En résumé :
– En déplacement en Israël et en Cisjordanie ce mardi 24 octobre, Emmanuel Macron a appelé de ses vœux une coalition internationale pour lutter contre le Hamas. Après s’être entretenu avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le président français a rencontré son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah, en fin de journée.
– En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, en majorité des civils, au premier jour de l’attaque, selon les autorités. Le Hamas a quant à lui affirmé que depuis le début du conflit, les frappes israéliennes sur Gaza avaient fait plus de 5 791 morts, en majorité des civils palestiniens parmi lesquels plus de 2 360 enfants.
– Les frappes se sont intensifiées ces derniers jours sur Gaza, enclave de 362 km² où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, soumis à un siège qui les prive de nourriture, d’eau et d’électricité, imposé depuis le 9 octobre par Israël. 400 cibles militaires ont été frappées par Tsahal cette nuit, tuant une dizaine de membres du Hamas et trois commandants adjoints.
– Retrouvez toutes les informations sur la journée de lundi ici.
Interpellation d’un homme pour suspicion de préparation d’attentat contre des manifestations pro-israéliennes en Allemagne. La police d’Essen, dans l’ouest de l’Allemagne, a annoncé ce mardi l’interpellation d’un homme après avoir reçu «des indications d’un possible scénario d’attentat». Il a été interpelé à son domicile de Duisbourg, qui a été fouillé par les forces de l’ordre, a-t-elle ajouté. Selon plusieurs médias, il s’agit d’un jihadiste de 29 ans, Tarik S., qui aurait envisagé une attaque contre une manifestation pro-israélienne. L’hebdomadaire Der Spiegel et le journal populaire Bild affirment que la police a reçu des informations fournies par un service de renseignement étranger selon lesquelles l’homme avait notamment fait des recherches concernant des manifestations pro-israéliennes et consulté des contenus jihadistes, nourrissant des craintes qu’il veuille planifier un attentat.
En Israël les familles des otages et des disparus dénoncent les propos «honteux» du secrétaire général de l’ONU. «Honte à vous, M. le secrétaire général de l’ONU ! Vous validez les crimes contre l’humanité, quand il s’agit de juifs. Honte à vous», dénoncent les familles dans un communiqué ce mardi soir. Ce communiqué vient en réponse aux propos d’Antonio Guterres selon lesquels : «Les attaques du Hamas ont un contexte : les Palestiniens étouffent sous l’occupation israélienne.» «Les propos du secrétaire général de l’ONU sont une véritable honte ! Des enfants ont été brûlés vifs ; des femmes ont été violées ; des hommes ont été massacrés de sang-froid – tout cela avec un seul objectif : détruire, tuer, torturer tout Israélien et tout juif se trouvant dans l’espace territorial conquis par le Hamas», écrit Haim Rubinstein, le porte-parole des familles.
Suite de la visite de Macron au Proche-Orient : le président français rencontrera le roi Abdallah II de Jordanie à Amman vers 11 heures ce mercredi. Ce dernier avait décommandé Joe Biden la semaine dernière au lendemain de l’explosion dans l’hôpital de Gaza. En revanche on ne sait pas encore si Emmanuel Macron verra «d’autres dirigeants de la région», comme l’avait évoqué l’Elysée.
Un cessez-le-feu à Gaza «ne bénéficierait qu’au Hamas», répète la Maison Blanche. Une trêve dans la bande de Gaza «ne bénéficierait qu’au Hamas», a répété la Maison Blanche, à l’heure où Israël multiplie les frappes aériennes contre la bande de Gaza et ce groupe islamiste palestinien. «Un cessez-le-feu à ce stade-ci ne bénéficierait qu’au Hamas», a déclaré ce mardi à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, qui a prévenu que la situation allait encore s’empirer pour les civils.
L’arrivée de l’aide à Gaza n’est «pas assez rapide», déclare Joe Biden. Joe Biden a estimé mardi que l’aide humanitaire n’arrivait pas assez vite dans la bande de Gaza, assiégée et pilonnée sans relâche par Israël depuis l’attaque sanglante du Hamas, le 7 octobre. L’acheminement n’est «pas assez rapide», a déclaré le président américain, questionné par la presse à la Maison Blanche sur l’aide humanitaire, qui a commencé à entrer samedi, mais au compte-gouttes, dans ce territoire de 362 kilomètres carrés où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.
