Les Etats-Unis mobilisent 2000 troupes pour un possible déploiement rapide en Israël. La chaîne CNN rapporte que le Pentagone aurait donné l’ordre dimanche soir à 2000 membres des troupes américaines de se préparer à la possibilité d’un déploiement imminent sur le sol israélien pour y réaliser des missions de support logistique ou médical. Par ailleurs, une unité de réponse rapide du corps des Marines, également composé de 2000 soldats et marins, a reçu l’ordre de naviguer de faire route depuis les côtes du Koweit pour se positionner au large d’Israël. Cette mobilisation militaire accrue s’ajoute à d’autres manœuvres engagées ces derniers jours pour accroître fortement la présence américaine en Méditerranée orientale, via notamment deux porte-avions, au motif officiel de dissuader tout antagonisme entre Israël et d’autres puissances de la région (du Liban à l’Iran) de dégénérer en escalade supplémentaire du conflit. Les autorités américaines n’ont en revanche cessé d’affirmer qu’il n’était pas question pour leurs troupes de prendre part aux opérations de Tsahal contre le Hamas. Par Julien Gester, correspondant aux Etats-Unis

Les Canadiens incités à quitter le Liban au plus vite. Le Canada encourage ses ressortissants à quitter le Liban tant qu’ils le peuvent en raison des risques de sécurité accrus dans la région, a déclaré lundi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, après qu’Ottawa a déjà organisé l’évacuation d’un groupe de Canadiens de Cisjordanie vers la Jordanie. «Alors que la crise à Gaza, en Cisjordanie et en Israël se poursuit, la situation sécuritaire dans la région devient de plus en plus volatile, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, sur la plateforme X (ex-Twitter). Les Canadiens qui se trouvent au Liban devraient envisager de quitter le pays tant que des vols commerciaux sont encore disponibles».

Le Hamas diffuse sur son compte officiel la vidéo d’«une des prisonnières à Gaza». Sur ce document qui n’est pas authentifié pour l’heure et qui a été diffusé ce lundi soir sur le compte officiel du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, on voit une jeune femme éveillée et allongée sur un lit, recevant des soins médicaux au bras. La légende indique qu’elle a été enlevée «au premier jour» de l’attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre. Dans une déclaration réalisée sans doute à la demande et sous la dictée de ses ravisseurs elle explique face caméra qu’elle a été prise en otage à la rave party «du côté de Sderot», qu’on l’a emmenée dans Gaza, puis à l’hôpital. Elle affirme qu’elle est bien traitée et dit qu’elle veut juste « retrouver [sa] famille, [ses] parents, [ses] frères.»

Le Hamas dit «ne pas avoir peur» d’une offensive terrestre israélienne. Le Hamas affirme ce lundi «ne pas avoir peur» d’une offensive terrestre d’Israël, qui a massé ses soldats le long de la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle du mouvement islamiste qu’il entend anéantir. «La menace de l’occupation de lancer une offensive terrestre contre notre peuple ne nous fait pas peur et nous y sommes prêts», a déclaré le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, dans un enregistrement audio. Selon le porte-parole des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, 200 otages sont aux mains des brigades tandis que d’autres «factions de la résistance» détiennent le reste des captifs.

Le Hamas affirme détenir entre 200 et 250 otages. Abu Ubaida, le porte-parole des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, déclare que «le nombre de prisonniers entre les mains d’Al-Qassam est compris entre 200 et 250» et sont de «différentes nationalités». «Nous libérerons les détenus lorsque cela sera possible sur le terrain», a-t-il poursuivi. Pour la première fois, le Hamas a donné le nom d’un des otages tués.

«C’est ma faute» : le chef des renseignements israéliens assume la responsabilité des attaques du Hamas. Ronen Bar, le chef du service de renseignement intérieur israélien, a pris la responsabilité des attaques du Hamas qui ont tué plus de 1 400 personnes le 7 octobre. Il a ainsi déclaré : «Malheureusement, malgré une série d’actions que nous avons menées samedi, nous n’avons pas pu générer une alerte suffisante pour permettre de contrecarrer l’attaque. En tant que responsable de l’organisation, j’en suis responsable. Viendra le moment des enquêtes. Pour l’heure, nous nous battons», rapporte le Guardian.

Terre, mer, air… Les moyens de l’armée israélienne pour passer à l’offensive. Après le déluge de bombes sur Gaza, les soldats de Tsahal sont aux portes de l’enclave, toujours en attente d’une éventuelle invasion. Avions de combat, chars, unités d’élite et forces spéciales, l’armée israélienne s’est préparée toute la semaine à entrer dans l’enclave de Gaza. Quels sont ses effectifs ? «Libération» fait le point sur les capacités de Tsahal. Lire notre papier.

