En résumé :
- Les Etats-Unis ont fait valoir leur veto, vendredi soir, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies réclamant un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza, l’enclave palestinienne assiégée et dévastée par la guerre qui fait rage depuis deux mois entre l’armée israélienne et le Hamas.
- Des combats acharnés et meurtriers se poursuivent ce vendredi 9 décembre dans l’enclave entre le Hamas et l’armée israélienne. Tsahal a déclaré vendredi avoir frappé «plus de 450 cibles» en 24 heures dans la bande de Gaza.
- Les bombardements israéliens ont fait 17 487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des moins de 18 ans, selon un dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres toujours invérifiables. Côté israélien, près de 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils, massacrés le 7 octobre.
- Retrouvez toutes les informations de la journée de vendredi.
Nétanyahou félicite les Etats-Unis. Au lendemain du véto américain, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a dit ce samedi «apprécier la position correcte adoptée» par les Etats-Unis. Selon le Premier Ministre israélien, «les autres pays devraient également comprendre qu’il est impossible d’un côté de soutenir l’élimination du Hamas et, de l’autre, appeler à la fin de la guerre qui le permettrait». Et de poursuivre : «Israël poursuivra sa juste guerre pour éliminer le Hamas et atteindre les autres objectifs de guerre fixés par le gouvernement.»
«Nous devons accentuer la pression» à Gaza, dit le chef de l’armée israélienne. L’offensive israélienne dans la bande de Gaza entraîne la mort et la reddition de nombreux combattants du Hamas dont «le réseau est en train de s’effondrer», a affirmé ce samedi le chef de l’armée israélienne, appelant à «accentuer la pression» militaire dans le territoire palestinien. «Chaque jour, nous voyons de plus en plus de terroristes tués, de plus en plus de terroristes blessés, et ces derniers jours, nous voyons des terroristes se rendre», a déclaré le général Herzi Halevi lors d’une cérémonie au mur des Lamentations à Jérusalem.
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 17 700 morts. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 17 700 morts et 48 780 blessés en deux mois de guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël. Le gouvernement du Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, estime que le nombre réel de morts et blessés est bien plus élevé. Les services de secours palestiniens et les ONG étrangères ne sont en effet pas en mesure d’accéder à l’ensemble des zones bombardées pour dégager les victimes des décombres.
Le Yemen menace de viser «tous les navires en mer Rouge à destination des ports israéliens» si Gaza «ne reçoit pas la nourriture et les médicaments dont elle a besoin». Un porte-parole militaire des Houthis du Yémen a mis en garde samedi les compagnies maritimes qui coopéraient avec Israël, affirmant qu’elles seraient la cible d’attaques dans la mer Rouge. «Si Gaza ne reçoit pas la nourriture et les médicaments dont elle a besoin, tous les navires en mer Rouge à destination des ports israéliens, quelle que soit leur nationalité, deviendront une cible pour nos forces armées», a déclaré Yahya Saree, annonçant l’interdiction du passage de tous les navires en route vers Israël. Les Houthis, alignés sur l’Iran, ont tiré sur Israël et sur des navires dans la mer Rouge dans le cadre d’une campagne qui, selon eux, vise à soutenir les Palestiniens. Les navires de guerre américains ont abattu plusieurs de leurs projectiles
Gaza : des proches d’un otage confirment sa mort après l’échec d’un raid. Un Israélien enlevé durant l’attaque du 7 octobre a été «assassiné» à Gaza par ses geôliers, ont affirmé samedi son kibboutz et une association de familles, après que le Hamas palestinien a rapporté sa mort lors d’une tentative de l’armée de le sauver. «C’est avec une grande tristesse et le coeur brisé que nous annonçons que Sahar Baruch (25 ans) a été assassiné», ont annoncé dans un communiqué le Forum des familles d’otages et le kibboutz de Beeri.
