A Gaza, «chaque jour est plus épouvantable que la veille». «Sortez-nous de là !» Les hommes hurlent, les femmes implorent et les enfants pleurent. Le groupe d’une vingtaine de personnes avance à pied vers le sud de Gaza. Chargés de baluchons, de couvertures, de glacières ou de bidons d’eau, ils fuient les bombardements, sans trouver refuge. «Je suis Egyptien ! Mon père est Egyptien», crie le jeune père de famille en tête de la marche. Il veut traverser la frontière et rejoindre l’Egypte. La vidéo d’une vingtaine de secondes diffusée mardi résume le sort de centaines de milliers d’habitants de l’enclave palestinienne pilonnée par Tsahal, en quête de survie. Lire notre article sur la fuite des habitants de l’enclave.

Demain, la une de «Libé» et l’événement sont consacrés aux bombardements à Gaza.

Joe Biden appelle à «condamner sans ambiguïté les violences sexuelles» perpétrées par le Hamas. Le président américain a appelé ce mardi à «condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas» lors d’une rencontre destinée à lever des fonds pour sa campagne de réélection à Boston (nord-est). «Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles» lors de l’attaque du 7 octobre, a dit le président américain, en ajoutant : «Le monde ne peut pas détourner les yeux.»

Israël envisagerait d’inonder les tunnels du Hamas avec de l’eau de mer. C’est une nouvelle stratégie militaire révélée par le Wall Street Journal. Des officiers américains ont affirmé au quotidien qu’Israël envisagerait d’inonder les tunnels du Hamas dans la bande de Gaza. L’objectif : obliger les hommes du mouvement islamiste à sortir de ses souterrains et détruire une bonne fois pour toutes ces refuges. Le pays aurait «assemblé un système de pompes» d’eau de mer à la mi-novembre, près du camp de réfugiés d’Al-Chati, situé sur le littoral Nord de l’enclave palestinienne.

25 morts dans un bombardement sur une école de Khan Younès selon le Hamas. Une frappe israélienne sur une école abritant des Palestiniens détunnelde la Santé du Hamas. Des dizaines de blessés, ainsi que des corps dégagés des décombres de l’école Ma’an, un quartier de Khan Younès, ont été emmenés à l’hôpital Nasser de cette ville du sud du petit territoire côtier, ciblée depuis plusieurs jours par d’intenses bombardements de l’armée israélienne. Interrogé par l’AFP, Mohammed Salou a dit avoir perdu sa sœur dans la frappe : «Il y a une heure, mon cousin m’a appelé et m’a dit de venir car le corps de ma sœur gisait dans une cour d’école et nous ne pouvions pas le récupérer.» A l’école, il dit avoir vu «les restes des personnes [réfugiées, ndlr] dans l’école», mais pense que «ce n’était pas l’école elle-même qui était visée, mais plutôt la zone qui l’entoure». Il explique avoir transporté lui-même le corps de sa sœur à l’hôpital.

Selon le ministère israélien de la Santé, le Hamas a drogué des otages pour qu’ils semblent «heureux» à leur libération. Devant le Parlement israélien, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère, a déclaré que des calmants de type Rivotril (connu sous le nom de Clonex en Israël) avaient été donnés à des otages, capturés lors de l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre. «Ils leur ont donné des pilules de Clonex pour qu’ils aient l’air apaisés et heureux avant d’être remis [au Comité international de] la Croix-Rouge», a-t-elle déclaré devant la commission de la Santé, sans préciser si cela avait été établi d’après des analyses sanguines ou des témoignages. «Ils leur ont aussi donné un peu plus à manger juste avant leur libération pour qu’ils sortent de captivité en meilleure forme», a-t-elle ajouté. Elle n’a pas précisé le nombre d’otages concernés. D’après l’armée israélienne, 138 otages sont toujours retenus à Gaza.

