Les otages de retour en Israël. Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé jeudi soir que les six otages derniers de la journée relâchés dans la bande de Gaza sont désormais «en Israël». Plus tôt, deux otages, dont la franco-israélienne Mia Shem, avaient déjà été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), selon l’armée israélienne. D’après le Qatar, médiateur de l’accord, des ressortissants d’Uruguay, du Mexique et de Russie figurent parmi les huit otages israéliens libérés par le Hamas. «Les huit citoyens israéliens libérés aujourd’hui comprennent deux mineurs et six femmes», a encore dit le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.

Qui sont les prisonniers et otages échangés ce jeudi ? Huit otages ont été libérés ce jeudi. Il s’agît de deux mineurs et de six femmes. Plusieurs sont des Israéliens qui ont la double nationalité (mexicaine, russe, uruguayenne ou française). Tous sont désormais en Israël. Parmi les 30 Palestiniens libérés des prisons israéliennes ce soir, il y a 23 mineurs et sept femmes.

Six nouveaux otages israéliens libérés. Le Hamas affirme ce jeudi soir avoir remis à la Croix-Rouge un nouveau groupe d’otages. L’armée israélienne estime leur nombre à six personnes, désormais «en route» vers l’Etat hébreu. S’ajoute aussi la libération plus tôt dans la journée de Mia Schem et Amit Sossna. La liste des dix otages à relâcher par le Hamas ce jeudi comprendrait aussi deux otages russes libérés mercredi, précise le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. En échange, 30 prisonniers palestiniens doivent donc être remis par Israël.

La libération de huit otages toujours attendue. D’après l’accord conclu entre Israël et le Hamas aux aurores ce matin, dix otages devaient être libérés ce jeudi. Si deux otages - dont la franco-israélienne Mia Shem - ont bien été remis à la Croix-Rouge puis aux autorités israéliennes, la libération des huit autres se fait toujours attendre. D’après CNN, qui citait en milieu d’après-midi un responsable israélien, l’attente peut s’expliquer par le fait que les otages sont gardés en captivité dans plusieurs endroits différents de la bande de Gaza, ce qui retarde leur remise à la Croix-Rouge.

Israël doit se tenir «prêt au retour des combats», selon son ministre de la Défense. «Nous devons être prêts à passer rapidement au combat à tout moment, aujourd’hui, demain, après-demain, à tout moment», a déclaré ce jeudi soir Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélien. «Dès que notre capacité à libérer les otages seront épuisées, nous retournerons au combat dans toute la bande de Gaza», a-t-il assuré, martelant que le retour de l’offensive se fera «avec toute la force nécessaire».

A Tel-Aviv, Antony Blinken ferme envers Israël. Le Secrétaire d’Etat américain, en déplacement en Israël, s’est montré ferme vis à vis de l’Etat hébreu lors d’une conférence de presse : «Même face à un groupe terroriste qui ne respecte pas la loi, Israël doit agir en conformité avec le droit humanitaire internationale et aux lois de la guerre.» Il a aussi déclaré avoir dit «clairement» aux autorités israéliennes qu’elles devraient mettre en place des «plans de protection humanitaires des civils» avant de reprendre les opérations militaires pour éviter au maximum les pertes. La trêve n’a, pour l’heure, pas été prolongée et prendra fin vendredi matin, si aucun accord n’est trouvé d’ici là entre le Hamas et Israël.

Vidéo d’otages et guerre psychologique. La guerre psychologique qu’impose Hamas aux familles d’otages, à grand renfort de vidéos clairement enfreignant la Convention de Genève, a atteint ce soir un paroxysme, tandis que les délais se multiplient pour la libération de huit otages israéliens et de trois corps retenus par l’organisation terroriste. Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, l’a évoqué ce soir et a déclaré que «le Hamas a présenté une vidéo cruelle de (l’otage) Yarden Bibas, dont le but est d’exercer une pression, de blesser et d’endommager notre résilience. Leurs affirmations ne sont toujours pas vérifiées. Nous sommes de tout cœur avec lui et sa famille, et nous continuerons à œuvrer par tous les moyens pour le retour des personnes enlevées». Yarden Bibas est le mari de Shiri et le père de Ariel, 4 ans, et Kfir, 10 mois, dont le Hamas a annoncé la mort hier, sans qu’Israël n’ait pu pour l’heure confirmer cette information. Daniel Hagari a aussi évoqué la possibilité d’une reprise des combats, en précisant : «Nous sommes prêts à faire face à une attaque à tout moment et nous maintenons un haut niveau de préparation dans tous les domaines.»

«J’essayais de tenir, un jour après l’autre» : les otages du Hamas de retour en Thaïlande, entre larmes et fierté nationale. Les 17 otages thaïlandais sont arrivés à Bangkok en milieu d’après-midi ce jeudi, tous avec la même paire de chaussures neuves aux pieds et des tee-shirts blancs où figuraient des drapeaux de la Thaïlande et d’Israël. Pendant la longue conférence de presse qui leur a été infligée avant qu’ils puissent rejoindre leurs familles, ils se sont tenus absolument immobiles, l’air grave. L’un d’entre eux a tenu à remercier toutes les parties impliquées dans leur libération, avant de rappeler la voix tremblante que «tous ne sont pas revenus» : neuf ressortissants thaïlandais demeurent en captivité à Gaza, 39 ont été tués dans les attaques du 7 octobre – la nationalité étrangère la plus représentée parmi les victimes. Lire le reportage de notre correspondante à Bangkok.