«Rien ne saurait justifier» les «souffrances» des civils à Gaza, dit Emmanuel Macron à Ramallah. A l’issue de sa rencontre avec Mahmoud Abbas, le président français a affirmé que l’attaque du Hamas contre Israël était «aussi une catastrophe pour les Palestiniens» et déclaré que «rien ne saurait justifier les souffrances» des civils de Gaza. «Une vie palestinienne vaut une vie française qui vaut une vie israélienne», a déclaré Emmanuel Macron.
Le président français a aussi estimé que l’avenir des Palestiniens passait par une lutte «sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme», insistant sur la reconnaissance mutuelle des droits d’Israël et des Palestiniens. «Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple palestinien à disposer d’un territoire et d’un Etat. Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance assumée de la part du peuple palestinien et de ses autorités d’un Etat d’Israël et de l’importance de son existence et de sa sécurité», a-t-il dit.
Abbas à Macron : il faut «faire cesser l’agression» contre Gaza. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exhorté ce mardi son homologue français, Emmanuel Macron, à œuvrer pour «faire cesser l’agression» à Gaza, au 18e jour de la guerre entre Israël le mouvement islamiste palestinien du Hamas. «Nous vous exhortons, président Macron, à faire cesser cette agression», a dit Abbas dans des déclarations à la presse à l’issue de son entretien avec le président français, au siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Emmanuel Macron rencontre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah. Le président français est sorti de son entrevue avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, la «capitale» de Cisjordanie.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés annonce cesser ses opérations mercredi, faute de carburant. Dans un message publié sur X (anciennement twitter), le bureau des Nations unies dédié aux réfugiés palestiniens (UNRWA) prévient qu’elle sera contrainte d’interrompre toutes ses opérations à Gaza d’ici mercredi soir si elle ne reçoit pas davantage de carburant. 600 000 Palestiniens déplacés à l’intérieur de leur pays sont hébergés dans 150 installations de l’UNRWA dans la bande de Gaza.
🛑@UNRWA warning: If we do not get fuel urgently, we will be forced to halt our operations in the📍#GazaStrip as of tomorrow night.
— UNRWA (@UNRWA) October 24, 2023
🆘 @UN agency says its #Gaza operation will end tomorrow 'if we don't get fuel'@JulietteTouma @BBCNews https://t.co/JfQLPwmSGb
Pour le député Avigdor Lieberman, «le secrétaire général de l’ONU devrait apprendre l’histoire avant de débiter des absurdités». Le député israélien Avigdor Lieberman s’est insurgé sur X (anciennement twitter) contre les déclarations du secrétaire général de l’ONU prononcées lors de la réunion du Conseil de sécurité. «Il s’agit d’adopter le faux récit palestinien que l’ONU renforce depuis des années. Quiconque trouve une justification au massacre de femmes et d’enfants n’est pas différent des terroristes méprisables du Hamas», a-t-il écrit après avoir conseillé à Antonio Guterres d’«apprendre l’histoire avant de débiter des absurdités».
Le ministre israélien des Affaires étrangères annule sa rencontre avec Antonio Guterres. «Je ne rencontrerai pas le secrétaire général de l’ONU. Après le 7 octobre, il n’y a plus de place pour une approche équilibrée. Le Hamas doit être effacé du monde», a écrit sur X (anciennement Twitter). Plus tôt ce mardi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait appelé à un «cessez-le-feu».
לא אפגש עם מזכ״ל האו״ם. אחרי ה-7 באוקטובר אין מקום לגישה מאוזנת. את החמאס יש למחוק מהעולם!
— אלי כהן | Eli Cohen (@elicoh1) October 24, 2023
Antony Blinken met en garde l’Iran et annonce que 33 Américains ont été tués dans l’attaque du Hamas. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a adressé mardi une mise en garde à l’Iran, déclarant que les Etats-Unis agiraient de manière «décisive» à toute attaque, alors que la communauté internationale craint un embrasement dans le conflit entre Israël et le Hamas palestinien. «Les Etats-Unis ne cherchent pas le conflit avec l’Iran. Nous ne voulons pas que cette guerre s’étende. Mais si l’Iran ou ses intermédiaires attaquent le personnel américain où que ce soit, ne vous y trompez pas. Nous défendrons notre peuple - nous défendrons notre sécurité - de manière rapide et décisive», a déclaré Blinken devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Enfin, Antony Blinken a annoncé que 33 Américains ont été tués dans l’attaque menée par le Hamas samedi 7 octobre.
