Emmanuel Macron «exhorte Israël à cesser» les bombardements sur les civils à Gaza. Dans un entretien accordé à la BBC diffusé ce vendredi soir, le président français Emmanuel Macron a de nouveau reconnu le droit d’Israël à se protéger. Mais il a aussi appelé l’Etat hébreu à marquer une pause humanitaire et à cesser les bombardements de civils à Gaza. «Nous partageons la douleur (d’Israël). Et nous partageons leur volonté de se débarrasser du terrorisme». Mais il n’y a «aucune justification» aux bombardements tuant des civils à Gaza, a-t-il déclaré. «De facto, aujourd’hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces dames, ces personnes âgées sont bombardés et tués. Il n’y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter», a développé le président français. Interrogé sur une éventuelle violation du droit international par Israël, Emmanuel Macron a souligné qu’il n’était «pas un juge», mais «un chef d’État».

Au Conseil de sécurité des Nations unies, le directeur de l’OMS évoque la situation à Gaza, «impossible à décrire». «La situation sur le terrain est impossible à décrire. Des couloirs d’hôpitaux bondés de blessés, de malades et de mourants ; des morgues qui débordent ; des opérations chirurgicales sans anesthésie ; des dizaines de milliers de personnes déplacées qui trouvent refuge dans les hôpitaux ; des familles qui s’entassent dans des écoles surpeuplées, cherchant désespérément de la nourriture et de l’eau. Plus de 10 800 personnes ont été tuées à Gaza, dont près de 70 % de femmes et d’enfants», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au Conseil de sécurité des Nations unies.

Une quarantaine d’ambassadeurs auprès de l’ONU à Genève observent une minute de silence pour les morts à Gaza. Pour la plupart membres de pays arabes et musulmans, une quarantaine d’ambassadeurs auprès de l’ONU à Genève y ont observé vendredi une minute de silence pour les morts à Gaza et pour réclamer la fin des violences. Ces ambassadeurs, dont ceux de Cuba et du Venezuela, ont aussi signé un appel conjoint demandant à la communauté internationale une action urgente pour arrêter les violences meurtrières et traiter la grave crise humanitaire à Gaza. «Il est nécessaire d’instiller de l’humanité et de la sagesse et de réveiller la conscience de l’humanité face à ces atrocités commises contre des civils palestiniens innocents», a déclaré à cette occasion l’ambassadeur égyptien, Ahmed Ihab Abdelahad Gamaleldin.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’apprête à entamer sa septième réunion sur le conflit israélo-palestinien depuis le 7 octobre. Cette réunion, convoquée par les Émirats arabes unis, portera sur «l’aggravation de la crise sanitaire dans un contexte d’attaques incessantes contre les hôpitaux» et comprendra des exposés du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, et du directeur général de la Société du Croissant-Rouge palestinien, Marwan Jilani.

1 200 morts, Israël revoit le bilan de l’attaque du Hamas. L’armée israélienne a revu de 1 400 à 1 200 morts le bilan de l’attaque du Hamas menée le 7 octobre sur son territoire après avoir identifié des corps comme étant ceux des hommes du mouvement islamiste, a indiqué Lior Haiat, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien ce vendredi. Les autorités israéliennes ont «mis à jour» ce bilan car elles estiment désormais que «beaucoup de corps qui n’avaient pas été identifiés» sont ceux de personnes ayant participé à «l’attaque terroriste du Hamas et non des victimes israéliennes», a précisé Lior Haiat.

Plus de 100 000 habitants de la bande de Gaza ont fui vers le sud au cours des deux derniers jours. Selon le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole militaire en chef, plus de 100 000 habitants de la bande de Gaza ont fuit vers les localités du sud au cours des dernières 48 heures, alors que les forces israéliennes opèrent «au plus profond de la ville de Gaza». Lors d’une conférence de presse télévisée, Daniel Hagari a assuré que des efforts étaient en cours pour libérer les otages détenus dans la bande de Gaza, mais que ces efforts prenaient du temps. «Nous travaillons en permanence et avec initiative sur une série d’efforts visant à ramener les otages. Ces efforts sont complexes, ils ne sont pas définitifs. Ils prennent du temps, ils vont prendre du temps», a-t-il déclaré

Pour Donald Trump, Israël doit faire un «meilleur travail de relations publiques». L’ancien président américain Donald Trump continue de distiller ses conseils. Au sujet d’Israël, il a assuré que l’Etat hébreu «doit faire un meilleur travail de relations publiques, franchement, parce que l’autre camp le bat sur le front des relations publiques». Lors d’une interview accordée jeudi à Univision, Donald Trump a répété que l’attaque du Hamas le 7 octobre n’aurait pas eu lieu s’il avait été président en raison de son approche de l’Iran, affirmant que «nous aurions eu un accord avec l’Iran». «Nous nous entendions bien avec l’Iran» avant sa défaite électorale de 2020, a-t-il encore affirmé.