Washington impose des restrictions de visa aux colons israéliens accusés de violences envers des Palestiniens. Les Etats-Unis ont annoncé mardi l’imposition de sanctions contre des colons juifs accusés d’attaques contre des Palestiniens, pour tenter d’enrayer les violences en Cisjordanie occupée. «Aujourd’hui, le département d’Etat met en œuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l’encontre des personnes soupçonnées d’avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence» envers des Palestiniens, affirme le secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué.

Le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 16 248 morts. Au moment où la guerre entre Israël et le Hamas atteint son 60e jour, et alors que l’armée israélienne a étendu son offensive dans le sud de la bande de Gaza où elle a mené des frappes meurtrières et envoyé son infanterie dans la grande ville de Khan Younès pour y mener des combats au sol, le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 16 248 morts.

138 otages israéliens et étrangers sont toujours détenus dans la bande de Gaza. Le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé à l’AFP ce mardi 5 décembre que 138 otages israéliens et étrangers sont encore détenus dans la bande de Gaza, après avoir ajouté à la liste une personne jusque-là considérée comme portée disparue.

Le cabinet n’a voulu donner aucun détail sur l’otage en question (identité, âge, sexe…) ou sur la façon dont les autorités avaient confirmé sa situation. Ces dernières ont affirmé qu’environ 240 personnes avaient été emmenées de force à Gaza par les combattants palestiniens du Hamas le 7 octobre. La semaine de trêve, du 24 novembre au 1er décembre, a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens. Cinq autres otages avaient été libérés avant la trêve.

L’armée israélienne est entrée «au cœur de Khan Younès». L’infanterie israélienne, qui mène depuis hier une offensive terrestre depuis le sud de la bande de Gaza, est entrée dans la ville de Khan Younès, et y mène d’intenses combats au sol, a annoncé ce mardi l’armée israélienne. Les autorités israéliennes pensent que les dirigeants du Hamas se cachent en effet à Khan Younès. «Nous sommes au cœur de Jabalia, au cœur de Choujaïya (deux localités du nord de Gaza) et désormais aussi au cœur de Khan Younès», indique, cité dans un communiqué, le général Yaron Finkelman, chef du Commandement Sud, qui évoque «le jour plus intense depuis le début de l’offensive terrestre» israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.

Après avoir ordonné pendant plusieurs jours aux Gazaouis de fuir la zone qui leur servait de refuge après les bombardements menés dans le nord, les forces israéliennes ont distribué ce mardi de nouveaux tracts demandant aux habitants de rester à l’abri pendant l’assaut. «Pour votre sécurité, restez dans les abris et les hôpitaux où vous vous trouvez. Ne sortez pas. Sortir est dangereux. Vous avez été prévenus», indiquent les tracts, adressés aux habitants de six quartiers de Khan Younès.

45 morts dans le centre de la bande de Gaza après une frappe aérienne. Au moins 45 personnes ont été tuées par une frappe aérienne israélienne sur des maisons à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. «Nous avons reçu 45 martyrs du bombardement israélien sur les maisons de trois familles à Deir al-Balah au cours de la dernière heure», a déclaré à Reuters le directeur de l’hôpital Shuhada Al-Aqsa, Dr Eyad Al-Jabri. Depuis la fin de la trêve entre le Hamas et Israël, Tsahal a élargi ses opérations à l’ensemble de la bande de Gaza.

Gaza, proche de «l’heure la plus sombre de l’humanité», alerte l’OMS.

«Actuellement, il n’est pas possible de ramener tous les otages à la maison», aurait avancé Benyamin Nétanyahou lors d’un échange avec des familles des otages. Selon les informations des médias israéliens Haaretz et Times of Israël, Benyamin Nétanyahou aurait aussi déclaré lors de cette réunion menée avec d’autres membres du cabinet de guerre : «Peut-on imaginer que si une telle possibilité existait, quelqu’un aurait refusé ?». Danny Miran, le père d’un otage détenu par le Hamas, a lui affirmé auprès du Haaretz que «cette réunion était une honte» et qu’elle «n’était pas organisée».

