons fait une pause hier», a-t-il ajouté, précisant que l’organisation avait repris les transferts de patients vers le poste frontière égyptien jeudi. Interrogé dans la même interview sur les décès de membres du personnel du CICR dans le conflit entre Israël et le Hamas, il a indiqué qu’un collègue était porté disparu depuis des semaines, sans donner plus de précisions

Un porte-parole de l’ONU déclare que tout arrêt des combats entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza à des fins humanitaires devrait idéalement être coordonné avec les Nations unies. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré qu’une pause devrait être acceptée par toutes les parties au conflit et coordonnée par l’ONU «pour être vraiment efficace». Comme rapporté plus tôt, les Etats-Unis ont annoncé que l’armée israélienne allait commencer à observer des pauses de quatre heures dans le nord de la bande de Gaza à partir de demain.

Des dizaines de personnes manifestent devant la maison du milliardaire Simon Falic qui héberge le Premier ministre israélien. Des dizaines de civils israéliens, dont des membres des familles des otages, protestent ce jeudi soir devant la maison du milliardaire Simon Falic à Jérusalem, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu vit depuis quelques semaines.

Selon certaines informations, les manifestants renversent les barrières érigées par la police devant la maison et s’approchent de l’entrée.

Un jeune médecin urgentiste travaillant pour l’organisation humanitaire française Médecins du Monde tué dimanche. Maysara Rayyes, 28 ans, était médecin urgentiste et superviseur médical depuis deux ans chez Médecins du Monde (MDM). Il a été tué dimanche avec sa famille dans a précisé dans un communiqué l’association, qui emploie encore 18 collaborateurs dans la bande de Gaza et s’est dite «profondément inquiète» pour ses équipes encore sur place. Sa mort «est le reflet de ce que subit toute la population civile» dans le territoire palestinien, a ajouté Florence Rigal, la présidente de l’ONG.

Dix-huit Palestiniens tués ce jeudi en Cisjordanie. Ce sont dix huit Palestiniens qui ont été tués ce jeudi dans des affrontements avec l’armée israélienne au sein de plusieurs localités de Cisjordanie occupée, dont 14 dans la seule ville de Jénine, bastion des groupes armés, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Le raid à Jénine, dans le nord du territoire palestinien occupé depuis 1967, est l’opération israélienne la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2005, d’après les décomptes des Nations unies.

Pour l’armée israélienne, les mesures humanitaires ne «nuisent pas aux combats». Le ministre israélien de la Défense a déclaré jeudi que l’armée prenait des «mesures localisées et précises» à Gaza pour permettre aux réfugiés palestiniens de fuir les combats avec le Hamas, dans une référence apparente aux pauses de quatre heures annoncées par Washington. «Ces mesures ne nuisent pas aux combats», a déclaré Yoav Gallant lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur l’annonce des États-Unis, qu’il n’a pas abordée directement. «La guerre se poursuivra jusqu’à ce que le Hamas soit renversé et que les otages détenus à Gaza soient libérés», a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis annoncent l’instauration de deux corridors humanitaires à Gaza. Le département d’État américain a déclaré jeudi soir qu’il y aurait deux corridors humanitaires permettant aux personnes de fuir les zones d’hostilités dans le nord de la bande de Gaza, ajoutant qu’il était essentiel que les fournitures et l’assistance humanitaires soient développées dans les zones où les personnes se déplacent. Le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, a déclaré aux journalistes que le point de passage de Rafah était ouvert pour permettre aux camions d’aide d’entrer dans la bande de Gaza et aux ressortissants étrangers d’en sortir.

Des dizaines de terroristes de la force d’élite du Hamas ont été transférés dans des prisons israéliennes après leur interrogatoire. Des dizaines de terroristes de la force d’élite Nukhba du Hamas ont été transférés dans des prisons israéliennes après leur interrogatoire, a déclaré Katy Perry, chef de l’administration pénitentiaire israélienne. En raison du danger important qu’ils représentent, les membres de la Nukhba, une unité navale d’élite des brigades al-Qassam, sont mis à l’écart des autres détenus, avec quatre à huit membres de la Nukhba par cellule, a précisé l’administration pénitentiaire israélienne (IPS). D’autres membres du Hamas seront bientôt transférés à l’administration pénitentiaire, ont ajouté les autorités israéliennes : 18 862 prisonniers sont actuellement prisonniers dans les geôles israéliennes. Depuis le début de la guerre, 2 601 prisonniers ont été incarcérés. En temps normal, la capacité d’accueil des prisons du pays est de 14 500 prisonniers.

Israël qualifie «d’important signe de vie» les vidéos publiées des otages. Toutefois, Tsahal refuse de se prononcer sur leur libération, affirmant que cela reviendrait à jouer le jeu de la «guerre psychologique» des ravisseurs. «C’est un signe de vie, et c’est important», a déclaré le porte-parole en chef de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, interrogé sur la femme âgée et le garçon détenus par le Djihad islamique. «Je vais, pour l’instant, ignorer la question de leur libération... Nous serons les premiers à informer les familles avant que quoi que ce soit ne se produise», a-t-il ajouté.

Israël dément tout «cessez-le-feu». Suite aux déclarations d’Israël et des Etats-Unis sur l’adoption par l’armée de pauses humanitaires pour permettre à l’aide d’entrer et aux civils de se déplacer vers le sud, le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a nié qu’Israël avait accepté un cessez-le-feu, ajoutant «les combats continuent, il n’y a pas de cessez-le-feu».

Israël annonce avoir intercepté un missile en direction d’Eilat. L’armée israélienne a indiqué ce jeudi soir que son système de défense antimissile israélien Arrow avait intercepté un missile de croisière en direction d’Eilat probablement tiré par les rebelles Houthis au Yémen.

Un soldat israélien retenu en otage tué dans une frappe de Tsahal, selon le Hamas. Les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont annoncé ce jeudi soir qu’un soldat israélien retenu en otage à Gaza avait été tué et qu’un autre soldat captif avait été blessé lors d’une frappe aérienne israélienne.

Pour les Etats-Unis, rien n’indique que l’Iran veut étendre le conflit. L’envoyé spécial des États-Unis pour les questions humanitaires au Moyen-Orient, David Satterfield, a déclaré jeudi soir que rien n’indiquait que l’Iran ou ses mandataires dans la région avaient l’intention de précipiter un conflit au-delà de la guerre d’Israël contre le Hamas. «Mais il est essentiel que l’Iran et le Hezbollah n’entreprennent pas d’actions provocatrices, et les échanges avec le Hezbollah le long de la frontière israélienne avec le Liban augmentent le risque d’erreur de calcul», a-t-il affirmé. «Nous ne pensons pas qu’un conflit impliquant le Liban et Israël soit inévitable», a ajouté Satterfield lors d’une conférence de presse en ligne : «la réalité d’aujourd’hui est que rien n’indique que les deux parties aient l’intention de précipiter un conflit ou une guerre».

«Il n’y a pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza», affirme un chef militaire israélien. Alors que se tient à Paris une «conférence humanitaire» pour tenter de débloquer l’aide internationale à destination du territoire palestinien assiégé et bombardé par Israël, le colonel Moshe Tetro, chef pour Gaza de l’organe militaire du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) a affirmé qu’il n’y a pas de crise humanitaire dans l’enclave. «Nous savons que la situation n’est pas facile pour les civils dans la bande de Gaza, nous savons qu’il y a de nombreux défis (...) de nombreuses difficultés mais je peux affirmer qu’il n’y a pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza», a-t-il souligné.