Pour les Nations unies, les bombardements du camp de Jabalia pourraient constituer un crime de guerre. Sur Twitter, le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU s’est indigné des bombardements par Israël des camps de réfugiés de Jabalia, dans la bande de Gaza : «Compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l’ampleur des destructions consécutives aux frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabalia, nous craignons sérieusement qu’il s’agisse d’attaques disproportionnées qui pourraient être des crimes de guerre.»

Les Etats-Unis condamnent fermement les violences de colons israéliens en Cisjordanie. Lors d’un point avec la presse, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, s’en est pris aux colons israéliens dont les violences sont «incroyablement déstabilisatrices et contre-productives pour la sécurité à long terme d’Israël, en plus d’être, bien sûr, extrêmement préjudiciables aux Palestiniens vivant en Cisjordanie». Plus de 125 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

Pour le Hamas, le choix entre «mourir ou se rendre». Du côté de l’armée israélienne, le ton ne laisse pas imaginer un ralentissement des opérations à Gaza. Dans une conférence de presse qui s’est tenue ce mercredi soir à Tel-Aviv, le ministre de la Défense d’Israël a déclaré que le Hamas n’avait «que deux options : mourir ou se rendre sans condition». Et de compléter, au cas où son message n’était pas assez clair : «Il n’y aura pas de troisième option.»

Des citoyens américains évacués de Gaza ce mercredi annonce Biden. Le président américain, Joe Biden, a annoncé ce mercredi sur son compte X (ex-Twitter), que des citoyens américains avaient été évacués de Gaza. «Nous nous attendons à ce qu’ils soient encore plus nombreux à quitter [Gaza] dans les jours à venir», a-t-il ajouté, affirmant que les Etats-Unis «n’arrêteraient pas d’œuvrer à la sortie des Américains de Gaza». Par ailleurs, Joe Biden a également salué l’évacuation «des Palestiniens blessés et des ressortissants étrangers voulant sortir de Gaza», «grâce au leadership américain».

Quinze soldats israéliens tués dans les combats à Gaza depuis mardi. L’armée israélienne a annoncé mercredi, par la voix d’un porte-parole, que 15 de ses soldats avaient été tués depuis la veille dans la bande de Gaza, où elle multiplie les opérations terrestres dans sa guerre face au Hamas palestinien. L’armée a en outre annoncé qu’un autre soldat avait été tué mercredi «en bordure de la bande de Gaza», sans préciser dans quelles circonstances.

Le chef de l’ONU «atterré» par les bombardements du camp de réfugiés à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est «atterré» par les bombardements par Israël du camp de réfugiés de Jabalia à Gaza qui a fait des dizaines de morts, a indiqué son porte-parole. «Le secrétaire général est atterré par l’escalade de la violence à Gaza, y compris la mort de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes dans des zones résidentielles du camp de réfugiés de Jabalia densément peuplé», a déclaré Stéphane Dujarric.

«Une guerre qui tue des milliers d’enfants n’a pas de vainqueur», dit le comité de l’ONU. «Une guerre qui tue des milliers d’enfants n’a pas de vainqueur», a estimé mercredi le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui a dénoncé «les graves violations des droits des enfants» dans la bande de Gaza. Le Comité «condamne fermement l’escalade des attaques d’Israël contre des cibles civiles dans la bande de Gaza, qui ont entraîné la mort de plus de 3 500 enfants depuis le 7 octobre 2023» et se dit également «profondément préoccupé» par le sort des enfants qui continuent être retenus en otages par le Hamas.

76 blessés, 335 étrangers et binationaux évacués de Gaza en Egypte. Soixante-seize blessés palestiniens et 335 étrangers et binationaux ont été évacués mercredi de la bande de Gaza en Egypte. Une première depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a indiqué un responsable égyptien. Les autorités égyptiennes, qui craignent un afflux de réfugiés, avaient indiqué qu’elles ouvraient exceptionnellement le passage de Rafah pour permettre le passage de près de 90 blessés palestiniens et d’environ 545 binationaux et étrangers mercredi.

Un premier groupe de cinq ressortissants français a pu sortir de Gaza annonce le Quai d’Orsay. Un premier groupe de cinq ressortissants français a pu sortir de Gaza par le point de passage de Rafah, ce mercredi, annonce le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Une équipe de l’ambassade de France en Egypte est sur place. Nous saluons cette opération et remercions les autorités égyptiennes de l’avoir facilitée», ajoute le Quai d’Orsay. «Nous poursuivons nos efforts pour que l’ensemble de nos compatriotes, de nos agents et leur famille qui le souhaitent puissent sortir de Gaza dans les meilleurs délais. Les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont pleinement mobilisés en ce sens.»

L’armée israélienne annonce que 15 soldats ont été tués depuis mardi. L’armée israélienne a annoncé mercredi que 15 de ses soldats avaient été tués depuis la veille dans la bande de Gaza, où elle multiplie les opérations terrestres dans sa guerre face au Hamas palestinien. «Ces 15 soldats ont été tués durant l’opération militaire dans Gaza depuis mardi», a affirmé un porte-parole de l’armée.