L’UNRWA confirme la mort de 130 employés à Gaza. Le commissaire général de l’agence des Nations unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens a déclaré sur X (anciennement Twitter) : «Personne n’est épargné, c’est une tragédie humaine dévastatrice et sans fin».

Israël déclare être au «cœur» de trois zones du sud de la bande de Gaza, y compris dans la ville de Khan Younès, où elle combat au sol. Dans une actualisation de ses opérations, l’armée israélienne dit opérer «au cœur de Jabalia, au cœur de Shejaiya, et maintenant aussi au cœur de Khan Younès». Cela suggère une avancée significative vers le sud de la bande de Gaza. «Nous vivons la journée la plus intense depuis le début de l’opération terrestre à Gaza - en termes de terroristes tués, de nombre d’échanges de tirs et d’utilisation de la puissance de feu terrestre et aérienne», a précisé le général israélien Yaron Finkelman. «Des centaines de munitions ont été utilisées lors des frappes sur les tunnels, les puits opérationnels et les positions de lancement de missiles antichars afin de soutenir le mouvement des soldats de l’infanterie de Tsahal sur le terrain», a-t-il aussi ajouté.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan déclare qu’Israël ne devrait pas être autorisé à «s’en tirer» avec les crimes qui auraient été commis à Gaza. Dans un discours prononcé mardi lors d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe à Doha, Recep Tayyip Erdogan a également accusé le Premier ministre Benyamin Nétanyahou de mettre toute la région en danger «afin de prolonger sa vie politique». «La mort de 17 000 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, est un crime contre l’humanité et un crime de guerre. Israël ne devrait pas s’en tirer avec ces crimes», ajoute-t-il, citant un bilan encore plus élevé que celui du Hamas, qui fait état de plus de 15 800 morts. Critique virulent des actions d’Israël à Gaza, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les appels pour que le président israélien soit jugé pour crimes de guerre potentiels.

Le roi Abdallah de Jordanie affirme que le monde devrait condamner toute tentative d’expulsion forcée des Palestiniens. Dans des propos rapportés par les médias d’État, à l’issue d’une rencontre avec le président chypriote à Amman, le monarque a de nouveau appelé à un cessez-le-feu immédiat et a averti que la campagne de bombardements incessante d’Israël entraînait une «détérioration dangereuse» de la situation. Il soutient que le monde devrait condamner toute tentative d’Israël de créer les conditions nécessaires au déplacement forcé des Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza dévastée par la guerre ou à l’extérieur de ses frontières.

Un militaire libanais tué par un bombardement israélien sur un poste-frontière dans la région de Aadaissé. L’armée libanaise a annoncé la mort d’un de ses soldats dans un bombardement israélien sur un poste militaire, près d’un village du sud du Liban, à proximité de la frontière avec Israël. Trois autres soldats ont été blessés lors de cette attaque, a annoncé l’armée libanaise dans un communiqué publié ce mardi. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, sont quotidiens.

L’armée israélienne a étendu, comme elle l’avait annoncé, ses opérations au sud de la bande de Gaza ce mardi.

Le média israélien Haaretz affirme qu’une roquette a touché un bâtiment dans la ville israélienne d’Ashkelon, située sur la côte au nord de la bande de Gaza. L’attaque et les éclats de roquettes auraient fait quelques blessés légers, selon le média. L’armée israélienne précise que des sirènes d’alerte à l’approche de tirs de roquettes ont retenti dans des communautés proches de la bande de Gaza, notamment dans le kibboutz Nahal Oz, l’une des localités visées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.

406 soldats des forces armées israéliennes ont été tués depuis les attaques du 7 octobre, selon Israël. Le nombre de morts a augmenté de cinq personnes supplémentaires par rapport à la dernière actualisation datant du 4 décembre, a déclaré ce mardi le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, lors d’une conférence de presse citée par The Washington Post. Le nombre total inclut également les soldats ayant été tués au cours des affrontements du 7 octobre, a-t-il ajouté. Parmi ce bilan figurent également des Américains et d’autres ressortissants étrangers.

