Un conseiller militaire iranien tué lors de la frappe israélienne à Beyrouth. L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté mercredi qu’un conseiller militaire iranien en poste au Liban a été tué lors de l’assassinat par Israël d’un haut commandant du Hezbollah à Beyrouth. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a annoncé que Fuad Shukr avait été tué.

Washington relève à son plus haut niveau sa recommandation de «ne pas voyager» au Liban. Les Etats-Unis ont relevé au «niveau 4», le plus haut possible, leur recommandation de «ne pas voyager» au Liban «en raison des tensions croissantes entre le Hezbollah et Israël», a annoncé mercredi la diplomatie américaine. «Si vous vous trouvez au Liban, préparez-vous à vous abriter sur place si la situation se détériore», a ajouté le département d’Etat dans un communiqué, «encourageant fortement» les citoyens américains se trouvant au sud de ce pays à «partir».

Le Brésil «condamne avec force l’assassinat» du chef du Hamas. Le Brésil «condamne avec force l’assassinat» du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, appelant à empêcher que le Proche-Orient «n’entre dans un conflit de grandes dimensions et aux conséquences imprévisibles», a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères. Le Brésil, qui préside cette année le G20, «rejette la violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Iran», ajoute Brasilia. Ismaïl Haniyeh a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et par l’Iran.

Les frappes à Téhéran et Beyrouth «n’aident pas» à faire baisser les tensions régionales. Les frappes imputées à Israël qui ont tué le chef du Hamas à Téhéran et un commandant du Hezbollah près de Beyrouth «n’aident pas» à faire baisser les tensions, ont estimé les Etats-Unis, ne voyant toutefois «pas de signes qu’une escalade soit imminente». «Les informations reçues au cours des dernières 24 ou 48 heures ne contribuent certainement pas à faire baisser la température» dans un Moyen-Orient déjà secoué par la guerre à Gaza, a déclaré à la presse un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Le Hezbollah confirme la mort de Fouad Chokr. Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué ce mercredi soir dans un communiqué la mort de son commandant militaire dans une frappe israélienne près de Beyrouth. L’armée israélienne avait annoncé mardi soir avoir éliminé Chokr, «le plus haut responsable militaire» de la formation pro-iranienne selon elle.

«Des coups sévères portés à nos ennemis» ces derniers jours, selon Nétanyahou. Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a déclaré mercredi soir qu’Israël avait porté «des coups sévères» à ses «ennemis» ces derniers jours, en mentionnant explicitement l’élimination mardi soir du responsable militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, dans la banlieue de Beyrouth. «Nous avons éliminé le bras droit de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah), qui était directement responsable du massacre d’enfants», a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée, évoquant la mort de 12 jeunes tués par une frappe samedi attribuée par Israël au mouvement armé libanais.

La Suisse appelle ses ressortissants à quitter le Liban. La Suisse a exhorté mercredi ses ressortissants à quitter le Liban, compte tenu de la situation très instable que connaît le pays. Le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a déclaré mercredi que le commandant militaire Fouad Chokr se trouvait à l’intérieur d’un bâtiment du sud de Beyrouth touché par Israël la veille, mais a déclaré que son sort restait inconnu.

Le corps du chef militaire du Hezbollah visé par une frappe israélienne retrouvé. Une source proche du Hezbollah a annoncé mercredi à l’AFP que le corps du responsable militaire de la formation libanaise Fouad Chokr, visé la veille par une frappe israélienne près de Beyrouth, avait été retrouvé sous les décombres de l’immeuble touché. «Le corps a été retrouvé sous les décombres de l’immeuble visé» dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a précisé cette source qui a requis l’anonymat.

L’UE commence le paiement d’une aide de 400 millions d’euros à l’Autorité palestinienne. L’Union européenne a annoncé mercredi le versement d’une première tranche de 150 millions d’euros, dans le cadre d’une aide d’urgence de 400 millions d’euros à l’Autorité palestinienne confrontée à de graves problèmes budgétaires. La Commission européenne a précisé que cette première tranche comprenait des subventions pour aider à payer les salaires des fonctionnaires en Cisjordanie et soutenir les familles vulnérables. Le reste des fonds sera débloqué en août et en septembre «sous réserve de progrès dans la mise en œuvre de l’agenda de réforme de l’Autorité palestinienne», a expliqué l’exécutif européen dans un communiqué.