Le ministère de la Santé du Hamas annonce «des dizaines» de morts dans la nouvelle frappe à Jabalia. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi qu’un nouveau bombardement de l’armée israélienne avait tué «des dizaines» de personnes dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans la bande de Gaza, déjà visé la veille par une frappe meurtrière. Si aucun bilan de source indépendante n’était possible dans l’immédiat, la frappe a provoqué d’énormes destructions, comme en témoignent des images de l’AFP TV.

En réaction à l’offensive israélienne, la Jordanie rappelle son ambassadeur. «Aujourd’hui (mercredi), le ministre des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi a décidé de rappeler immédiatement l’ambassadeur jordanien en Israël», assure le ministère des Affaires étrangères jordanien dans un communiqué. La raison de ce rappel ? «Nous rejetons et condamnons la guerre israélienne continue à Gaza qui tue des innocents et provoque une catastrophe humanitaire sans précédent».

L’ONU dénonce une nouvelle «atrocité» à Jabalia. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths s’indigne du bombardement du camp de réfugiés de Jabaliya qui a fait des dizaines de morts, le décrivant comme «la dernière atrocité en date frappant les habitants de Gaza» : «Les combats sont entrés dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables», a-t-il déclaré dans un communiqué, déplorant que «le monde semble incapable, voire réticent à agir» pour mettre fin à cette guerre.

L’AFP confirme la nouvelle frappe israélienne contre un camp de réfugiés bombardé mardi. La défense civile à Gaza a annoncé que l’armée israélienne avait de nouveau frappé ce mercredi le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans un bombardement mardi, rapporte l’AFP. La défense civile du territoire palestinien dirigé par le Hamas a affirmé que ce nouveau bombardement avait «tué des familles entières». Si aucun bilan de source indépendante n’était possible dans l’immédiat, la frappe a provoqué d’énormes destructions dans le camp où plusieurs bâtiments ont été détruits, selon des images de l’AFPTV.

Le chef du Hamas déclare qu’Israël et ses otages sont exposés aux mêmes «morts et destructions» que les Palestiniens. Le chef du groupe militant islamiste palestinien Hamas a déclaré mercredi que les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza assiégée étaient soumis aux mêmes «morts et destructions» que les Palestiniens. Le Hamas a déclaré aux médiateurs qu’il était nécessaire que le «massacre» cesse et a appelé la population à continuer de protester, notamment en Occident, pour accroître la pression sur les décideurs, a déclaré Ismail Haniyeh dans un message vidéo enregistré.

Des milliers de patients ont besoin de soins urgents ou réguliers. Des milliers de Gazaouis ont besoin de soins médicaux - qu’ils soient blessés ou souffrant de maladie chronique- a rappelé mercredi l’agence régionale de l’Organisation mondiale de la santé, saluant les premières évacuations sanitaires vers l’Egypte à partir de Gaza. Mercredi, Le Caire a autorisé pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste du Hamas le 7 octobre, d’ouvrir le passage frontalier de Rafah, le seul encore en fonction, à des personnes. Seule l’aide humanitaire passait jusque-là, au compte-goutte.

Une nouvelle attaque serait en cours à Jabalia. D’après Al Jazerra et Haaretz, la ville de Jabalia serait de nouveau ciblée par une attaque. Moins de 24 heures auparavant, le camp de réfugiés de la ville a fait l’objet de frappes israéliennes ayant causé la mort de dizaines de personnes. Haaretz souligne que de la fumée s’élèverait au-dessus d’un complexe de plusieurs bâtiments.

Après les blessés, au tour des étrangers d’arriver en Egypte. Le premier groupe de détenteurs de passeports étrangers a été évacué de la bande de Gaza et a atteint le côté égyptien du poste frontière de Rafah, ont déclaré mercredi deux sources à la frontière et des médias locaux. L’une des sources a indiqué qu’en milieu de journée, les évacués étaient soumis à des contrôles de sécurité du côté égyptien de la frontière.

Même le ciel s’est joint à la «journée de la colère» en noyant Naplouse sous le déluge. La ville antique et touristique du centre de la Cisjordanie, déjà très ralentie depuis le début de la guerre entre Hamas et Israël, s’est mise au point mort ce mercredi. Mardi soir, un appel à la grève générale a été lancé par le Fatah, l’Autorité palestinienne, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, quelques heures après l’attaque sur le camp de réfugiés de Jabalia. Les transports publics, les écoles et tous les magasins sont fermés. Quelques échoppes ambulantes vendent de la soupe ou des brochettes aux rares passants qui bravent l’orage. Des policiers palestiniens sont postés sur le carrefour du centre-ville, en prévision d’éventuelles nouvelles manifestations ou affrontements aux check-points israéliens. Mais pour l’instant, seul gronde l’orage sur les montagnes. De notre envoyée spéciale à Naplouse Laurence Defranoux.