Un Palestinien tué en Cisjordanie occupée au cours d’une opération de Tsahal. Lors d’un raid israélien dans le camp de réfugiés de Qalandiya (proche de Jérusalem-Est), tôt mardi, un Palestinien, identifié par le ministère palestinien de la Santé comme étant Mohammed Youssef Manasra, âgé de 25 ans, est mort. Un témoin a indiqué à l’AFP que l’armée israélienne était entrée dans le camp pour arrêter son frère, Abdallah Youssef Manasra. «L’armée a fait sauter la porte de la maison, derrière laquelle se tenait Mohammed Manasra, le frère d’Abdallah, le tuant sur le coup, et Abdallah a été arrêté», a précisé ce témoin. L’armée israélienne a indiqué avoir arrêté à Qalandiya «deux personnes recherchées».

Le Royaume-Uni envisage l’envoi d’un navire militaire. «J’étudie la possibilité d’envoyer le RFA Lyme Bay pour fournir une aide médicale et humanitaire» à Gaza, a évoqué ce mardi le ministre de la défense, Grant Shapps, devant les législateurs.

Les pourparlers de médiation se poursuivent à propos de Gaza. «Le Qatar poursuit ses efforts pour rétablir la trêve, libérer les otages et échanger des prisonniers», déclare le cheikh Mohammed Bin Abdulrahman al-Thani lors d’une conférence de presse organisée ce mardi à l’issue d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe.

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Des images satellite montrent des dizaines de véhicules blindés israéliens dans le sud de Gaza. Il s’agit là de la première confirmation apparente d’une opération de Tsahal au sud de la bande de Gaza. Comme le montrent des images satellite fournies par PlanetLabs à CNN, Des dizaines de véhicules blindés des Forces de défense israéliennes circulent dans le sud de la bande de Gaza, à environ six kilomètres du centre de Khan Younis.

19 nouveaux employés de l’ONU tués à Gaza. L’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé ce mardi la mort de 19 de ses employés. Au total, «130 collègues de l’UNRWA ont été tués depuis le 7 octobre», a précisé l’agence dans une mise à jour quotidienne, sans davantage de détails sur le lieu et la date de ces nouveaux décès. L’agence a également indiqué qu’une de ses écoles à Deir Al Balah, dans le centre de Gaza, avait été endommagée par une frappe dimanche 3 décembre, tandis qu’une autre école à Khan Younis avait été endommagée par une frappe voisine, tuant quatre personnes.

Selon le ministère de la santé israélien, le Hamas aurait donné des sédatifs aux otages avant leur libération. Les conditions de détention des otages jusqu’aux dernières heures avant leur retour restent encore obscures. Selon le quotidien israélien de gauche Haaretz, un représentant du ministère de la Santé a déclaré lors d’une audience à la Knesset que le Hamas avait donné aux otages des vitamines et des sédatifs avant leur libération par le Comité international de la Croix-Rouge «pour qu’ils paraissent heureux».

Greta Thunberg renouvelle son soutien aux Palestiniens. La branche suédoise de Fridays for Future, dont fait partie Greta Thunberg, a réitéré ce mardi dans deux tribunes sa solidarité aux Palestiniens à Gaza. «Il est naturel que nous soyons solidaires des Palestiniens et de tous les civils impactés» par la guerre, écrivent les militants, en soulignant qu’il était de leur devoir de «s’exprimer lorsque des personnes souffrent, sont forcées de fuir leurs maisons et sont tuées - quelle qu’en soit la raison». Fin octobre, le mouvement avait été critiqué par sa branche allemande, reprochant à la jeune militante des prises de position jugées pro palestiniennes dans le conflit. «Fridays for Future ne s’est pas radicalisé et n’est pas devenu politique. Nous avons toujours été politiques parce que nous avons toujours été un mouvement pour la justice», écrit le mouvement dans le quotidien suédois Aftonbladet.

