En résumé :
- Un deuxième groupe de 17 otages (13 Israéliens et quatre Thaïlandais) a retrouvé la liberté dans la soirée de ce samedi, après un report annoncé plus tôt dans la journée par le Hamas. Un groupe de 39 prisonniers palestiniens est censé être relâché en échange. Vendredi, 24 personnes ont été libérés par le Hamas, 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin. En contrepartie, 39 prisonniers palestiniens, femmes et enfants, avaient été libérés.
- Entrée en vigueur vendredi matin, la trêve entre le Hamas et Israël a tenu samedi. Aucun incident majeur n’a eu lieu pour le moment. Elle est censée durer quatre jours.
- Environ 15 000 Palestiniens sont morts dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, dont 6 150 enfants, selon les chiffres communiqués par le Hamas, qui ne peuvent être vérifiés. Côté israélien, environ 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils, massacrés le 7 octobre.
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Maya Regev, 21 ans, fait partie des 13 otages israéliens libérés. C’est la première otage de la rave du festival Tribes of Nova à être libérée. Le 7 octobre, elle a disparu avec son frère Itaï. Leur père n’avait plus de nouvelle de ses deux aînés depuis le petit matin de ce jour de massacre. Son dernier contact est un message vocal de Maya, criant : «Ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus !» Il essaie de la localiser, la jeune femme panique, avec son frère, puis glisse un «je t’aime» désespéré. Il l’a reverra sur une vidéo du Hamas qui montre ses deux enfants à l’arrière d’une camionnette. «Elle aime la vie, elle fait des projets, elle dirige et entraîne les autres avec elle», a déclaré Mirit Regev au sujet de sa fille. «Itaï, lui, aime surfer, rire, vivre.» Le frère et la sœur étaient arrivés la veille du 7 octobre en Israël, après avoir célébré l’anniversaire de leur mère à l’étranger. Les parents vont pouvoir retrouver leur fille, libérée ce samedi soir d’après le Forum des familles d’otages et de disparus, mais devront attendre pour le fils, s’il est toujours aux mains du Hamas.
Les otages de retour en Israël. Après avoir transité par le poste frontière de Rafah, puis l’Egypte, un deuxième groupe d’otages libérés par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui les retenait dans la bande de Gaza, est arrivé en Israël ce samedi soir, a annoncé l’armée israélienne. Selon les autorités égyptiennes et israéliennes, 13 otages israéliens et 4 Thaïlandais ont été relâchés.
Shoshan Haran, 67 ans, fait partie des 13 otages israéliens libérés. La mère d’Adi Shoham a aussi été libérée avec sa fille et ses petits-enfants. Shoshan a été kidnappée chez elle, dans le kibboutz Be’eri, le 7 octobre. Cette Israélienne qui détient aussi la nationalité allemande est une intellectuelle engagée. Experte agricole, elle a étudié la biologie végétale à l’Université hébraïque de Jérusalem et à l’Université Rutgers dans le New Jersey, aux Etats-Unis. Elle a fondé l’ONG Fair Planet, organisation de renommée internationale qui travaille avec des petits exploitants agricoles en Afrique afin de leur permettre de gagner leur vie et de sortir de l’insécurité alimentaire. Selon le quotidien Times of Israël, Shoshan a dédié sa vie à «aider les agriculteurs d’Afrique», une vie au service des autres. Une semaine après son enlèvement, son frère s’était rendu chez elle. Sa maison était entièrement détruite : «Tout ce qu’il restait était une casserole en céramique.» Shoshan a retrouvé la liberté ce samedi soir, a annoncé le Forum des familles d’otages et de disparus.
Yahel Shoham, 3 ans, son frère Nave, 8 ans, et leur mère Adi Shoham, 38 ans, font partie des 13 otages israéliens libérés. C’est une famille dont l’histoire se confond avec celle du kibboutz Be’eri. L’arrière grand-père, Abraham Haran, en est l’un des cofondateurs. Ce samedi 25 novembre au soir, selon le Forum des familles d’otages et de disparus, Yahel, 3 ans, Nave, 8 ans, et leur mère Adi Shoham, 38 ans, retrouvent enfin la liberté après six semaines de captivité et vont devoir vivre une nouvelle déchirure. Il semble qu’ils ont dû laisser dans la bande de Gaza Tal, le père de 38 ans, pas concerné par l’accord passé entre Israël et le Hamas. Ils laissent aussi Shoshan Haran, la grand-mère de 67 ans, qui paraît avoir été au cœur d’âpres négociations jusqu’à a la dernière minute entre l’Etat hébreu et l’organisation terroriste. Le 7 octobre, cette famille Germano-Israélienne - Tal a aussi la nationalité autrichienne - a été enlevée dans le kibboutz Be’eri avec la mère d’Adi, Shoshan, tandis qu’Avshalom est tué pendant l’attaque du Hamas. La famille Shoham était de passage pour passer la fête de Simhat Torah au kibboutz.