Pour Emmanuel Macron, les rassemblements contre l’antisémitisme sont un «motif d’espérance». Emmanuel Macron «salue avec respect» ceux qui défileront dimanche contre l’antisémitisme, des rassemblements qui sont «un motif d’espérance», a indiqué vendredi soir l’Elysée, laissant entendre que le chef de l’Etat ne participerait pas personnellement à la marche. «Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance. Voilà pourquoi le président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages», écrit l’Elysée. Selon BFM TV, le président Macron ne sera pas présent à cette marche.

Une vidéo d’Al-Jazeera montre-t-elle un homme armé dans un hôpital, comme l’affirme l’Etat d’Israël ? L’hôpital indonésien de Gaza, bombardé jeudi 9 novembre au soir, abritait des combattants du Hamas. C’est ce qu’a déclaré l’Etat d’Israël sur X dans un message publié vendredi matin. Le compte officiel de l’Etat hébreu étaye son affirmation en relayant une vidéo de la chaîne Al-Jazeera, où l’on peut voir une foule amassée dans le couloir d’entrée de l’établissement. Dans le fond de l’image, encadrée par un rectangle rouge sur la vidéo, on aperçoit à plusieurs reprises, dressé au-dessus des gens, ce que le compte de l’Etat d’Israël semble considérer comme une arme à feu. A y regarder de plus prêt, l‘objet ressemble plutôt à un tonfa. Lire notre article.

Les forces israéliennes annoncent avoir pris le bastion central du Hamas dans le camp de réfugiés de Shatti. Selon Tsahal, des combattants de la 401e brigade ont pris le contrôle du principal avant-poste du bataillon du Hamas dans la zone du camp de réfugiés de Shatti, appelé «Badar», selon les rapports du porte-parole de l’IDF. Dans le cadre du raid sur l’avant-poste, les soldats ont détruit des quartiers généraux militaires et des positions de lancement. Il a également été rapporté qu’au cours des derniers jours, les soldats de la brigade ont pris le contrôle d’un avant-poste du Hamas connu sous le nom de «The Ship», où ils ont trouvé et détruit un centre de production d’armes et de sites de lancement. La brigade a également attaqué un hôtel dans la bande côtière au nord de la bande de Gaza, où 30 terroristes étaient retranchés. Selon l’armée israélienne, les membres du Hamas utilisaient l’établissement comme base pour planifier des attaques.

Le syndicat des postiers américains appelle à un cessez-le-feu à Gaza, devenant ainsi le premier grand syndicat national à le faire. Le syndicat des postiers américains - le plus grand syndicat d’Amérique - est devenu le premier grand syndicat national à appeler à un cessez-le-feu à Gaza. Le syndicat, qui regroupe 300 000 postiers actifs et retraités et a soutenu Joe Biden en 2020, s’est joint à plus d’une douzaine d’autres syndicats pour lancer cet appel. «Une catastrophe humanitaire se déroule chaque jour à Gaza. Des milliers d’autres civils innocents risquent de mourir d’une mort tout à fait évitable», a déclaré le syndicat, appelant le gouvernement américain, «principal bienfaiteur étranger du gouvernement israélien, à user de tout son pouvoir pour protéger des vies innocentes et contribuer à l’instauration de la paix dans la région, et à ne pas utiliser l’argent de nos contribuables pour une nouvelle guerre».

Les soldats israéliens «tueront» les combattants du Hamas «qui tirent à partir des hôpitaux» à Gaza. C’est ce qu’a déclaré ce vendredi un porte-parole de l’armée après que des frappes et des tirs meurtriers ont touché, selon des responsables palestiniens, plusieurs hôpitaux. «Si nous voyons des terroristes du Hamas tirer à partir des hôpitaux, nous ferons ce que nous devons faire (...), nous les tuerons», a déclaré Robert Hecht à des journalistes, tout en admettant le «caractère sensible» de telles opérations.

Le conflit Israël-Hamas, un cas d’école pour la désinformation selon la prix Nobel Maria Ressa. La guerre entre le Hamas et Israël constitue un cas d’école des difficultés auxquelles se heurte le journalisme en termes de désinformation, a estimé la prix Nobel philippine Maria Ressa, en présentant une charte internationale sur le journalisme et l’intelligence artificielle, vendredi à Paris. «Ca fait 38 ans que je suis journaliste et je n’ai jamais connu une situation telle que celle que nous traversons», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au siège de Reporters sans frontières (RSF). «C’est une guerre d’information géopolitique, avec pour cible non pas les gouvernements mais les citoyens, chacun de nous qui portons un smartphone», a poursuivi la colauréate du prix Nobel de la paix 2021, en soulignant que les 18-25 ans étaient particulièrement visés.

