En résumé :
- Au moins 200 personnes auraient été tuées dans une frappe israélienne ayant touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, rapporte ce mardi le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. L’armée israélienne attribue cette attaque à un tir de roquette raté de l’organisation Jihad islamique.
- L’armée israélienne a annoncé avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi des cibles «terroristes» du Hezbollah au Liban. Les affrontements à la frontière Israël-Liban ont fait une dizaine de morts côté libanais, en majorité des combattants mais aussi un journaliste de Reuters et deux civils. Côté israélien, au moins deux personnes ont été tuées.
- Le président américain Joe Biden se rendra mercredi en Israël, pour une visite de «solidarité» face à l’attaque du Hamas mais aussi pour débloquer l’acheminement de l’aide vers la bande de Gaza.
- Retrouvez toutes les informations sur la journée de lundi ici.
Annulation de la rencontre entre Joe Biden et dirigeants arabes mercredi. Dans la foulée de sa visite en Israël où il doit atterrir mercredi matin, le président américain devait se rendre à Amman pour prendre part à un mini-sommet avec les dirigeants d’Egypte, de Jordanie et de l’autorité palestinienne pour discuter de la situation humanitaire à Gaza. Il n’en sera rien : suite à l’annonce de trois jours de deuil par Mahmoud Abbas, la rencontre a été annulée. Le ministre des affaires étrangères jordanien a annoncé le premier que rien de tel ne pourrait se tenir sur le sol de son pays en pareilles circonstances, avant que la Maison Blanche ne confirme par un communiqué où Joe Biden adresse ses «profondes condoléances pour les vies innocentes perdues dans l’explosion de l’hôpital à Gaza» et dit son intention d’échanger au cours des prochains jours avec les dirigeants arabes, en attendant de pouvoir les consulter bientôt «en personne».
Macron appelle à ce que la lumière soit faite sur l’origine de la frappe meurtrière. Dans sa première expression, sur X (ex-Twitter), depuis l’annonce par le Hamas de la mort de plusieurs centaines de personnes dans la destruction de l’hôpital gazaoui, le président français a une cette déclaration entre désolation, condamnation et prudence : «Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles. La France condamne l’attaque contre l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait tant de victimes palestiniennes. Nous pensons à elles. Toute la lumière devra être faite.» Il a ensuite réitéré à son tour l’appel à une ouverture «sans délai» de la bande de Gaza à l’aide humanitaire.
La France a condamné mardi «avec fermeté» la frappe qui a touché un hôpital à Gaza sans nommer de responsable. Cette frappe a été imputée par le Hamas à Israël qui dément, au onzième jour de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien. «Le droit international humanitaire s’impose à tous et doit permettre la protection des populations civiles. L’accès humanitaire à la bande de Gaza doit être ouvert sans délai», souligne le ministère dans un communiqué.
Frappe sur l’hôpital à Gaza attribuée au Jihad islamique: l’explication de l’ambassade d’Israël à Paris. «Le 17 octobre, vers 19 heures, l’organisation terroriste du Jihad Islamique a tiré une salve de missiles vers Israël. L’un des missiles a raté son tir et a frappé l’hôpital al-Alhi à Gaza, qui était situé à proximité, causant la mort de plusieurs Palestiniens, et en blessant de nombreux autres, en raison de l’importance des dommages. Tsahal n’a mené aucune opération dans cette zone au moment de l’impact », détaille le communiqué. «Les organisations terroristes de la bande de Gaza opèrent et placent délibérément leurs rampes de lancement de roquette dans des zones densément peuplées, en sachant que des civils seront directement exposés sous leur trajectoire, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux tirs ratés. C’est un triste constat qui a été à déplorer à plusieurs reprises lors des dernières périodes de conflits, où les tirs de missiles ratés du Jihad Islamique ont constitué un extrême danger pour les civils à Gaza.»
Pour Nétanyahou, «les terroristes barbares à Gaza sont ceux qui ont attaqué l’hôpital à Gaza et pas l’armée israélienne». «Que le monde entier le sache: les terroristes barbares à Gaza sont ceux qui ont attaqué l’hôpital à Gaza et pas l’armée israélienne », a réagi le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. « Ceux qui ont brutalement tué nos enfants tuent leurs propres enfants ». Un peu plus tôt, l’armée israélienne avait attribué mardi au Jihad islamique palestinien le tir qui a touché l’enceinte d’un hôpital dans la ville de Gaza, faisant au moins 200 morts d’après les autorités locales. « D’après des informations que nous avons obtenues des services de renseignements, basées sur plusieurs sources, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital », avait affirmé Tsahal dans un communiqué. Au moment du tir, « un barrage de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant très près de l’hôpital al-Ahli de Gaza », d’après l’armée, suggérant que l’une d’elles est tombée sur l’établissement.