Poutine évoque le conflit avec Nétanyahou. Le président russe Vladimir Poutine a échangé ce lundi pour la première fois au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à propos du conflit avec le Hamas. Il l’a informé de ses échanges avec plusieurs dirigeants régionaux et de l’Autorité palestinienne. Selon Moscou, la discussion a porté «sur la situation de crise résultant de l’escalade brutale du conflit israélo-palestinien». Vladimir Poutine a présenté «ses sincères condoléances aux familles et aux amis des Israéliens décédés». Il a également fait part à son interlocuteur «des mesures prises par la Russie pour promouvoir la normalisation de la situation, empêcher une nouvelle escalade de la violence et prévenir une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza». La Russie dit s’inquiéter de l’«augmentation catastrophique» du nombre de victimes civiles à Gaza et d’une éventuelle «guerre régionale». Moscou maintient traditionnellement de bonnes relations à la fois avec les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi qu’avec plusieurs acteurs régionaux tels que la Syrie, l’Egypte et l’Iran.

Olaf Scholz, premier chef de gouvernement à se rendre en Israël depuis l’attaque du Hamas. Le chancelier allemand annonce ce lundi qu’il va se rendre en Israël cette semaine pour montrer sa «solidarité», devenant ainsi le premier chef de gouvernement à agir de la sorte depuis l’attaque sanglante du Hamas. Le chef de l’Etat allemand n’a pas précisé de date mais selon plusieurs médias allemands et israéliens le déplacement dans l’Etat hébreu serait prévu mardi. «C’est très important précisément en ce moment pour la population israélienne et pour le pays», a expliqué le chef de l’Etat allemand, réaffirmant qu’à ses yeux Israël avait «tout à fait le droit de défendre». Olaf Scholz a également indiqué qu’il se rendrait ensuite en Egypte pour «parler de questions concrètes concernant en particulier la situation sécuritaire et comment éviter une escalade du conflit vers d’autres régions». Il affirme aussi vouloir aborder «la question de savoir comment organiser l’aide humanitaire», alors que l’inquiétude pour la population civile de la bande de Gaza grandit.

Le Liban doit tout faire pour rester à l’écart d’un engrenage, affirme Catherine Colonna. La ministre française des Affaires étrangères a appelé ce lundi le Liban à «tout faire» pour rester à l’écart d’un «engrenage» qui l’entraînerait dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. «Les responsables libanais ont aussi une responsabilité à cet égard, pour éviter que le Liban ne soit entraîné dans un engrenage, dont il ne se relèverait pas», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Beyrouth, dernière étape d’une tournée régionale qui l’a menée en Israël et en Egypte. La cheffe de la diplomatie a répété qu’«aucun groupe» ne devait «tirer parti de la situation». Plusieurs pays craignent l’implication dans le conflit du Hezbollah libanais, allié du mouvement islamiste Hamas en guerre contre Israël.

Egypte-Israël : la pression s’accentue au checkpoint gazaoui de Rafah. Les 2,3 millions d’habitants de Gaza n’ont qu’une porte de sortie éventuelle, et un seul espoir de ravitaillement humanitaire : le poste-frontière de Rafah, dans le sud de l’enclave. Il est le seul à être contrôlé par un pays étranger, l’Egypte. Mais lundi en fin d’après-midi, malgré les déclarations rassurantes la veille du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, aucun Palestinien, même ceux qui disposent d’un passeport étranger, n’avait pu franchir la frontière. De même, aucun des camions d’aide humanitaire qui s’amassent dans le Sinaï égyptien n’avait pu faire le chemin inverse. Le poste de Rafah, bombardé plusieurs fois par Israël depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, est resté fermé. Lundi soir, une nouvelle frappe a touché la zone. Lire notre décryptage.

L’Europe va ouvrir un couloir aérien humanitaire vers la bande de Gaza. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que les Palestiens de Gaza ne pouvaient «pas payer le prix de la barbarie du Hamas». «Les Palestiniens à Gaza ont besoin d’aide humanitaire», c’est pourquoi «nous lançons un couloir humanitaire via l’Egypte. Les deux premiers vols vont partir cette semaine, et ils apporteront du matériel humanitaire à Gaza», a-t-elle précisé depuis Tirana, en Albanie. Quelques heures auparavant, l’OMS avait averti que sans aide, une «vraie catastrophe» aurait lieu dans les 24 heures à Gaza, assiégée depuis l’attaque sanglante du Hamas palestinien contre Israël.