Ce village agricole du sud d’Israël, situé à quelques kilomètres de la bande de Gaza, a été le théâtre de l’un des pires massacres commis sur le sol israélien, avec 80 de ses habitants tués sur 1 110, lors de l’attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza.
Dans la bande de Gaza, «près d’un million d’enfants ont été forcés de quitter leur foyer», alerte l’Unicef. Le constat de la directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, rendu public dans un communiqué publié ce samedi, est alarmant : «la bande de Gaza est l’endroit le plus dangereux au monde être un enfant.» En tout, «près d’un million d’enfants ont été forcés de quitter leur foyer.» «Ils sont désormais poussés de plus en plus au sud, dans des zones minuscules et surpeuplées, sans eau, nourriture ou protection, ce qui les expose à un risque accru d’infections respiratoires et de maladies d’origine hydrique, a-t-elle déclaré. Leur vie est en outre menacée par la déshydratation, la malnutrition et la maladie.» Et de mettre en garde : «Les restrictions et les difficultés imposées à l’acheminement de l’aide vitale à destination et à travers la bande de Gaza constituent une nouvelle condamnation à mort pour les enfants.»
Veto à l’Onu : Erdogan dénonce le «Conseil de protection d’Israël». Au lendemain du véto des Etats-Unis, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé ce samedi le Conseil de sécurité des Nations unies devenu selon lui le «Conseil de protection d’Israël». «Est-ce ça, la justice ?» a lancé Erdogan, qui a répété une nouvelle fois que «le monde est plus grand que cinq». «Un autre monde est possible, mais sans l’Amérique. Les Etats-Unis se tiennent au côté d’Israël avec leur argent et leur équipement militaire», a encore fustigé le président turc à l’adresse de son partenaire au sein de l’Otan. Avant de conclure : «Chaque jour, la Déclaration des droits humains est violée à Gaza.»
Mahmoud Abbas tient les Etats-Unis pour «responsables de l’effusion de sang» à Gaza. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a dit samedi tenir les Etats-Unis pour «responsables de l’effusion de sang» à Gaza, après leur veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien.
A Paris, une manif pour la Palestine priée de partir de République plutôt qu’Opéra. La préfecture de police de Paris a enjoint aux organisateurs d’une manifestation en soutien aux Palestiniens, qui devait partir ce samedi 9 décembre de la place de l’Opéra, de modifier leur itinéraire. La manifestation, prévue à partir de 14h30 à l’appel notamment de syndicats et du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), devait initialement aller de la place de l’Opéra (IXe arrondissement) jusqu’à la place de la République (XIe). Mais la préfecture de police a pris un arrêté pour interdire le cortège sur ce parcours. La manifestation pourra avoir lieu, mais devra partir de la place de la République pour aller jusqu’à la place de la Nation. Dans son arrêté, la préfecture de police explique avoir interdit le trajet de l’Opéra à la Nation, notamment «en raison de l’affluence dans ce secteur de Paris», connu pour ses grands magasins, très fréquentés le week-end, en particulier à l’approche des fêtes de fin d’année.
Peace of minds, une plateforme pour soulager les souffrances psy. Comment survivre à l’horreur, aux massacres, aux viols, aux tortures, aux bombardements, à la destruction de son quartier, de sa maison, de son foyer ? Comment surmonter l’effroi face aux images insoutenables des crimes du Hamas et de l’impitoyable riposte de Tsahal relayées sans retenue par les réseaux sociaux ? Redoutant les conséquences neuropsychologiques du conflit israélo-palestinien sur les populations civiles, la fondation Fondamental, spécialisée dans le dépistage et le traitement des troubles psychiatriques, se mobilise.
Sous l’impulsion de sa directrice générale, Marion Leboyer, cheffe du service psychiatrie au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), elle vient de mettre en ligne peaceofminds.info, une plateforme d’accompagnement et de soutien psychologique, gratuite et disponible en quatre langues (hébreu, arabe, français, anglais). Objectif : venir en aide aux personnes, exposées directement ou indirectement à la violence, qui ont le sentiment de perdre pied. Lire la suite de notre article.