Al Jazeera annonce la mort de deux de ses journalistes à Gaza. Deux journalistes d’Al Jazeera ont été tués lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé mercredi la chaîne qatarie. «Le journaliste d’Al Jazeera Arabic, Ismaïl al-Ghoul, et son cameraman, Rami al-Refee, ont été tués dans une attaque israélienne sur la bande de Gaza», a rapporté la chaîne, ajoutant que la frappe avait visé «une voiture près du secteur d’Aidia, à l’ouest de la ville de Gaza».

L’UE appelle à «la plus grande retenue» après la mort du chef du Hamas. L’Union européenne a appelé mercredi «toutes les parties» à faire preuve de «la plus grande retenue» et à éviter «toute nouvelle escalade», après la mort à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une frappe imputée par l’Iran à Israël. «L’UE a pour position de principe de rejeter les exécutions extrajudiciaires et de soutenir l’État de droit, y compris dans le cadre de la justice pénale internationale», a déclaré Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. «Aucun pays ni aucune nation n’a à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient», a-t-il ajouté.

Israël a-t-il posté une photo revendiquant l’élimination de Haniyeh ? Le service de communication du gouvernement israélien a publié, quelques heures après l’assassinat, une photo sur sa page Facebook : le visage d’Ismaïl Haniyeh, la mention «eliminated» (éliminé en français) inscrite en rouge sur son front. Comme le montrent différentes captures d’écran, la publication était accompagnée du texte «Eliminé : Ismaïl Haniyeh, le plus haut dirigeant du Hamas, a été tué dans une frappe précise à Téhéran, en Iran.» Rapidement supprimée, elle est restée suffisamment longtemps en ligne pour être remarquée par différents journalistes, notamment de Reuters. Notre article CheckNews à lire.

«C’est le moment de conclure un accord.» Le Forum des familles d’otages, qui représente une partie des familles des captifs israéliens à Gaza, estime que «c’est le moment de conclure un accord» pour la libération des otages. «Nous implorons le gouvernement israélien et les dirigeants mondiaux de faire avancer les négociations de manière décisive», a-t-il écrit dans un communiqué qui ne fait aucune référence à l’élimination du chef du Hamas, alors qu’Ismaïl Haniyeh jouait un rôle central dans les négociations.

Mahmoud Abbas invité en Turquie. Le président de l’Autorité palestinienne effectuera une visite en Turquie les 14 et 15 août, a annoncé mercredi la présidence turque, quelques heures après la mort en Iran du chef du Hamas palestinien. Abbas rencontrera en Turquie le président Recep Tayyip Erdogan, avant de s’exprimer le lendemain devant le Parlement à Ankara, a indiqué sur le réseau social X le porte-parole de la présidence turque, Fahrettin Altun. Selon la presse turque, le président Erdogan avait invité Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh en Turquie en réponse à l’invitation la semaine passée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Congrès américain, vivement dénoncée par Ankara.

Paris annonce suivre la situation au Liban «avec la plus grande attention», annonce une source diplomatique à Libération. «La France appelle à ce que tout soit fait pour éviter une nouvelle escalade militaire et continuera d’agir auprès des parties à cette fin», poursuit cette même source, tout en rappelant qu’il reste impérativement recommandé aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban, en Israël ou dans les Territoires palestiniens. En outre, quelques heures après l’annonce de la mort du chef politique du Hamas, la France n’a néanmoins toujours pas réagi sur ce point.

Le «visage diplomatique» du Hamas. Principal négociateur du Hamas dans les pourparlers en cours sous l’égide des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte pour mettre fin à la guerre à Gaza, où il gérait notamment l’épineuse question des échanges de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, Ismaïl Haniyeh jouait un rôle central au sein du mouvement islamiste, dont l’histoire épouse intimement la sienne.

L’Iran accuse les États-Unis de porter une «responsabilité» dans l’assassinat du chef du Hamas. Selon Téhéran, Washington aurait joué un rôle dans la mort de Ismaïl Haniyeh en raison de son soutien à Israël. Un peu plus tôt, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait quant à lui promis un «châtiment sévère» à Israël en représailles à cet assassinat. Il a déclaré qu’il était du devoir de l’Iran de venger l’assassinat de Haniyeh, qui se trouvait dans la capitale iranienne pour l’investiture du président Masoud Pezeshkia.