Le Hezbollah libanais a appelé à observer une «journée de colère» mercredi pour condamner un tir meurtrier contre un hôpital de la bande de Gaza, un « massacre » dont il accuse Israël. «Que demain, mercredi, soit un jour de colère contre l’ennemi», a appelé le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, dans un communiqué, dénonçant un «massacre» et un «crime brutal».
Le porte-parole de l’armée israélienne dément formellement être à l’origine de la frappe sur l’hôpital. «Nous n’avons pas frappé cet hôpital», vient d’affirmer à CNN Jonathan Conricus, le porte-parole international de Tsahal. «Nous ne frappons intentionnellement aucune installation sensible, et certainement pas les hôpitaux. Nous sommes très conscients de la présence de civils», a-t-il ajouté. La Russie et les Émirats arabes unis ont exigé une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies mercredi pour débattre de cette attaque.
L’armée israélienne accuse le Jihad islamique de la frappe sur l’hôpital. L’armée israélienne attribue à l’organisation palestinienne Jihad islamique la frappe qui a touché l’enceinte d’un hôpital dans la ville de Gaza, faisant au moins 200 morts d’après les autorités locales. «D’après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital», affirme l’armée israélienne dans un communiqué.
מניתוח המערכות המבצעיות של צה״ל בוצע מטח רקטי של האויב לעבר ישראל, שעבר בסביבת בית החולים, בשעת הפגיעה בו.
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) October 17, 2023
על פי מידע מודיעיני, ממספר מקורות הקיים בידינו, ארגון הגא״פ אחראי לירי הכושל שפגע בבית החולים
En Jordanie, des manifestants pénètrent dans l’ambassade israélienne. A Amman, des centaines de personnes auraient pénétré par effraction dans l’ambassade israélienne pour protester contre la guerre à Gaza, après la frappe meurtrière contre un hôpital de Gaza, selon l‘agence de presse Quds News Network, affiliée au Hamas.
#BREAKING| Hundreds of Jordanians have broken into the Israeli embassy in #Amman in protest against the war on #Gaza and the #BaptistHospital massacre. pic.twitter.com/V7TkOAmHhO
— Quds News Network (@QudsNen) October 17, 2023
Des heurts ont éclaté en Cisjordanie. Des manifestants ont appelé au départ du président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie occupée. Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont tiré des grenades de gaz lacrymogène lors de la manifestation, qui a commencé peu de temps après une frappe ayant tué au moins 200 personnes dans l’enceinte d’un hôpital à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. «Dégage», «Le peuple veut la chute du président», ont scandé les manifestants. A Naplouse, plus au nord, des Palestiniens ont manifesté en brandissant des drapeaux du Hamas. Le président Abbas avait estimé dimanche, d’après une dépêche de l’agence de presse officielle Wafa, que «les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien», à propos de l’attaque sanglante menée par des commandos du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre. Une phrase ensuite supprimée dans une nouvelle version publiée par l’agence. Mardi soir, le président Abbas a condamné un «massacre» et décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens. Des protestations semblables se déroulent notamment à Hebron et Bethlehem mêlant slogans contre Israël et contre le président palestinien.
La frappe visant un hôpital à Gaza est-elle israélienne ? Seul le Hamas a affirmé que les Israéliens étaient les auteurs de cette attaque. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, n’a pas confirmé dans l’immédiat que ses forces avaient bombardé l’hôpital. Interrogé sur la frappe lors d’un point presse, Daniel Hagari a d’abord affirmé «ne pas encore disposer de tous les détails». «Nous allons regarder. La frappe a eu lieu il y a peu de temps, il y a déjà des nombres importants, il est difficile d’évaluer immédiatement» la situation, a-t-il dit. L’origine de la frappe reste à déterminer. Lire ce que l’on sait sur cette attaque.
Frappe sur un hôpital de Gaza : les condamnations se multiplient, l’origine du tir reste à confirmer. Au moins 200 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne ayant touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, rapporte ce mardi le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a condamné cette frappe attribuée par le Hamas à l’armée israélienne qui a touché un hôpital dans la bande de Gaza et exigé une protection immédiate pour les civils et les installations de santé. Le président turc Erdogan a exigé «l’arrêt de cette violence sans précédent à Gaza». «Une attaque contre une infrastructure civile ne respecte pas le droit international» a rappelé de son côté Charles Michel, le président du Conseil européen.
L’Egypte appelle Israël à «cesser de viser» Rafah pour laisser passer l’aide à Gaza. Les Affaires étrangères égyptiennes ont appelé mardi Israël à «cesser de viser les environs du terminal de Rafah», dans le sud de la bande de Gaza, pour laisser entrer l’aide humanitaire «au plus vite» dans le territoire palestinien bombardé sans répit par Israël. Depuis des jours, des tonnes d’aide sont bloquées dans le désert du Sinaï égyptien alors que Rafah est fermé côté palestinien, après quatre bombardements cette semaine. Les Etats-Unis disent travailler à un accord mais Israéliens et Egyptiens ne s’entendent pas sur des garanties de sécurité qu’ils réclament à Rafah.