Le Hamas annonce la mort d’un nouvel otage. Les brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont diffusé vendredi soir une vidéo de propagande montrant le cadavre de Sa’ar Baruch, un étudiant israélien de 24 ans enlevé dans le kibboutz de Beeri le 7 octobre. Plus tôt dans la journée, le Hamas avait annoncé avoir repoussé une tentative de sauvetage d’otages menée par Tsahal, causant plusieurs pertes côté israélien et la mort d’un de leurs captifs. Dans un communiqué, Tsahal a annoncé que la famille du jeune israélien avait été informée, et présenté ses condoléances. Aucun commentaire en revanche sur d’éventuelles pertes militaires. Les images du Hamas montrent aussi des fusils et moyens de communications israéliens que ses combattants auraient récupéré dans l’assaut.
PNL sort de son silence pour plaider «un jour de paix» à Gaza. Cela faisait un moment qu’on n’avait plus entendu parler d’Ademo et N.O.S, le très suivi duo de rappeurs qui composent PNL, adeptes d’une communication minimale et qui n’avaient plus sorti de titre depuis 4 ans. Dans la nuit de vendredi à ce samedi, ils ont mis en ligne Gaza, un titre réclamant la paix dans l’enclave palestinienne. «Parfois on oublie qu’on est fait de la même chair […] Paix sur Gaza», chantent les deux frères, de leurs vrais noms Tarik et Nabil Andrieu, sur leur habituel flow planant et autotuné.
«Pour l’amour de la vie /Au nom de l’humanité /Dieu est grand /Un jour de paix», avait écrit PNL sur le réseau social X (ex-Twitter) jeudi soir, dans un message visionné dix millions de fois en vingt-quatre heures. «Ce conflit engendre une souffrance extrême qui nous saute au visage et nous ne pouvons détourner les yeux. Impossible, quand ça tourne au génocide», avait ensuite écrit le groupe sur Instagram. N.O.S a précisé sur le même réseau que «les fonds seront reversés à des associations venant en aide à la Palestine ou ailleurs, visant à aider des civils opprimés dans le monde entier».
Les frappes se poursuivent dans le sud de la bande de Gaza. Dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, une frappe israélienne a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, également dans le sud de l’enclave, a affirmé le ministère de la Santé du Hamas, ce samedi.
L’Iran met en garde contre «la possibilité» d’«une explosion incontrôlable» au Moyen-Orient. La république islamique d’Iran a réagi ce samedi 9 décembre au veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un cessez-le-feu à Gaza. «Tant que l’Amérique soutiendra les crimes du régime sioniste et la poursuite de la guerre […] il y a la possibilité d’une explosion incontrôlable de la situation dans la région», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, selon un communiqué du ministère.
Le Hamas condamne le véto américain à une résolution appelant à un cessez-le-feu. Le Hamas a «fermement condamné» ce samedi 9 décembre le veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un cessez-le-feu à Gaza, le qualifiant de «position immorale et inhumaine» et de «participation directe» aux «massacres», selon Ezzat al-Rishq, haut responsable politique du mouvement.
«Cessez-le-feu» à Gaza : veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Les Etats-Unis ont mis leur veto ce vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Gaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres. La résolution préparée par les Emirats arabes unis et soutenue par près de 100 pays, a recueilli 13 voix en faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni).
«Le Hamas n’a aucun désir d’une paix durable», justifie l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU. Robert Wood, l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU, a justifié le veto américain en déclarant que le projet de résolution proposé n’était pas conforme à la réalité et qu’il «ne ferait pas avancer les choses concrètement sur le terrain». «Cela planterait seulement les graines pour une future guerre, parce que le Hamas n’a aucun désir d’une paix durable», a-t-il ajouté, déplorant également l’absence de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre, un «échec moral».