En résumé :
- La trêve entre Israël et le Hamas a expiré ce vendredi 1er décembre à l’aube, après avoir été prolongée in extremis la veille, pour une durée de 24 heures. Deux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza sont venus marquer la reprise des combats, confirmée par l’armée israélienne. Toute la journée, Israël a en retour bombardé Gaza.
- En échange de la libération de 30 prisonniers palestiniens, un nouveau groupe d’otages israéliens avait été relâché jeudi soir. Deux l’avaient été en début d’après-midi, dont la franco-israélienne Mia Shem, puis six supplémentaires, tard dans la soirée.
- Depuis le début de la guerre le 7 octobre, environ 15 000 Palestiniens sont morts dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, dont 6 150 enfants, selon les chiffres invérifiables du Hamas. Côté israélien, près de 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils, massacrés le 7 octobre.
Au moins cinq otages morts à Gaza, selon l’armée israélienne. Tsahal a confirmé la mort de cinq otages captifs dans la bande de Gaza, annonce ce vendredi son porte-parole, Daniel Hagari, précisant qu’elle en avait informé les familles. «Ces derniers jours, l’armée et la police israéliennes ont informé de leur décès les familles» de cinq otages. «Un comité d’experts (...) a établi leur mort après enquête et sur la base d’informations de renseignement», a-t-il déclaré lors d’un point de presse, précisant qu’une opération militaire avait permis de ramener en Israël le corps d’un de ces cinq otages. Il s’agit de Eliyahu Margalit, Maya Goren, Ronen Engel, Arye Zalmanovitz et de Ofir Zarfati.
Les efforts continuent pour qu’une nouvelle trêve ait lieu à Gaza, assure le Qatar. Médiateur entre le Hamas et Israël depuis le début du conflit, le Qatar, assure, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, que les négociations continuent en coulisses. «Le bombardement continu de Gaza complique les efforts de médiation et exacerbe la catastrophe humanitaire», s’est-il néanmoins inquiété.
178 Palestiniens auraient été tués à Gaza depuis ce matin. Les bombardements ont repris et, avec eux, les morts par dizaines. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 178 Palestiniens auraient été tués dans des frappes israéliennes depuis la fin de la trêve, ce matin à 6 heures, et 589 autres blessés.
A Dubaï, Emmanuel Macron veut se placer au cœur des tractations sur Gaza. En marge de la 28e conférence sur le climat, et alors que les bombardements israéliens sur le territoire palestinien viennent de reprendre, le président français a rencontré son homologue israélien et plusieurs dirigeants arabes, en vue de défendre son «initiative pour la paix et la sécurité pour tous». Lire le récit de notre envoyé spécial à Dubaï.
L’ONU «gravement préoccupée» par la hausse des arrestations de Palestiniens par Israël. Dans un communiqué, le bureau des droits de l’homme de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés s’est dit «gravement préoccupé» par la forte augmentation des arrestations de Palestiniens par les forces israéliennes depuis le début de la guerre. Israël a arrêté plus de 3 000 Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, depuis le 7 octobre, et un nombre record d’entre eux sont détenus sans inculpation ni jugement. En l’espace de deux mois, six Palestiniens sont également morts en détention israélienne, ce qui représente le nombre le plus élevé de cas sur une période aussi courte depuis des décennies. «L’augmentation massive du nombre de Palestiniens arrêtés et détenus, le nombre de rapports faisant état de mauvais traitements et d’humiliations subis par les personnes en garde à vue, et le non-respect des procédures régulières de base soulèvent de sérieuses questions quant au respect par Israël du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme», a déclaré le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
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Les hôpitaux des Gaza : un «film d’horreur», selon l’OMS. Des hôpitaux où se joue un «film d’horreur» : avant même que les combats ne reprennent à Gaza vendredi, après une trêve d’une semaine, le système de santé du territoire palestinien était à genoux, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Nous sommes extrêmement préoccupés par la reprise de la violence», a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens, s’adressant ce vendredi aux journalistes par liaison vidéo depuis Gaza. «Le système de santé à Gaza a déjà été paralysé par les hostilités en cours», «la bande de Gaza ne peut pas se permettre de perdre davantage d’hôpitaux», a-t-il ajouté. À l’heure actuelle, seuls 18 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent, ne serait-ce que partiellement, et les trois principaux hôpitaux du nord sont à peine opérationnels, a décrit Richard Peeperkorn.
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Deux civils tués dans un bombardement israélien au Liban. Un bombardement israélien a tué deux civils dans le sud du Liban ce vendredi, a rapporté l’Agence nationale d’information libanaise (Anil), quelques heures après l’expiration de la trêve entre Israël et le Hamas. L’Anil a déclaré que «deux civils» ont été tués dans la ville de Hula «après que leur maison a été la cible d’un bombardement ennemi» israélien. Un responsable local et des secouristes ont également confirmé les décès à l’AFP.
Pour Antony Blinken, le Hamas est responsable de la fin de la trêve. Le Secrétaire d’Etat américain, en déplacement au Moyen-Orient, assure que la trêve a pris fin à cause du Hamas. Selon lui, les roquettes tirées sur Israël avant la fin du cessez-le-feu et la fusillade qui a eu lieu jeudi à Jérusalem, que le groupe islamiste a revendiqué, ont montré que le Hamas ne voulait pas que la trêve continue. De plus, le Hamas «est revenu sur des engagements qu’il avait pris concernant la libération des otages».
A Gaza et dans ses alentours, les bombardements et mouvements de troupes israéliens ont repris ce vendredi.