L’émotion de la famille de Mia Shem à l’annonce de sa libération. Quand «l’armée m’a appelé, j’ai failli avoir une crise cardiaque», retrace David Shem, le père de l’ex-otage franco-israélienne Mia Shem, à la chaîne de télévision israélienne Channel 12. «Je ne vais pas la quitter pendant un bon bout de temps», a-t-il assuré, affirmant que c’était «le plus beau jour» de sa vie. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit sa mère, Keren, fondre en larmes en apprenant sa libération et son retour imminent à ses côtés. «Elle revient à la maison», dit-elle entre deux sanglots mais dans un large sourire à un interlocuteur au téléphone. Mia Shem était apparue le 16 octobre dans une vidéo diffusée par le Hamas, allongée et recevant des soins au bras. Jusque-là, «je ne savais pas si elle était vivante ou morte. Il y avait une rumeur disant qu’elle avait été blessée à l’épaule ou à la jambe. Elle a été blessée à la main. Elle a été opérée. Elle a l’air terrifiée. Elle dit ce qu’on lui dit de dire. Je suis très inquiète pour elle», avait alors réagi sa mère.

Le directeur adjoint des opérations de la Croix-Rouge explique à Libé les conditions de libération des otages. Depuis le premier jour de la trêve, les véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont permis de transporter plusieurs dizaines d’otages. Directeur adjoint des opérations du CICR, Julien Lérisson raconte à Libé que ses équipes sont «notifiées le matin, une fois que les discussions entre le Hamas et Israël avec la médiation du Qatar ont abouti. Il y a alors tout un script à respecter, sur la localisation des otages à libérer, leur nombre, leur identité, la façon de s’assurer que ce sont les bonnes personnes et qu’ils sont en bonne santé. Une fois qu’ils sont sortis, nous pouvons alors récupérer les détenus palestiniens et les ramener en bus vers leur famille». Lire son interview.

Qui est la franco-israélienne Mia Shem ? Agée de 21 ans, Mia Shem était devenue un des symboles des personnes capturées après son apparition dans la première vidéo diffusée par le groupe islamiste le 16 octobre, rare signe de vie d’otage communiqué publiquement par les geôliers. Lire son profil.

Emmanuel Macron se réjouit pour Mia Shem. Le retour à la liberté de la Franco-Israélienne est «une grande joie que je partage avec sa famille et tous les Français», s’est réjoui Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter). «J’exprime aussi ma solidarité avec tous ceux qui restent otages du Hamas. La France agit avec ses partenaires pour obtenir leur libération dès que possible.»

Vers de libérations échelonnées sur la journée ? Alors que dix otages doivent encore être libérés aujourd’hui, selon une liste transmise par le Hamas à Israël, seuls deux l’ont été jusqu’à présent. D’après CNN, qui cite un responsable israélien, les libérations devraient être échelonnées sur la journée puisque les otages qui doivent être libérés sont gardés en captivité dans plusieurs endroits différents de la bande de Gaza, ce qui retarde leur remise à la Croix-Rouge.

Mia Schem et Amit Sossna de retour en Israël. Les deux otages libérés ce jeudi, dont la franco-israélienne, sont de retour en territoire israélien, annonce Tsahal.

Une franco-israélienne parmi les otages remis à la Croix-Rouge. Amit Sossna et Mia Shem sont les deux otages libérées et remises à la CICR, annonce la Croix-Rouge. Mia Shem, âgée de 21 ans, est franco-israélienne. Elle était apparue mi-octobre dans une vidéo diffusée sur la chaîne Telegram du Hamas, la première preuve de vie d’otage publiée par le mouvement islamiste depuis son attaque massive du 7 octobre. On la voyait blessée au bras, en train d’être soignée, puis articulant, le visage livide, quelques phrases d’hébreu probablement dictées par ses geôliers. «Je m’appelle Mia Shem, j’ai 21 ans et je viens de Shoham. Je suis actuellement à Gaza. […] Ils s’occupent de moi, me donnent des médicaments, tout va bien. Je vous demande de me ramener à la maison le plus vite possible, de me ramener dans ma famille. S’il vous plaît, sortez-nous d’ici le plus vite possible», suppliait la Franco-Israélienne, capturée le 7 octobre alors qu’elle se trouvait au festival de musique décimé par les terroristes islamistes.

La Croix-Rouge a récupéré deux nouveaux otages. Selon l’armée israélienne, la Croix-Rouge annonce a récupéré deux otages israéliens à Gaza. Ils sont en chemin pour Israël.

Qui sont les victimes de l’attaque à Jérusalem ? Ce jeudi matin, trois personnes ont été tuées à Jérusalem dans une attaque à l’arme à feu contre un arrêt de bus. Selon le quotidien israélien Haaretz, il s’agirait de trois membres de la communauté ultra-orthodoxe israélienne : Elimelech Wasserman, 73 ans, Hanna Ifergan, 67 ans, et Liviya Dickman, 24 ans. Elimelech Wasserman était juge dans un tribunal rabbinique, Hanna Ifergan, fille d’immigrés tunisiens, était directrice d’une école, et Liviya Dickman était pour sa part enseignante dans une école.

Après les déclarations de Pedro Sanchez, Israël rappelle son ambassadrice en Espagne. Les propos ont été jugés «scandaleux» et «sans fondement». Suffisant pour qu’Israël annonce rappeler ce jeudi son ambassadrice en Espagne «pour consultations». Pedro Sanchez avait déclaré lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique espagnole TVE que «les images que nous voyons et le nombre croissant d’enfants qui meurent m’amènent à douter sérieusement [qu’Israël] respecte le droit humanitaire international». Et d’ajouter : «Le meurtre aveugle de civils innocents, dont des milliers de jeunes garçons et de jeunes filles, est totalement inacceptable.»

Opérations nocturnes israéliennes en Cisjordanie.