Le pétrole remonte avec le risque d’escalade au Moyen-Orient. Les cours du pétrole grimpaient mercredi, face à une baisse des réserves américaines, et une recrudescence des tensions après des frappes meurtrières visant un commandant du Hezbollah puis le chef du Hamas, la première revendiquée par Israël, la seconde lui étant imputée. Vers 13 heures, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, grimpait de 2,51 % à 80,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, se hissait de 2,97 %, à 76,95 dollars.

Le chef de la diplomatie américaine déclare que les États-Unis ne sont pas impliqués dans l’assassinat du dirigeant du Hamas. Lors d’une interview accordée ce mercredi à Channel News Asia au cours d’une visite à Singapour, Antony Blinken a déclaré que les Etats-Unis n’étaient pas «impliqués» dans la mort de Ismaïl Haniyeh tué à Téhéran, ni «mis au courant».

En Iran, au Liban, en Afghanistan ou encore en Chine, les autorités ont condamné vigoureusement l’assassinat du chef politique du Hamas, tué ce mercredi 31 juillet par une frappe en Iran. Libération fait le point sur toutes les réactions internationales.

Le chef du Hamas sera enterré vendredi à Doha après des funérailles à Téhéran. La cérémonie funéraire «officielle et publique» de Ismaïl Haniyeh se tiendra jeudi dans la capitale iranienne. Sa dépouille sera ensuite transportée à Doha, où le «martyr» sera enterré vendredi en présence de représentants des factions palestiniennes ainsi que des dirigeants arabes et musulmans, a précisé le Hamas dans un communiqué. Ismaïl Haniyeh était en effet basé au Qatar, ainsi que le bureau politique de son mouvement qui s’était installé à Doha depuis 2012, suite à sa fermeture à Damas. Les prières funéraires auront lieu à la mosquée Imam Mohammad ben Abdel Wahhab, la plus grande de Doha, et l’enterrement se déroulera dans un cimetière à Lusail, au nord de la capitale qatarie, selon la même source. Un lieu qui devrait devenir par la suite un lieu de pèlerinage en l’honneur du numéro 1 du Hamas.

Berlin dénonce la «logique des représailles» au Moyen-Orient. «Il est essentiel d’éviter une escalade supplémentaire et une contagion régionale du conflit […], il s’agit avant tout de garder la tête froide et de réagir avec sang-froid», a annoncé à la presse ce mercredi le porte-parole du ministère allemand des Affaires Etrangères Sebastian Fischer. Selon le gouvernement allemand, une «logique des représailles […] n’est pas la bonne voie».

Le Pakistan dénonce un «acte irresponsable». Le ministère des affaires étrangères pakistanais qualifie «l’assassinat» du chef du Hamas palestinien à Téhéran d’«acte irresponsable». Disant condamner «le terrorisme sous toutes ses formes», Islamabad a mis en garde contre «l’aventurisme israélien grandissant» dont «la dernière action constitue une escalade dangereuse dans une région instable».

En Iran, les réponses politiques divergent quant à la posture à adopter après la mort d’Ismaïl Haniyeh. Selon le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, l’Iran n’a pas l’intention d’aggraver le conflit au Moyen-Orient. Une déclaration qui entre néanmoins en contradiction avec l’annonce faite plus tôt du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a juré d’infliger un «châtiment sévère» à Israël après la mort d’Ismaïl Haniyeh. Le nouveau président iranien avait lui aussi annoncé qu’il ferait regretter à Israël son «acte de lâcheté» de tuer le chef du Hamas.

Qui était Ismaïl Haniyeh, élu chef du mouvement palestinien Hamas ? Elu à la tête du mouvement palestinien en 2017, Ismaïl Haniyeh avait été reconduit en août 2021. Il avait succédé à Khaled Mechaal, qui occupait ce poste depuis 1996. Depuis 2019, il vivait en exil au Qatar. En avril dernier, le chef du Hamas avait annoncé la mort de trois de ses fils et de plusieurs petits-enfants dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza. Le 25 juin, dix membres de sa famille avaient aussi trouvé la mort dans des tirs israéliens. Au total, Haniyeh avait indiqué qu’environ 60 membres de sa famille avaient été tués depuis le début de la guerre à Gaza.