Noga Weiss, 18 ans, et sa mère, Shiri, 53 ans, font partie des 13 otages israéliens libérés. Membres d’une famille nombreuse dont elle aime organiser les voyages, Shiri Weiss, comptable de 53 ans, a été enlevée dans le kibboutz de Be’eri, tout comme sa fille Noga, qui aime travailler avec les enfants. Le matin du 7 octobre, le père de famille, Ilan, 56 ans, quitte le domicile familial pour défendre le kibboutz attaqué, relate la BBC. Plus tard dans la matinée, des terroristes du Hamas pénètrent dans leur maison. Noga se cache alors sous le lit de l’abri sécurisé, regardant les terroristes emmener sa mère. Sur WhatsApp, elle informe sa famille que les hommes du Hamas ont mis le feu à la maison, et qu’il lui devient difficile de respirer, la forçant à sortir. Vers 11 h 30, la communication avec Noga s’interrompt définitivement. Reste sa géolocalisation, qui montre la jeune fille en train de se déplacer vers Gaza. Un mois et demi plus tard, Noga et Shiri Weiss ont de nouveau traversé la frontière ce samedi soir, libres, a fait savoir le Forum des familles d’otages et de disparus. Un mois et demi après le massacre, Ilan Weiss, lui, est toujours porté disparu.
Hila Rotem-Shoshani, 13 ans, fait partie des 13 otages israéliens libérés. Enlevée au kibboutz Be’eri, Hila Rotem-Shoshani, 13 ans, est enfin libre ce samedi soir, a annoncé le Forum des familles d’otages et de disparus. En revanche, sa mère, Raaya Rotem, qui avait été kidnappée avec elle, n’a pas été relâchée. Raaya Rotem, 54 ans, travaille dans une imprimerie et possède un diplôme d’acupuncture, selon Bring Them Home Now. Jeune fille amicale et généreuse, Hila Rotem Shoshani aime TikTok, les sushis et le skateboard. Le 7 octobre, mère et fille sont chez elles lorsqu’elles sont surprises par l’attaque du Hamas. Vers midi, Raaya Rotem contacte son frère, Yari Rotem, alors qu’elle se cache dans un abri sécurisé du kibboutz. Au Wall Street Journal, il raconte : «A 12 h 05, elle a envoyé un message disant ‘‘ils me kidnappent’’. J’ai répondu ‘‘Quoi ?’’ Elle n’a pas reçu ce message.» Puis plus rien. Yari Rotem et sa famille seront officiellement informés le 29 octobre que Raaya et Hila sont otages du Hamas, rapporte la BBC. «Si l’accord se concrétise, ma sœur et ma nièce pourraient être libérées. Mais j’essaie de ne pas me faire de faux espoirs avant de les voir de mes propres yeux», déclarait-il au Wall Street Journal mercredi 22 novembre. On ignore encore pourquoi Raaya n’a pas été libérée.
Emily Hand, 9 ans, fait partie des 13 otages israéliens libérés. Le «cauchemar» de Tom Hand s’est probablement achevé, ce samedi 25 novembre, avec la libération de sa fille Emily, qui a fêté ses 9 ans en captivité, le 17 novembre. L’enfant à la double nationalité israélo-irlandaise avait été enlevée le 7 octobre dans le kibboutz de Be’eri, où plus de 100 personnes ont été massacrées. Les autorités locales avaient d’abord annoncé par erreur à son père qu’Emily avait été tuée lors de l’attaque, avant que l’armée israélienne ne rectifie cette information, plus de trois semaines plus tard, indiquant à la famille que son corps n’avait pas été retrouvé. Depuis, Tom Hand ne cessait d’appeler à la libération de la petite fille, passionnée de gymnastique et de danse brésilienne, dont la mère est morte d’un cancer quand elle avait 2 ans et demi. «Si vous avez une famille et des enfants, imaginez qu’un jour l’un d’entre eux disparaisse. La terreur pure d’une fillette de 9 ans dans ces tunnels sombres, à chaque heure de la journée. Elle doit se dire tous les jours : ‘‘Où est mon papa ? Pourquoi ne vient-il pas me sauver ?’’», disait-il lundi 20 novembre lors d’une conférence de presse organisée à Londres. C’est désormais le cas ce samedi soir, d’après le Forum des familles d’otages et de disparus.