Environ 43 cadavres ont été transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younis, selon le ministère de la santé de Gaza. Une quarantaine de dépouilles ont été emportées, ce mardi matin, à l’hôpital Nasser de la ville de Khan Younis, situé dans le sud de la bande de Gaza, a précisé à Reuters le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas palestinien. Ces affirmations n’ont pas pu être vérifiées indépendamment.

L’émir du Qatar dénonce une inaction «honteuse» de la communauté internationale. L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a dénoncé ce mardi l’inaction de la communauté internationale face à la poursuite de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza. «Il est honteux pour la communauté internationale de laisser ce crime odieux se poursuivre depuis près de deux mois, avec des massacres systématiques et délibérés de civils innocents, notamment des femmes et des enfants», a-t-il déclaré à l’ouverture du sommet du Conseil de Coopération du Golfe à Doha. Le Qatar, qui a joué un rôle majeur dans l’accord de trêve qui a expiré vendredi, «poursuit les efforts de médiation». Le Qatar cherche à prolonger cet accord pour «alléger les souffrances» des Palestiniens. «Mais les trêves ne sont pas une alternative à un cessez-le-feu global», a-t-il rappelé en appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à «prendre ses responsabilités».

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L’armée israélienne demande aux habitants de Khan Younis de respecter les consignes de sécurité. Le porte-parole de l’armée israélienne a exhorté les civils palestiniens de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, à respecter les consignes de l’armée destinées à les mettre à l’abri du danger, alors que les combats s’intensifient. «Ce que les civils devraient faire pour rester en sécurité, c’est écouter les instructions qui sont diffusées sur nos comptes Twitter, sur notre site web, et aussi regarder les tracts qui atterrissent dans leurs zones», a déclaré le porte-parole Richard Hecht à la presse. L’accès irrégulier à Internet et le manque de fiabilité de l’électricité rendent difficile l’accès à ces consignes. Depuis lundi soir, l’ensemble des services de télécommunications sont à l’arrêt dans la bande de Gaza.

Une aide de 21 millions de dollars à destination des Palestiniens en passe d’être annoncée. Une aide supplémentaire de plus de 21 millions de dollars à destination du peuple palestinien devrait être annoncée ce mardi par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a déclaré à Reuters une porte-parole. L’administratrice de l’USAID, Samantha Power, est arrivée à Al Arish avec une livraison de 36 000 livres d’aide alimentaire et de fournitures médicales transportées par avion par le ministère de la Défense depuis la Jordanie et destinées à Gaza, a déclaré la porte-parole de l’USAID, Jessica Jennings. L’aide supplémentaire permettra de fournir des produits d’hygiène, des abris, de la nourriture et d’autres formes d’assistance aux habitants de Gaza et de Cisjordanie touchés par le conflit Hamas-Israël. Les fonds serviront, eux, à soutenir les soins psychosociaux et les services de santé essentiels. Ces derniers visent aussi à créer un hôpital de campagne, qui sera géré par une ONG à Gaza. Seule une fraction des hôpitaux de Gaza reste opérationnelle en raison des bombardements israéliens et du manque de carburant, et ceux qui fonctionnent encore sont de plus en plus débordés par une nouvelle vague de blessés.

260 personnes tuées en Cisjordanie. Selon un nouveau bilan du ministre palestinien de la Santé Mai al-Kaila dévoilé lors d’une conférence de presse ce mardi, 260 personnes ont été tuées et 3 200 blessées en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Gaza : les zones sécurisées sont «impossibles» à mettre en œuvre, selon l’Unicef. Il «est impossible» de mettre en œuvre des zones sécurisées, désignées par Israël pour que les civils de la bande de Gaza s’y réfugient et échappent aux combats, a affirmé l’ONU ce mardi. «Ces zones ne peuvent être ni sûres ni humanitaires lorsqu’elles sont déclarées unilatéralement», a affirmé James Elder, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) qui vient de passer plusieurs jours dans le territoire palestinien, ajoutant que ces zones «ne sont pas scientifiques, elles ne sont pas rationnelles, elles ne sont pas possibles».