La mort du chef du Hamas risque de «déstabiliser considérablement» la région, estime le Kremlin. «Nous condamnons fermement cette attaque […] Nous estimons que de tels actes sont dirigés contre les tentatives de rétablir la paix dans la région et peuvent considérablement déstabiliser une situation déjà tendue», a affirmé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Le Qatar s’interroge sur l’avenir des négociations sur une trêve à Gaza. Le Premier ministre du Qatar, qui a joué le rôle de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, a laissé entendre mercredi que l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, pourrait compromettre les pourparlers. «Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d’être pris pour cible à Gaza alors que les pourparlers se poursuivent nous amènent à nous demander comment la médiation peut réussir lorsqu’une partie assassine le négociateur de l’autre partie», a écrit le Premier ministre Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani sur X. «La paix a besoin de partenaires sérieux», a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.

L’Iran décrète une période de deuil. «La République islamique d’Iran a annoncé trois jours de deuil national à la suite du martyre d’Ismaïl Haniyeh», a déclaré le gouvernement iranien dans un communiqué. De son côté, le Yémen a lui aussi annoncé 3 jours de deuil après la mort du chef politique du Hamas.

Les responsables iraniens «choqués» par la mort du chef du Hamas. «Selon certaines sources, les responsables iraniens sont totalement choqués par l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, qui porte également un coup sévère à la réputation de l’Iran en matière de sécurité, à un moment où le pays souhaite projeter sa puissance dans la région», estime sur X Farnaz Fassihi, journaliste du New York Times et spécialiste de l’Iran.

Le président turc condamne l’«assassinat perfide» de son «frère» Ismaïl Haniyeh. «Que Dieu ait pitié de mon frère Ismaïl Haniyeh, tombé en martyr à la suite de cette odieuse attaque», a écrit Recep Tayyip Erdogan sur X, dénonçant «la barbarie sioniste». «Cet acte ignoble vise à saboter la cause palestinienne, la glorieuse résistance de Gaza et la juste lutte de nos frères palestiniens et à démoraliser et intimider les Palestiniens», ajoute le chef de l’Etat turc.

Une autre condamnation de la part de la Syrie. La Syrie a affirmé ce mercredi 31 juillet que la mort à Téhéran du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dont elle a imputé la responsabilité à Israël, pourrait «embraser toute la région». «La Syrie dénonce cette agression sioniste flagrante et cette grave atteinte à la souveraineté de la République islamique iranienne», a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

La mort du chef du Hamas, «une grande perte» pour les talibans. La mort du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe contre son lieu de résidence en Iran, est «une grande perte», a déploré ce mercredi 31 juillet sur X Zabihullah Mujahid, le porte-parole du gouvernement afghan. «Il laisse les leçons de la résistance, du sacrifice, de la patience, de la tolérance… et du sacrifice à ceux qui le suivent», a ajouté le porte-parole des talibans.

La branche armée du Hamas affirme que l’assassinat de Haniyeh aura des répercussions majeures. La mort du chef politique du mouvement islamiste palestinien va «donner une nouvelle dimension aux batailles», ont fait savoir ce mercredi matin les brigades al-Qassam. «L’ennemi a fait un mauvais calcul en élargissant le champ de son agression, en assassinant des dirigeants de la résistance dans différents domaines et en violant la souveraineté des pays de la région […] L’ennemi paiera le prix de son agression avec son propre sang», ajoute aussi la branche armée.

Au tour de la Jordanie de condamner la frappe contre Ismaïl Haniyeh. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a publié une déclaration condamnant l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en Iran, et reprochant à Israël d’enfreindre le droit international et de nuire à la stabilité régionale, rapporte le quotidien israélien Haaretz.

Ismaïl Haniyeh était à Téhéran mardi pour assister à la cérémonie d’investiture du président iranien réformateur Massoud Pezeshkian.

Le guide suprême iranien promet un «châtiment sévère» à Israël. La vengeance de l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est «le devoir de Téhéran», car il s’est produit dans la capitale iranienne, a également ajouté ce mercredi Ali Khamenei. «Avec cet acte, le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain pour un châtiment sévère pour lui-même, et nous considérons qu’il est de notre devoir de venger le sang de Haniyeh qui a été versé sur le territoire de la République islamique d’Iran car il a été martyrisé sur notre terre», a-t-il déclaré dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Irna.

