A Gaza, «chaque jour est plus épouvantable que la veille». «Sortez-nous de là !» Les hommes hurlent, les femmes implorent et les enfants pleurent. Le groupe d’une vingtaine de personnes avance à pied vers le sud de Gaza. Chargés de baluchons, de couvertures, de glacières ou de bidons d’eau, ils fuient les bombardements, sans trouver refuge. «Je suis Egyptien ! Mon père est Egyptien», crie le jeune père de famille en tête de la marche. Il veut traverser la frontière et rejoindre l’Egypte. La vidéo d’une vingtaine de secondes diffusée mardi résume le sort de centaines de milliers d’habitants de l’enclave palestinienne pilonnée par Tsahal, en quête de survie. Lire notre article sur la fuite des habitants de l’enclave.

Demain, la une de «Libé» et l’événement sont consacrés aux bombardements à Gaza.

Joe Biden appelle à «condamner sans ambiguïté les violences sexuelles» perpétrées par le Hamas. Le président américain a appelé ce mardi à «condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas» lors d’une rencontre destinée à lever des fonds pour sa campagne de réélection à Boston (nord-est). «Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles» lors de l’attaque du 7 octobre, a dit le président américain, en ajoutant : «Le monde ne peut pas détourner les yeux.»

Israël envisagerait d’inonder les tunnels du Hamas avec de l’eau de mer. C’est une nouvelle stratégie militaire révélée par le Wall Street Journal. Des officiers américains ont affirmé au quotidien qu’Israël envisagerait d’inonder les tunnels du Hamas dans la bande de Gaza. L’objectif : obliger les hommes du mouvement islamiste à sortir de ses souterrains et détruire une bonne fois pour toutes ces refuges. Le pays aurait «assemblé un système de pompes» d’eau de mer à la mi-novembre, près du camp de réfugiés d’Al-Chati, situé sur le littoral Nord de l’enclave palestinienne.

25 morts dans un bombardement sur une école de Khan Younès selon le Hamas. Une frappe israélienne sur une école abritant des Palestiniens détunnelde la Santé du Hamas. Des dizaines de blessés, ainsi que des corps dégagés des décombres de l’école Ma’an, un quartier de Khan Younès, ont été emmenés à l’hôpital Nasser de cette ville du sud du petit territoire côtier, ciblée depuis plusieurs jours par d’intenses bombardements de l’armée israélienne. Interrogé par l’AFP, Mohammed Salou a dit avoir perdu sa sœur dans la frappe : «Il y a une heure, mon cousin m’a appelé et m’a dit de venir car le corps de ma sœur gisait dans une cour d’école et nous ne pouvions pas le récupérer.» A l’école, il dit avoir vu «les restes des personnes [réfugiées, ndlr] dans l’école», mais pense que «ce n’était pas l’école elle-même qui était visée, mais plutôt la zone qui l’entoure». Il explique avoir transporté lui-même le corps de sa sœur à l’hôpital.

Selon le ministère israélien de la Santé, le Hamas a drogué des otages pour qu’ils semblent «heureux» à leur libération. Devant le Parlement israélien, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère, a déclaré que des calmants de type Rivotril (connu sous le nom de Clonex en Israël) avaient été donnés à des otages, capturés lors de l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre. «Ils leur ont donné des pilules de Clonex pour qu’ils aient l’air apaisés et heureux avant d’être remis [au Comité international de] la Croix-Rouge», a-t-elle déclaré devant la commission de la Santé, sans préciser si cela avait été établi d’après des analyses sanguines ou des témoignages. «Ils leur ont aussi donné un peu plus à manger juste avant leur libération pour qu’ils sortent de captivité en meilleure forme», a-t-elle ajouté. Elle n’a pas précisé le nombre d’otages concernés. D’après l’armée israélienne, 138 otages sont toujours retenus à Gaza.

Washington impose des restrictions de visa aux colons israéliens accusés de violences envers des Palestiniens. Les Etats-Unis ont annoncé mardi l’imposition de sanctions contre des colons juifs accusés d’attaques contre des Palestiniens, pour tenter d’enrayer les violences en Cisjordanie occupée. «Aujourd’hui, le département d’Etat met en œuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l’encontre des personnes soupçonnées d’avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence» envers des Palestiniens, affirme le secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué.

Le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 16 248 morts. Au moment où la guerre entre Israël et le Hamas atteint son 60e jour, et alors que l’armée israélienne a étendu son offensive dans le sud de la bande de Gaza où elle a mené des frappes meurtrières et envoyé son infanterie dans la grande ville de Khan Younès pour y mener des combats au sol, le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 16 248 morts.

138 otages israéliens et étrangers sont toujours détenus dans la bande de Gaza. Le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé à l’AFP ce mardi 5 décembre que 138 otages israéliens et étrangers sont encore détenus dans la bande de Gaza, après avoir ajouté à la liste une personne jusque-là considérée comme portée disparue.

Le cabinet n’a voulu donner aucun détail sur l’otage en question (identité, âge, sexe…) ou sur la façon dont les autorités avaient confirmé sa situation. Ces dernières ont affirmé qu’environ 240 personnes avaient été emmenées de force à Gaza par les combattants palestiniens du Hamas le 7 octobre. La semaine de trêve, du 24 novembre au 1er décembre, a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens. Cinq autres otages avaient été libérés avant la trêve.