Le Hamas corrige le nombre d’otages libérés. Le mouvement islamiste palestinien a déclaré ce samedi soir que sa branche armée avait remis à la Croix-Rouge internationale 13 otages israéliens ainsi que 4 ressortissants étrangers (et non pas 7, comme dit précédemment). Ces derniers sont des Thaïlandais. Les 17 ex-otages sont désormais sortis de Gaza et ont passé le poste frontière de Rafah pour entrer en Egypte, selon des images diffusées par la télévision égyptienne.
Alma Or, 13 ans, et son frère Noam, 17 ans, font partie des 13 otages israéliens libérés. La fratrie Or est libre ce samedi soir, d’après le Forum des familles d’otages et de disparus. Alma et Noam Or avaient été enlevés avec leur père, Dror, 48 ans, à leur domicile du kibboutz de Be’eri. Leur mère, Yonat, 50 ans, dirigeante d’une entreprise de meubles anciens, a été tuée ce jour-là. Dans les colonnes du Guardian, Ahal Besorai, le frère de Yonat, un avocat israélo-britannique vivant aujourd’hui aux Philippines, avait affirmé qu’il gardait espoir de retrouver sa famille malgré sa peine. «Elle était spirituelle, très gentille, c’était une mère extraordinaire pour ses enfants», s’était-il remémoré à propos de sa sœur. Selon Ahal Besorai, le fils aîné de la fratrie, Yahli, un volontaire dans l’armée israélienne, était absent le jour de l’attaque. «Il est vraiment, vraiment dévasté. […] Pour l’instant, il est orphelin : sa mère est morte et ses deux frères et sœurs ainsi que son père sont probablement des otages à Gaza. C’est un avenir plutôt sombre», avait-il déclaré. Il raconte que le jour de l’attaque, Noam et Alma avaient été vus traînés hors de l’abri sécurisé de leur maison en flammes par des terroristes du Hamas. Les deux adolescents pourront bientôt retrouver leur grand-frère. Leur père, Dror Or, un chef cuisinier et fromager selon le Times of Israel, est lui toujours retenu par le groupe terroriste.
Noam Avigdori, 12 ans, et sa mère Sharon Avigdori, 52 ans, font partie des 13 otages israéliens libérés. La famille habitait la ville de Hod Hasharon. Le 7 octobre, Noam et sa mère Sharon, dramathérapeute avec des enfants autistes, rendaient visite à des membres de leur famille au kibboutz shos. Elles se trouvaient dans un abri sécurisé avant d’être prises en otage par le Hamas. Le père de famille, Hen Avigdori, est scénariste pour la télévision israélienne. Dans le Jerusalem Post, il évoque sa fille Noam, «une excellente élève» qui «aime l’école», «aime apprendre», avec un «sens de l’humour très sarcastique». Membre du mouvement scout, Noam devait bientôt célébrer sa bat-mitzvah selon le collectif Bring Our People Home. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos la montrent en train de danser ou de rire avec ses amies. Les deux ont retrouvé ce samedi soir, selon le Forum des familles d’otages et de disparus.
Moins d’otages étrangers relâchés ? Alors que le Hamas vient d’affirmer avoir remis 7 otages étrangers à la Croix-Rouge, le ministres des affaires étrangères du Qatar évoque le chiffre de 4 otages étrangers. S’y ajoutent 13 otages israéliens.
La branche armée du Hamas dit avoir remis les otages à la Croix-Rouge. Pour la deuxième fois de la journée, le Hamas dit avoir remis le deuxième groupe d’otages à la Croix-Rouge, après avoir un temps suspendu leur libération. Les 4x4 de l’organisation ont donc récupéré les 13 Israéliens ainsi que les sept otages étrangers qui doivent être libérés pour les transporter jusqu’à la frontière égyptienne. C’est là que Tshala doit les récupérer pour les rapatrier en Israël.