Le Premier ministre israélien convoque une réunion de sécurité. Benyamin Nétanyahou réunira les chefs de la sécurité du pays vers midi, heure locale, a déclaré un porte-parole de son bureau, rapporte Aaron Boxerman, un reporter du New York Times. Israël a pour l’heure revendiqué l’attaque survenue à Beyrouth ce mardi 30 juillet, en représailles à la mort de 12 enfants druzes samedi 27 juillet sur le plateau occupé du Golan. mais pas celle ayant tué Ismaïl Haniyeh.

Les funérailles du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh auront lieu demain à Téhéran, annonce l’agence de presse iranienne Tasnim. La cérémonie religieuse en hommage au numéro 1 du mouvement islamiste palestinien se tiendra donc ce jeudi 1er août, au lendemain de l’annonce de sa mort dans la capitale iranienne, à la fois confirmée par les gardiens de la révolution iraniens et par le Hamas.

Le président iranien Masoud Pezeshkian annonce qu’il fera regretter aux «occupants terroristes» son «acte de lâcheté» de tuer le chef du Hamas. Le nouveau chef de l’Etat, qui a prêté serment devant le Parlement iranien ce mardi 30 juillet. a également déclaré sur X que l’Iran défendra «son intégrité territoriale, sa dignité, son honneur et sa fierté», tout en visant directement Israël. «Le lien entre les deux fières nations que sont l’Iran et la Palestine sera plus fort que jamais, et la voie de la résistance et de la défense des opprimés sera suivie plus que jamais», a-t-il ajouté.

Pékin s’ajoute à la liste des condamnations. La Chine a annoncé ce mercredi s’opposer fermement à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, selon les déclarations du ministère chinois des affaires étrangères. Pékin a également précisé que l’incident pourrait conduire à une plus grande instabilité régionale.

Appel à la grève générale dans les territoires palestiniens. Les mouvements palestiniens en Cisjordanie occupée ont appelé mercredi à une grève générale dans les territoires palestiniens quelques heures après l’annonce de l’assassinat à Téhéran d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza. Les mouvements islamistes de Palestine annoncent «des marches de colère contre l’assassinat du grand leader national Ismaïl Haniyeh, qui s’inscrit dans le cadre du terrorisme de l’Etat sioniste et de sa guerre d’extermination», indiquent les mouvements palestiniens dans une déclaration commune. A Ramallah, des employés ont quitté les bâtiments de leurs ministères à la suite de cet appel. Des magasins étaient également fermés et des employés ont quitté leur lieu de travail dans plusieurs villes de Cisjordanie.

La Qatar condamne à son tour l’assassinat du chef du Hamas. Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères qatari publié ce mercredi matin, Doha dénonce une «escalade dangereuse» du conflit après la mort de Ismaïl Haniyeh, numéro 1 du Hamas. Le ministère affirme que «cet assassinat et le comportement imprudent d’Israël, qui ne cesse de prendre pour cible des civils à Gaza, conduiront la région à sombrer dans le chaos et compromettront les chances de paix».

Un haut responsable du Hamas estime qu’il s’agit d’un «ciblage direct» de leur leader. Un haut responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a annoncé que la mort de Ismaïl Haniyeh correspondait à un «ciblage direct». «Le mode opératoire [de l’assassinat] sera déterminé par nos homologues iraniens qui mènent des enquêtes», a-t-il ajouté dans un communiqué. Le fils d’Ismaïl Haniyeh, Abdoul Salam Ismaïl Haniyeh, a lui ajouté que son père avait «obtenu ce qu’il voulait» et que «la résistance ne prendra pas fin avec l’assassinat des dirigeants, et le Hamas continuera à résister jusqu’à la libération».

Le Hezbollah aux côtés du Hamas. Après la mort de Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, tué selon le mouvement islamiste palestinien dans une «frappe sioniste», le mouvement libanais du Hezbollah a présenté ses condoléances. Il n’a pas spécifiquement accusé Israël comme responsable, mais a précisé que l’assassinat de Haniyeh renforcera la «détermination et l’obstination» des «combattants de la résistance» et rendra «leur détermination plus forte» dans la lutte contre Israël. «Nous, au Hezbollah, partageons avec nos chers frères du mouvement Hamas tous les sentiments de douleur face à la perte de ce grand leader, les sentiments de colère face aux crimes de l’ennemi, les sentiments de fierté que les leaders de nos mouvements conduisent leur peuple et leurs moudjahidines au martyre», peut-on aussi lire dans le message. La veille, Israël avait annoncé avoir tué un haut gradé du Hezbollah, en réponse à la mort de 12 enfants druzes samedi 27 juillet sur le plateau occupé du Golan. Même si le groupe armé pro iranien a confirmé que son commandant en chef, Fuad Shukr, se trouvait bien dans le bâtiment visé par les frappes au moment de l’attaque israélienne, il n’a toutefois pas confirmé sa mort.