La situation à Gaza «s’aggrave d’heure en heure», alerte l’OMS. L’Organisation mondiale de la santé mêle sa voix à celles de l’ONU et du CICR pour alerter sur une situation de plus en plus dramatique à Gaza, en particulier dans le sud de l’enclave palestinienne cible de l’offensive israélienne. «La situation empire d’heure en heure», a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l’OMS dans l’enclave palestinienne aux journalistes par visio depuis Gaza. «Les bombardements s’intensifient tout autour, y compris dans les zones sud, à Khan Younis et même à Rafah.» L’organisation se dit également inquiète de la vulnérabilité du système de santé dans le sud de Gaza alors que l’aide humanitaire parvenant jusqu’à Gaza est «bien insuffisante». Il ajoute : «Je tiens à préciser que nous assistons à une catastrophe humanitaire de plus en plus grave.»

Israël présage une nouvelle étape «difficile sur le plan militaire» à Gaza. Israël s’attend à des combats difficiles dans la nouvelle phase de sa guerre à Gaza mais est ouvert à des «retours constructifs» sur la réduction des dommages causés aux civils tant que ces conseils sont cohérents avec son objectif de détruire le Hamas, a déclaré ce mardi un porte-parole du gouvernement. «Nous passons maintenant à la deuxième phase. Une deuxième étape qui sera difficile sur le plan militaire», a déclaré le porte-parole Eylon Levy lors d’une conférence de presse.

La Grande-Bretagne va effectuer des vols de surveillance au-dessus d’Israël et de Gaza. Le ministère britannique de la Défense va effectuer des vols de surveillance au-dessus de la Méditerranée orientale, y compris dans l’espace aérien au-dessus d’Israël et de Gaza, a confirmé le gouvernement ce mardi. Les avions ne seront pas armés, n’auront pas de rôle de combat et auront pour seule mission de localiser les otages, a précisé le gouvernement, ajoutant que seules les informations relatives à la libération de ces otages seront transmises aux autorités compétentes.

Poutine se rendra mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite. Le président russe Vladimir Poutine se rendra mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite. Selon le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, Poutine abordera lors de cette visite «les relations bilatérales», «l’agenda international», «le conflit israélo-palestinien», ainsi que la réduction de la production de pétrole dans le cadre de l’Opep + dont la Russie est membre. Le lendemain, le président russe rencontrera son homologue iranien Ebrahim Raïssi où là encore «la situation à Gaza, figurer [a] en bonne place à l’ordre du jour de ce voyage d’une journée».

Violences sexuelles : le Hamas aurait refusé la libération de femmes otages pour ne pas qu’elles témoignent. Un responsable américain a estimé que la reconduite de la trêve à Gaza a échoué en partie car le Hamas aurait souhaité faire taire les femmes détenues en otage, possiblement victimes de violences sexuelles. «Il semble que l’une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas libérer des femmes qu’ils retiennent en otage et que cette pause a volé en éclats, c’est qu’ils ne veulent pas que ces femmes racontent ce qui leur est arrivé pendant leur détention», a déclaré lundi 4 décembre devant la presse Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat. Plus d’infos ici.

La France annonce le gel des avoirs du chef du Hamas à Gaza. La France a décrété le gel pour six mois des avoirs du chef du mouvement palestinien Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre contre Israël, selon un décret publié ce mardi au Journal officiel. «Les fonds et ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés par M. Yahya Sinwar […] font l’objet d’une mesure de gel des avoirs», précise l’arrêté du 30 novembre, qui entre en vigueur mardi. Bercy n’était pas disponible dans l’immédiat pour préciser le montant de ces avoirs. Le 13 novembre, Paris avait déjà imposé des sanctions au niveau national à l’encontre du commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif, et de son adjoint, Marwan Issa.