L’émir du Qatar et le prince héritier d’Arabie saoudite à Riyad pour discuter de Gaza. Le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani a rencontré le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman à Riyad ce vendredi pour discuter des récents développements à Gaza, ont rapporté les médias d’État. «Les dirigeants se sont rencontrés en présence de ministres et d’autres hauts responsables des deux pays pour se concentrer sur les efforts visant à mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza, l’allocation d’aide et d’autres moyens de soutenir la sécurité et la stabilité dans la région», a déclaré le bureau Emiri Diwan du Qatar dans un communiqué.

Trois drones envoyés depuis le Liban sont entrés en territoire palestinien. Trois drones ont pénétré en Israël depuis le Liban, un a été intercepté et deux sont tombés. Selon le porte-parole de l’armée israélienne, les trois engins se sont infiltrés en territoire israélien depuis le Liban. L’un des drones a été intercepté par les chasseurs de défense aérienne de Tsahal et deux autres sont tombés dans la région nord. Le Hezbollah a revendiqué le lancement des drones.

Le système de santé à Gaza a atteint un «point de non-retour», alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). «La destruction des hôpitaux à Gaza devient insupportable et doit cesser», a demandé le CICR ce vendredi 10 novembre. Le système de santé se trouve désormais à un «point de non-retour», mettant en danger «la vie de milliers de civils, de patients et de membres du personnel médical», a souligné William Schomburg, chef de la sous-délégation du CICR à Gaza.

L’organisation Médecins pour les droits de l’homme appelle Israël à ne pas attaquer les hôpitaux de Gaza. Faisant suite aux rapports palestiniens faisant état d’attaques de Tsahal contre des complexes hospitaliers à Gaza, l’organisation Médecins pour les droits de l’homme a appelé l’armée israélienne à ne pas attaquer les hôpitaux de l’enclave palestinienne. «L’utilisation militaire des installations sanitaires par quelque partie que ce soit constitue une violation du droit international», a déclaré l’organisation, ajoutant que «même si, selon Israël, le Hamas fait un tel usage – en l’absence d’option d’évacuation, il a toujours l’obligation d’éviter de nuire». «Les malades, les blessés et le personnel de santé ne perdent pas leur protection et ne peuvent en aucun cas être une cible militaire», ajoute l’organisation.

Des drapeaux palestiniens, iraniens, libanais… Nombreux sont les étendards brandis dans les manifestations de soutien aux Palestiniens de Gaza organisées depuis un mois à travers l’Europe. Mais l’un d’eux, affichant un texte rédigé en arabe, écrit souvent en blanc sur fond noir, plus rarement en noir sur fond blanc, s’est fait davantage remarquer que les autres. Pour cause : il est présenté comme celui de l’organisation terroriste Etat islamique, ou Daech. «Rappelez-moi pourquoi personne ne s’inquiète de voir des drapeaux de Daech brandis dans les capitales européennes ?» écrivait une ancienne conseillère de l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies sur la plateforme X (ex-Twitter) mercredi 8 novembre, accompagnant son tweet d’images filmées lors d’un défilé dans la capitale danoise, Copenhague. Une séquence ensuite relayée par la journaliste française Marion Van Renterghem, qui mentionne des «drapeaux de l’Etat islamique», ou par l’ancien policier zemmouriste Bruno Attal.

Situation à Gaza : l’Afrique du Sud convoque l’ambassadeur d’Israël. Le gouvernement sud-africain a convoqué l’ambassadeur d’Israël pour discuter de sa récente «conduite malheureuse liée à la guerre tragique entre Israël et la Palestine», a déclaré vendredi le ministère sud-africain des affaires étrangères dans un communiqué.

Cessez-le-feu : plus de 1 000 fonctionnaires américains interpellent Biden. «En tant que professionnels du développement, de la santé publique et de l’aide humanitaire, nous sommes alarmés et découragés par les nombreuses violations du droit international, des lois qui visent à protéger les civils, le personnel médical et les médias, ainsi que les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte.» Une lettre ouverte signée par 1 029 employés de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) exhorte l’administration Biden à appeler à un cessez-le-feu immédiat, selon une copie de la missive vue par Reuters. Les noms des signataires sont cachés, mais la lettre indique qu’elle a été signée par des fonctionnaires issus de nombreux bureaux de l’agence à Washington, ainsi que par des fonctionnaires en poste dans le monde entier.