Le chef de l’ONU se rend au Caire pour parler aide humanitaire. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sera jeudi au Caire pour s’entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi notamment de l’acheminement d’aide humanitaire à la bande de Gaza, précise son porte-parole. «Pour acheminer de l’aide humanitaire à Gaza, nous avons besoin de points de passage sûrs. On ne peut pas faire bouger des camions et des convois humanitaires en plein bombardement», a-t-il fait savoir. «Il y a des discussions intenses actuellement dans lesquelles nous sommes impliqués avec un certain nombre de parties prenantes pour tenter d’apporter l’aide humanitaire de base aussi vite que possible : vivres, eau, médicaments sont nécessaires et de manière urgente», a encore souligné le porte-parole.
Au moins 200 nouveaux morts à Gaza. Au moins 200 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne ayant touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, rapporte ce mardi le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. Dans un communiqué, il fait état de «200 à 300 martyrs», tués dans un bombardement ayant touché l’enceinte de l’hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville, ajoutant que «des centaines de victimes se trouvaient dans les décombres», sans préciser si elles étaient mortes ou blessées. Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, n’a pas confirmé dans l’immédiat que ses forces avaient bombardé l’hôpital. Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé un «massacre», et décrété un deuil national de trois jours.
Un compte officiel du Hamas sur Telegram a été bloqué en Europe. Un compte officiel du Hamas sur Telegram, qui avait publié lundi la vidéo d’une otage franco-israélienne, a été bloqué en France et dans plusieurs pays d’Europe pour avoir «enfreint la législation locale», indique ce mardi le réseau de messagerie. Le compte Telegram «Mouvement Hamas», par lequel l’organisation islamiste palestinienne communique régulièrement sur ses actions, avait publié lundi soir à 21 h 30 une vidéo qui montrait Mia Shem, citoyenne franco-israélienne blessée et prise en otage. Peu après, vers 22 heures, ce compte aux 151 000 abonnés n’était plus visible en France ni accessible par une recherche. Il n’était pas non plus accessible en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Grande-Bretagne. Mais il restait visible aux Etats-Unis et en Israël. En revanche, plusieurs autres comptes au nom du Hamas restaient mardi accessibles en Europe, dont un compte très actif aux 101 000 abonnés.
Au moins six personnes tuées dans une attaque aérienne israélienne sur une école de Gaza. Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe aérienne israélienne qui a touché une école gérée par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le camp d’Al-Maghazi à Gaza. Des dizaines de personnes ont été blessées, y compris des membres du personnel de l’UNRWA, dans la frappe aérienne, et l’école a subi des dommages structurels «graves», a indiqué l’agence dans un communiqué. Les chiffres sont probablement plus élevés, a ajouté l’agence.
🛑 At least 6 people were killed this afternoon when an @UNRWA school was hit in al-Maghazi refugee camp.
— UNRWA (@UNRWA) October 17, 2023
This is outrageous & it again shows a flagrant disregard for the lives of civilians.
No place is safe in📍#Gaza anymore, not even @UN facilities.
⬇️https://t.co/9yh38bCqvk
La campagne d’élimination du Hamas pourrait prendre des mois ou des années, selon un fonctionnaire israélien. Un responsable israélien a déclaré à Reuters que la campagne d’élimination du Hamas pourrait prendre des mois, voire des années. Il a ajouté que chaque cible à Gaza était «approuvée au plus haut niveau» de l’armée et qu’un «grand nombre» de frappes étaient annulées pour éviter les victimes civiles.
Nétanyahou appelle le monde à se tenir aux côtés d’Israël «pour vaincre le Hamas». Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a appelé mardi «le monde à se tenir uni aux côtés d’Israël pour vaincre le Hamas» après l’attaque meurtrière menée par le mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre. «De la même manière que le monde s’est uni pour vaincre les nazis […], le monde doit se tenir uni aux côtés d’Israël pour vaincre le Hamas», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv avec le chancelier allemand Olaf Scholz, au onzième jour d’une guerre avec le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza.
Pour Olaf Scholz, «l’histoire de l’Allemagne et notre responsabilité découlant de l’Holocauste nous obligent à garantir l’existence d’Israël». Dans une déclaration conjointe avec le Premier ministre Benjamin Nétanyahou, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré : «Il est important, ici aujourd’hui en Israël, dans cette situation difficile, de le dire clairement : l’histoire de l’Allemagne et notre responsabilité découlant de l’Holocauste font qu’il est de notre devoir d’assurer l’existence et la sécurité d’Israël». Scholz a averti «tous les autres acteurs de ne pas entrer dans ce conflit», car ce serait «une erreur grave et impardonnable». «Dans les moments difficiles, l’Allemagne n’a qu’une place : se tenir aux côtés d’Israël», a-t-il déclaré, ajoutant qu’ «Israël a le droit, sur la base du droit international, de se défendre et de lutter contre le terrorisme. Chaque pays a le devoir de se défendre et de protéger ses citoyens».