L’armée israélienne est entrée «au cœur de Khan Younès». L’infanterie israélienne, qui mène depuis hier une offensive terrestre depuis le sud de la bande de Gaza, est entrée dans la ville de Khan Younès, et y mène d’intenses combats au sol, a annoncé ce mardi l’armée israélienne. Les autorités israéliennes pensent que les dirigeants du Hamas se cachent en effet à Khan Younès. «Nous sommes au cœur de Jabalia, au cœur de Choujaïya (deux localités du nord de Gaza) et désormais aussi au cœur de Khan Younès», indique, cité dans un communiqué, le général Yaron Finkelman, chef du Commandement Sud, qui évoque «le jour plus intense depuis le début de l’offensive terrestre» israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.

Après avoir ordonné pendant plusieurs jours aux Gazaouis de fuir la zone qui leur servait de refuge après les bombardements menés dans le nord, les forces israéliennes ont distribué ce mardi de nouveaux tracts demandant aux habitants de rester à l’abri pendant l’assaut. «Pour votre sécurité, restez dans les abris et les hôpitaux où vous vous trouvez. Ne sortez pas. Sortir est dangereux. Vous avez été prévenus», indiquent les tracts, adressés aux habitants de six quartiers de Khan Younès.

45 morts dans le centre de la bande de Gaza après une frappe aérienne. Au moins 45 personnes ont été tuées par une frappe aérienne israélienne sur des maisons à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. «Nous avons reçu 45 martyrs du bombardement israélien sur les maisons de trois familles à Deir al-Balah au cours de la dernière heure», a déclaré à Reuters le directeur de l’hôpital Shuhada Al-Aqsa, Dr Eyad Al-Jabri. Depuis la fin de la trêve entre le Hamas et Israël, Tsahal a élargi ses opérations à l’ensemble de la bande de Gaza.

Gaza, proche de «l’heure la plus sombre de l’humanité», alerte l’OMS.

«Actuellement, il n’est pas possible de ramener tous les otages à la maison», aurait avancé Benyamin Nétanyahou lors d’un échange avec des familles des otages. Selon les informations des médias israéliens Haaretz et Times of Israël, Benyamin Nétanyahou aurait aussi déclaré lors de cette réunion menée avec d’autres membres du cabinet de guerre : «Peut-on imaginer que si une telle possibilité existait, quelqu’un aurait refusé ?». Danny Miran, le père d’un otage détenu par le Hamas, a lui affirmé auprès du Haaretz que «cette réunion était une honte» et qu’elle «n’était pas organisée».

L’UNRWA confirme la mort de 130 employés à Gaza. Le commissaire général de l’agence des Nations unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens a déclaré sur X (anciennement Twitter) : «Personne n’est épargné, c’est une tragédie humaine dévastatrice et sans fin».

Israël déclare être au «cœur» de trois zones du sud de la bande de Gaza, y compris dans la ville de Khan Younès, où elle combat au sol. Dans une actualisation de ses opérations, l’armée israélienne dit opérer «au cœur de Jabalia, au cœur de Shejaiya, et maintenant aussi au cœur de Khan Younès». Cela suggère une avancée significative vers le sud de la bande de Gaza. «Nous vivons la journée la plus intense depuis le début de l’opération terrestre à Gaza - en termes de terroristes tués, de nombre d’échanges de tirs et d’utilisation de la puissance de feu terrestre et aérienne», a précisé le général israélien Yaron Finkelman. «Des centaines de munitions ont été utilisées lors des frappes sur les tunnels, les puits opérationnels et les positions de lancement de missiles antichars afin de soutenir le mouvement des soldats de l’infanterie de Tsahal sur le terrain», a-t-il aussi ajouté.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan déclare qu’Israël ne devrait pas être autorisé à «s’en tirer» avec les crimes qui auraient été commis à Gaza. Dans un discours prononcé mardi lors d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe à Doha, Recep Tayyip Erdogan a également accusé le Premier ministre Benyamin Nétanyahou de mettre toute la région en danger «afin de prolonger sa vie politique». «La mort de 17 000 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, est un crime contre l’humanité et un crime de guerre. Israël ne devrait pas s’en tirer avec ces crimes», ajoute-t-il, citant un bilan encore plus élevé que celui du Hamas, qui fait état de plus de 15 800 morts. Critique virulent des actions d’Israël à Gaza, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les appels pour que le président israélien soit jugé pour crimes de guerre potentiels.

Le roi Abdallah de Jordanie affirme que le monde devrait condamner toute tentative d’expulsion forcée des Palestiniens. Dans des propos rapportés par les médias d’État, à l’issue d’une rencontre avec le président chypriote à Amman, le monarque a de nouveau appelé à un cessez-le-feu immédiat et a averti que la campagne de bombardements incessante d’Israël entraînait une «détérioration dangereuse» de la situation. Il soutient que le monde devrait condamner toute tentative d’Israël de créer les conditions nécessaires au déplacement forcé des Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza dévastée par la guerre ou à l’extérieur de ses frontières.

Un militaire libanais tué par un bombardement israélien sur un poste-frontière dans la région de Aadaissé. L’armée libanaise a annoncé la mort d’un de ses soldats dans un bombardement israélien sur un poste militaire, près d’un village du sud du Liban, à proximité de la frontière avec Israël. Trois autres soldats ont été blessés lors de cette attaque, a annoncé l’armée libanaise dans un communiqué publié ce mardi. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, sont quotidiens.

L’armée israélienne a étendu, comme elle l’avait annoncé, ses opérations au sud de la bande de Gaza ce mardi.

Le média israélien Haaretz affirme qu’une roquette a touché un bâtiment dans la ville israélienne d’Ashkelon, située sur la côte au nord de la bande de Gaza. L’attaque et les éclats de roquettes auraient fait quelques blessés légers, selon le média. L’armée israélienne précise que des sirènes d’alerte à l’approche de tirs de roquettes ont retenti dans des communautés proches de la bande de Gaza, notamment dans le kibboutz Nahal Oz, l’une des localités visées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.