Une importante manifestation à Tel-Aviv pour le retour des otages. Environ 100 000 personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv ce samedi soir pour soutenir les familles des personnes détenues par le Hamas. La mobilisation s’est tenue sur la place située devant le musée d’art, que les manifestants ont baptisée «Place des otages». Alon Hadar, le petit-fils de Yaffa Adar, qui a été libéré vendredi soir, a notamment pris la parole : «Elle nous donne l’espoir que tous reviendront, mais nous savons que nous devons nous battre pour la libération de tous», rapporte le média israélien Haaretz.
L’armée israélienne prudemment optimiste pour les otages. Les discussions se poursuivent au sujet de la libération du deuxième groupe d’otages israéliens et étrangers par le Hamas, a déclaré ce samedi soir le principal porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari. «Ce soir, l’effort progresse et nous informerons les familles et le public lorsque les choses se produiront. Il faut être patient, il y a des progrès significatifs», a-t-il ajouté, en conférence de presse. Le porte-parole de Tsahal a prévenu : «Si l’accord ne se concrétise pas, nous retournerons au combat».
Accrochage meurtrier à Jénine. Deux Palestiniens âgés de 20 et 21 ans auraient été tués, et sept autre blessés, ce samedi lors de heurts avec les forces de sécurité israéliennes à Jénine, en Cisjordanie, d’après le ministère palestinien de la Santé cité par Haaretz. Une source militaire israélienne affirme au média israélien que les troupes de l’Etat hébreu ont ouvert le feu après que des hommes armés leur ont lancé des engins explosifs.
Huit enfants et cinq femmes israéliens libérés ? Selon le média israélien Ynet, les 13 otages israéliens qui devraient être relâchés par le Hamas ce samedi soir sont huit enfants et cinq femmes. La plupart d’entre eux auraient été enlevés au kibboutz Beeri le 7 octobre.
Joe Biden serait à nouveau intervenu en personne. Très impliqué tout au long des dernières semaines, le président américain s’est entretenu avec l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, ce samedi après-midi pour tenter de résoudre la crise du délai imposé par le Hamas pour la libération du deuxième groupe d’otages, selon un responsable américain cité par le média israélien Haaretz.
Le Hamas salue les interventions qataris et égyptiennes. Le mouvement islamiste palestinien a loué samedi soir les efforts déployés par le Qatar et l’Égypte pour assurer la poursuite de l’accord de trêve temporaire avec Israël. Le Hamas a déclaré dans un communiqué que les parties égyptienne et qatarie avaient confirmé l’engagement de l’Etat hébreu à respecter l’ensemble des termes de l’accord. Plus tôt dans la journée de samedi, le Hamas avait décidé de retarder une deuxième série de libérations d’otages jusqu’à ce qu’Israël s’engage à laisser les camions d’aide entrer dans le nord de la bande de Gaza.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes commémorent les 50 jours de captivité des otages à Tel-Aviv. Ils étaient environ 100 000 à Tel-Aviv, selon les organisateurs, portant des drapeaux israéliens en pagaille, pour commémorer les 50 jours depuis le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Cinquante jours de captivité pour plus de 200 otages alors que 24 d’entre eux ont été libérés vendredi, et qu’une vingtaine d’autres doivent suivre ce samedi. Les manifestants se sont rassemblés face au musée d’Art moderne, dont le parvis a été rebaptisé «Place des otages», à quelques pas du quartier général de l’armée israélienne, la Kyria. A Jérusalem, c’est devant la résidence du Premier ministre israélien que s’est tenu le rassemblement, au 35 rue Azza. Quelques centaines de personnes cette fois-ci, pour réclamer la démission de Nétanyahou, qu’ils accusent d’avoir «du sang sur les mains».
עכשיו ברחוב עזה בירושלים מאות מפגינים נגד נתניהו, המפגינים קוראים להדחתו ומאשימים רה״מ באחריות המלאה על אירועי ה7 לאוקטובר. בסרטון המפגינים קוראים ״הדם על הידיים של ביבי נתניהו״ pic.twitter.com/0aZ3QUSL7f
— Yanal Jabarin | ينال جبارين (@JbareenYanal) November 25, 2023
Vingt otages, dont 13 Israéliens, vont être libérés «ce soir» contre 39 détenus palestiniens. Le Hamas confirme que la libération de nouveaux otages israéliens aura bien lieu ce samedi soir. Après plusieurs heures de confusion à la suite de l’annonce d’un report de la libération du deuxième groupe d’otages, Israël et le mouvement islamiste sont finalement parvenus à retrouver un accord via la médiation Egypto-qatarie.