Tsahal encercle le camp de réfugiés de Jabalya. L’armée israélienne a annoncé avoir encerclé le camp de réfugiés de Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, et détruit les infrastructures terroristes du Hamas, rapporte le quotidien israélien de gauche Haaretz. Des armes et lance-roquettes auraient été localisés dans des bâtiments.

Qu’est-ce que l’UNRWA, l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, mise en cause par Israël ? A elle seule, elle symbolise la singularité de la situation des réfugiés palestiniens. Les Nations unies ont en effet décidé de leur dédier une agence, quand une autre structure, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), s’occupe d’apporter un soutien aux autres personnes réfugiées à travers le monde. Créée dans la foulée du conflit israélo-arabe de 1947-1949, l’UNRWA vient toujours en aide à des millions de réfugiés palestiniens. Elle fait l’objet d’attaques régulières, qui se sont intensifiées ces deux derniers mois. A lire ici.

Interrogations autour d’un entrepôt de l’OMS à Gaza. Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déclaré lundi avoir reçu une notice de l’armée israélienne, enjoignant l’organisation de «retirer» ses fournitures de son entrepôt médical dans le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures, «car les opérations au sol le rendront inutilisable». Mais l’organe de la Défense israélienne supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) nie avoir fait cette injonction à l’OMS. L’armée israélienne a toutefois demandé aux organisations humanitaires internationales leur «soutien» pour «aider à la mise en place des infrastructures» à Al-Mawasi, zone côtière du sud de la bande de Gaza entre Khan Younès et Rafah, où Israël demande aux civils de se replier.

Le risque de l’embrasement régional. Les hostilités dans la bande de Gaza se propagent aussi à la Cisjordanie occupée, à la frontière entre Israël et le Liban et dans différents endroits au Moyen-Orient, où les troupes américaines sont prises pour cibles. En Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués lundi par l’armée israélienne selon l’Autorité palestinienne. Et tôt ce mardi, des soldats étaient déployés dans le secteur de Jénine, bastion local des factions palestiniennes. L’aviation israélienne a déclaré avoir bombardé tôt mardi des positions du Hezbollah libanais, allié du Hamas, et différentes localités en territoire libanais en «représailles» à des tirs du Liban vers le nord d’Israël.

Des organisations internationales s’alarment des risques pour les civils. Depuis lundi, «tous les services de télécommunications» sont à l’arrêt dans l’enclave palestinienne, en raison «d’une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien», selon le groupe de télécoms palestiniens Paltel. «Un scénario encore plus infernal est sur le point de se réaliser, auquel les opérations humanitaires ne pourront peut-être pas répondre», a alerté la Coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, la Canadienne Lynn Hastings, dont Israël avait annoncé la semaine dernière qu’il ne renouvèlera pas le visa. La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, arrivée lundi à Gaza, a dénoncé les souffrances «intolérables» de la population. «Ce qui m’a le plus choqué, ce sont les enfants qui ont des blessures atroces et qui ont également perdu leurs parents et n’ont personne pour s’occuper d’eux», a-t-elle ajouté, soulignant que des civils «n’ont nulle part où aller».

Le sud de Gaza, nouveau théâtre des combats. Engagée depuis le 27 octobre dans une campagne terrestre dans le nord du territoire palestinien assiégé, l’armée israélienne a élargi ses opérations au sol à l’ensemble de la bande de Gaza depuis lundi. Dans la nuit, des témoins ont fait état à l’AFP de violents combats près de la ville de Khan Younès et de raids aériens vers Rafah, à la pointe sud du territoire. Des dizaines de tanks sont entrées dans le sud du territoire palestinien lundi, et seraient toujours déployées dans les alentours de Khan Younès, nouvel épicentre des tensions. Et tôt ce mardi matin, la branche armée du Hamas a annoncé avoir tiré une salve de roquettes vers Beersheva, grande ville israélienne du désert du Néguev. L’armée israélienne avait demandé au début de son opération terrestre à la population du nord de Gaza de migrer vers le sud du territoire, devenu encore plus densément peuplé avec l’afflux de centaines de milliers de ces déplacés.