L’armée israélienne espère toujours libérer les femmes et enfants détenus à Gaza. Malgré la fin de la trêve, Israël dit toujours espérer faire libérer les femmes et enfants encore détenus à Gaza. Tsahal a déclaré que la fin de la trêve ne signifiait pas que les efforts et négociations s’étaient arrêtées, selon le quotidien israélien Haaretz. 137 otages seraient encore aux mains du Hamas, dont 117 hommes et 20 femmes. Parmi eux, on compte 126 Israéliens et 11 étrangers (dont 8 Thaïlandais, un Népalais, un Tanzanien, un Franco-Mexicain).
200 «cibles terroristes» frappées par l’armée israélienne aujourd’hui. Tsahal assure avoir frappé vendredi «plus de 200 cibles terroristes» dans la bande de Gaza depuis la fin de la trêve à 6 heures ce matin. L’armée affirme notamment avoir touché des zones «piégées par des explosifs, des tunnels utilisés à des fins terrorises, des rampes de lancement (de roquettes) et des centres de commandement des opérations» du Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas fait état de plus de 100 morts dans les bombardements israéliens venus des airs, de la mer et du sol.
Le ministère de la Santé du Hamas recense 109 Palestiniens tués depuis l’expiration de la trêve vendredi. Quelque 109 Palestiniens ont été tués en Israël lors des frappes sur Gaza depuis l’expiration d’une trêve d’une semaine vendredi matin et la reprise de la guerre, a déclaré vendredi le ministère de la Santé du territoire, affilié au Hamas, dans un communiqué.
Les Etats-Unis «continuent à travailler» en vue d’une trêve humanitaire à Gaza. Les États-Unis continueront de faire pression pour prolonger la trêve à Gaza, a déclaré vendredi la Maison Blanche, alors que d’intenses combats ont éclaté une fois de plus dans la guerre entre Israël et le Hamas. «Nous continuons à travailler avec Israël, l’Egypte et le Qatar pour prolonger la pause humanitaire à Gaza», a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
La guerre aggrave les risques climatiques à Gaza, affirme le roi de Jordanie. La guerre entre Israël et le Hamas a aggravé les défis posés par le changement climatique à Gaza, où les combats ont repris après une trêve d’une semaine, a affirmé vendredi le roi de Jordanie lors de la conférence mondiale pour le climat. «Nous ne pouvons pas parler du changement climatique sans tenir compte des tragédies humanitaires qui se déroulent autour de nous», a-t-il déclaré devant les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à la 28e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï.
Sunak du Royaume-Uni et l’émir qatari Al Thani regrettent profondément l’échec de la trêve à Gaza. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, ont évoqué leurs profonds regrets face à l’échec de la pause humanitaire à Gaza lors de leur rencontre lors de la COP28 à Dubaï, a déclaré le bureau de Sunak dans un communiqué.
Une «marche pour la paix et la justice» organisée ce samedi à Paris par LFI et des collectifs. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon appelle, avec plusieurs collectifs, à une nouvelle «marche pour la paix et la justice» pour un «cessez-le-feu permanent» entre le Hamas et Israël. Le rendez-vous est donné ce samedi à partir de 14 h à Paris, sur la place de la République, mais aussi à Toulouse, à partir de 10 h 30, au départ de Jean-Jaurès. Depuis le début du conflit le 7 octobre, les insoumis sont mis en cause pour leurs prises de position ambiguës.
☮️ Marche pour la Paix et la Justice à Paris ce samedi 2 décembre !
— Arnaud Le Gall (@Arnaud_Le_Gall_) December 1, 2023
✅ À l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et israéliens et d’Urgence Palestine, avec le soutien d’associations, de syndicats et de forces politiques. pic.twitter.com/3AyQgRvfOx
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de «plus de 60 morts». Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont fait «plus de 60 morts» depuis la fin de la trêve vendredi matin entre Israël et le Hamas, a annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le mouvement islamiste palestinien. «Le ministère de la Santé a recensé plus de 60 morts » ainsi que «des dizaines de blessés dans les bombardements aériens sur des civils», a-t-il indiqué. Selon des journalistes de l’AFP, les blessés affluent dans les hôpitaux débordés de Gaza où des habitants se pressent également pour donner leur sang.
La fin de la trêve, «une mauvaise nouvelle» pour les otages selon le CRIF. Interrogé au micro de BFMTV sur la reprise des combats entre Israël et le Hamas, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Yonathan Arfi a estimé qu’il s’agissait d’une «mauvaise nouvelle». «Il n’y a visiblement pas d’autres solutions qu’une pression militaire» pour «oblige[r]» le Hamas à «revenir à la table des négociations [...] pour obtenir davantage de libérations d’otages», a-t-il ajouté. «En attendant, la mobilisation continue», a-t-il affirmé. «Nous ne voulons pas que le sort de ces otages soit oublié au fur et à mesure que les jours et les semaines passent.» 137 otages seraient encore aux mains du Hamas, selon des sources officielles israéliennes.
La fin de la trêve entre Israël et le Hamas "est une mauvaise nouvelle" pour les otages, estime Yonathan Arfi, président du CRIF pic.twitter.com/cCUJX3WUo8
— BFMTV (@BFMTV) December 1, 2023
Les camions d’aide pour Gaza arrêtés alors que la trêve est levée. L’entrée des camions d’aide et de carburant destinés à la bande de Gaza au terminal égyptien de Rafah a été interrompue vendredi, ont indiqué des sources de sécurité et d’aide égyptiennes, alors qu’Israël a repris sa campagne militaire après une trêve d’une semaine. La quantité d’aide acheminée via le terminal de Rafah a augmenté pendant la trêve, même si les responsables humanitaires ont déclaré qu’elle était encore bien inférieure à ce qui était nécessaire. Rafah est le seul point d’entrée de l’aide humanitaire destinée à Gaza, les livraisons ayant débuté le 21 octobre, deux semaines après le début de la guerre.