Les rebelles yéménites houthis condamnent un «crime terroriste». Un haut responsable des Houthis, un groupe de rebelles au pouvoir dans une bonne partie nord du Yémen en guerre, a vu mercredi dans l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh «un crime terroriste odieux». «C’est une violation flagrante des lois», a aussi écrit sur X Mohammed Ali al-Houthi, membre du bureau politique d’Ansar Allah, le mouvement politique des rebelles. Depuis novembre, les rebelles soutenus par l’Iran mènent des attaques contre des navires présentés comme liés à Israël au large du Yémen, en «soutien» aux Palestiniens dans la guerre dans la bande de Gaza, et ont aussi tiré des missiles contre des villes israéliennes, dont la plupart ayant été interceptés.

Le chef du Hamas tué dans une attaque «aérienne». Selon plusieurs médias iraniens, Ismaïl Haniyeh aurait été tué alors qu’il se trouvait dans «une résidence spéciale pour les vétérans de la guerre dans le nord de Téhéran». Le chef politique du mouvement islamiste palestinien aurait ainsi été touché par un «projectile aérien», d’après les informations du journal iranien Nournews. «Des enquêtes complémentaires sont en cours et seront annoncées prochainement», ont également déclaré les médias d’État.

Au Liban, la crainte d’une escalade généralisée du conflit. Israël affirme avoir tué mardi 30 juillet un haut gradé du Hezbollah en réponse à la mort de 12 enfants druzes samedi dernier sur le plateau occupé du Golan. Ce tir de roquette sur un terrain de football, avait été imputé par Israël, comme par les États-Unis, au mouvement islamiste libanais, qui a démenti. Si le Hezbollah estime qu’Israël est allé trop loin avec cette nouvelle riposte, dont le bilan provisoire fait état de 3 morts et 74 blessés, alors il pourrait à son tour renchérir, dans une spirale infernale de représailles qui emporterait toute la région. Notre reportage à Beyrouth.

A Téhéran, les causes de l’«incident» encore inconnues. Les Gardiens de la Révolution qui ont annoncé que «la résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été touchée à Téhéran» n’ont pas précisé dans l’immédiat les causes de «l’incident» et annoncé l’ouverture d’une enquête. Sollicitée, l’armée israélienne n’a pour sa part pas souhaité faire de commentaire.

La Russie dénonce «l’assassinat politique inacceptable» du chef du Hamas. La Russie dénonce ce mercredi l’«assassinat politique inacceptable» du chef politique du mouvement islamiste palestinien. «C’est un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions», a averti un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l’agence de presse publique RIA Novosti.

La Turquie condamne «l’ignoble assassinat» d’Ismaïl Haniyeh. «Cela montre que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou n’a aucune intention de parvenir à la paix», fustige ce mercredi le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan. Avec cet «ignoble assassinat», il accuse Israël de «cette attaque a également pour but d’étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale».

Le président palestinien condamne le «lâche assassinat» du chef du Hamas. Mahmoud Abbas, a condamné ce mercredi le «lâche assassinat» du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, et appelé les Palestiniens à rester unis alors que les perspectives d’un cessez-le-feu à Gaza sont au point mort. Pour le président palestinien, il s’agit d’«une grave escalade».

Pour le Hamas, «l’assassinat» d’Ismaïl Haniyeh est «un acte lâche, qui ne restera pas impuni». Un responsable du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a déclaré que «l’assassinat du chef Ismaïl Haniyeh est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse».

Le Hamas affirme que son chef Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe «sioniste» dans la capitale iranienne. Le mouvement islamiste palestinien a affirmé mercredi qu’une frappe israélienne à Téhéran avait tué son chef, Ismaïl Haniyeh. «[Notre] frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président» iranien, a écrit le Hamas dans un communiqué.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran, annoncent les Gardiens de la révolution. L’armée idéologique de la République islamique iranienne a affirmé ce mercredi que le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué à Téhéran avec l’un de ses gardes du corps.