Le Qatar, émirat gazier au rôle incontournable. «Les libérations d’otages, on les doit au Qatar», pose sans tergiverser une source de l’exécutif français. Trois jours après la remise aux autorités israéliennes d’une Américaine et de sa fille, Judith et Natalie Raanan, deux femmes, originaires du kibboutz Nir Oz, ont à leur tour été relâchées ce lundi. Dans le conflit qui oppose Israël au Hamas, le Qatar est en première ligne dans les négociations pour libérer les otages détenus à Gaza, consacrant un rôle de médiateur permis par des activités diplomatiques aussi efficaces qu’ambiguës. Notre article.
Pour Erdogan, le Conseil de sécurité des Nations Unies a «aggravé la crise». Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi le Conseil de sécurité des Nations unies d’avoir «aggravé la crise» dans la bande de Gaza par son attitude «biaisée». «Le Conseil de sécurité a aggravé la crise par son attitude biaisée au lieu de mettre fin au bain de sang», a déclaré le chef de l’Etat dans un communiqué, accusant également «la communauté internationale de ne pas s’être opposée aux attaques illégales et sans retenue du régime israélien contre les civils».
Vladimir Poutine s’inquiète d’une «détérioration catastrophique» de la situation humanitaire à Gaza. Le président russe Vladimir Poutine s’est inquiété mardi lors d’une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan d’une «détérioration catastroph «exprimé leur profonde inquiétude face au nombre croissant de victimes civiles et à la détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans la bande de Gaza». ique» de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne après une offensive du Hamas.
«Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ?» a lancé mardi le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen devant le Conseil de sécurité de l’ONU après qu’Antonio Guterres a dénoncé les «claires violations» du droit humanitaire à Gaza. «Sans aucun doute, ce n’est pas le nôtre», a-t-il ajouté en montrant des photos des attaques du Hamas contre des civils, tandis que l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan dénonçait sur X (ex-Twitter) le «discours choquant» d’Antonio Guterres qu’il a accusé d’être «compréhensif face au terrorisme et aux meurtres» du Hamas.
Emmanuel Macron est arrivé à Ramallah. Le président de la République Emmanuel Macron est arrivé en Cisjordanie à Ramallah. Il doit y rencontrer le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.
Sur place, des dizaines de manifestants palestiniens dénoncent la présence du chef de l’Etat français. Des portraits du président français ont notamment été brûlés.
شبان يحرقون صورة الرئيس الفرنسي وسط رام الله تنديداً بزيارته ومواقفه المؤيدة للعدوان على غزة pic.twitter.com/F1FfRAqQ3b
— القسطل الاخباري | القدس (@AlQastalps) October 24, 2023
400 000 litres de carburants prêts à entrer dans Gaza ? Alors que l’ONU négocie avec Israël la livraison de carburant à Gaza, un haut responsable de l’aide humanitaire des Nations unies déclare que 400 000 litres de carburant sont prêts à être acheminés. 20 camions d’aide supplémentaires devraient entrer à Gaza en provenance d’Égypte mardi, a ajouté le fonctionnaire cité par le journal israélien Haaretz.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères dénonce la position du Conseil de sécurité de l’ONU. L’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas réussi à parvenir à une position unie sur la guerre entre Israël et le Hamas est «inexcusable», a dénoncé mardi le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. Dénonçant les «massacres […] perpétrés par Israël», il a estimé que «le Conseil de sécurité (avait) le devoir de les stopper» : «l’échec du Conseil de sécurité est inexcusable», a-t-il lancé dans la salle du Conseil au siège de l’ONU.
Le chef de l’ONU condamne les «violations claires du droit humanitaire» à Gaza. António Guterres, le secrétaire général de l’ONU insiste pour un «cessez-le-feu humanitaire immédiat». Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré mardi au Conseil de sécurité qu’il était «profondément préoccupé par les violations manifestes du droit international humanitaire auxquelles nous assistons à Gaza». «Dans un moment aussi crucial, il est essentiel d’être clair sur les principes, à commencer par le principe fondamental du respect et de la protection des civils», a déclaré Guterres. «Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au dessus du droit humanitaire international», a-t-il martelé, sans pour autant mentionner Israël. «Pour apaiser cette souffrance immense, faciliter la distribution de l’aide de façon plus sûre, et faciliter la libération des otages, je répète mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat», a-t-il lancé devant les ministres et diplomates de dizaines de pays réunis au siège de l’ONU.