Le bras armé du Hamas, les brigades Ezzedine al-Quassam affirment avoir procédé à des «tirs de barrage de missiles» sur Jerusalem et Tel Aviv en riposte aux dernières attaques d’Israël ayant, selon eux, ciblé des civils à Gaza. Des sirènes ont retenti partout. Il n’y a pas eu de victimes, le dôme de fer ayant bien fonctionné. Mais le convoi du Premier ministre Benyamin Nétanyahou a dû s’arrêter sur l’autoroute.

Une nouvelle frappe touche le point de passage avec l’Egypte. Une nouvelle frappe a touché lundi le secteur du point de passage de Rafah, situé entre la bande de Gaza et l’Egypte. Trois frappes israéliennes avaient déjà touché cette zone, où des centaines de Palestiniens attendent en espérant une ouverture.

«La guerre sera longue, le prix à payer sera élevé, mais nous allons gagner pour Israël». Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré ce lundi au secrétaire d’Etat américain Antony Blinken que la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas serait longue mais victorieuse. «Je vous le dis, la guerre sera longue, le prix à payer sera élevé mais nous allons la gagner, pour Israël, pour le peuple juif et pour les valeurs auxquelles croient nos deux peuples», a-t-il affirmé lors d’une déclaration conjointe au ministère de la Défense.

Il en a profité pour remercier les États-Unis de leur soutien et a évoqué les navires de guerre américains – dont deux porte-avions – déployés en Méditerranée orientale. A ses côtés, Antony Blinken a réaffirmé l’attachement des Etats-Unis «au droit d’Israël – et même à son obligation – de se défendre et de défendre son peuple».

L’attaque du Hamas est un «pogrom», affirme le Premier ministre britannique Rishi Sunak. «Nous devrions l’appeler par son nom : c’était un pogrom», a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak devant le Parlement ce lundi, faisant référence à l’attaque perpétrée par le Hamas. Le leader conservateur a également assuré que le Royaume-Uni fera tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir la stabilité dans la région et s’efforcera d’y parvenir en «utilisant tous les outils de la diplomatie». «Nous soutenons le droit d’Israël à se défendre et à empêcher de nouvelles incursions», a ajouté Rishi Sunak, précisant que cela devait se faire «conformément au droit humanitaire international».

Londres augmente d’un tiers son aide humanitaire aux Palestiniens. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé ce lundi l’augmentation de l’aide humanitaire du Royaume-Uni aux Palestiniens d’un tiers, soit 10 millions de livres sterling (environ 11,5 millions d’euros) supplémentaires. «Nous devons soutenir le peuple palestinien parce qu’ils sont aussi victimes du Hamas», a déclaré devant le Parlement le chef du gouvernement conservateur.

Rishi Sunak a également annoncé un nouveau bilan d’au moins six Britanniques tués depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, et de 10 autres Britanniques portés disparus.

Washington travaille «très, très dur» pour ouvrir le point de passage de Rafah. Les États-Unis travaillent «très, très dur» sur l’ouverture du point de passage de Rafah, situé à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, selon le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby. Washington espère toujours que ce point de passage pourra être ouvert quelques heures ce lundi, un peu plus tard dans la journée. «Mais encore une fois, nous devons attendre et voir comment cela se passe», a déclaré à CNN John Kirby. «Nous avions nourri ces espoirs au cours du week-end, mais ils ont été déçus», a poursuivi le porte-parole, affirmant que les Etats-Unis consultaient actuellement l’Égypte sur la manière de gérer au mieux la situation, tout en protégeant les intérêts de l’Égypte.

De nouveaux échanges de tirs à la frontière israélo-libanaises. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré qu’Israël ripostait au Liban après qu’un coup de feu ait été tiré sur ses forces. Il n’y a pas de victimes du côté israélien, a précisé le porte-parole. De son côté, le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible cinq positions israéliennes.

A Gaza, «le temps presse» pour «trouver des solutions politiques», avertit l’Iran. Au cours d’entretiens téléphoniques avec les chefs de la diplomatie tunisien, malaisien et pakistanais, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a averti ce lundi que le temps pressait «pour trouver des solutions politiques». Pour éviter que «la propagation» de la guerre entre le Hamas et Israël ne devienne «inévitable», le ministre a souligné «la nécessité de stopper immédiatement les crimes et meurtres du régime sioniste et d’envoyer une aide humanitaire» à Gaza.

De son côté, le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, que l’Iran était prêt à «coopérer avec la Turquie et d’autres pays musulmans» pour «envoyer une aide humanitaire» à Gaza après l’ouverture attendue du point de passage avec l’Egypte.