En résumé :
- La libération d’otages détenus par le Hamas apparaît plus proche que jamais, suscitant d’immenses espoirs chez les familles des personnes disparues. Peu avant 2h du matin mercredi, et au terme de longues heures de discussions, le cabinet israélien a approuvé l’accord conclu avec le Hamas pour la libération de cinquante femmes et enfants détenus depuis le 7 octobre, en échange de quatre jours de cessez-le-feu et de la libération de centaines de prisonniers palestiniens. En début de soirée, Benyamin Nétanyahou avait annoncé que ce processus s’opèrerait par étapes.
- L’armée israélienne a fait savoir que ses soldats «continuaient de combattre» dans le nord de la bande de Gaza alors que des sources palestiniennes faisaient état de tensions à l’hôpital indonésien, cible la veille de frappes israéliennes ayant tué 12 patients et leurs proches, selon le Hamas.
- D’après l’ONU, près de 1,7 million des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre dans la bande de Gaza, soumise depuis le 9 octobre à un «siège complet» par Israël, qui bloque les livraisons de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments.
- Selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza, rattaché au Hamas, plus de 14 000 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figureraient 5 500 enfants, selon ces chiffres qui ne peuvent être vérifiés. Côté israélien, environ 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils, massacrés le 7 octobre.
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Le gouvernement israélien approuve l’accord. La réunion s’est étirée de longues heures pour ne s’achever que vers 2 heures du matin (3 heures locales) avant que la coalition gouvernementale conduite par Benyamin Nétanyahou finisse par valider l’accord conclu avec le Hamas, mis sur la table en début de soirée par le Premier Ministre. Celui-ci prévoit une trêve de quatre jours dans les combats permettant la libération de cinquante otages détenus à Gaza depuis l’attaque terroriste du 7 octobre. Selon Haaretz, qui cite une source gouvernementale, «trente enfants, huit mères et douze autres femmes» seraient relâchés par le Hamas en échange de 150 prisonniers palestiniens. L’accord prévoirait aussi que la Croix rouge puisse accéder à des otages encore détenus afin de leur prodiguer des soins.
«Nous sommes en guerre et nous continuerons la guerre». Avant l’ouverture de la réunion avec la coalition gouvernementale, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a rappelé que «cette réunion a pour but de discuter du retour de nos personnes enlevées». Avant d’ajouter : «mais je voudrais commencer par quelque chose qui devrait aller de soi : il y a des paroles vaines, comme si, après la trêve pour le retour de nos personnes enlevées, nous arrêterions la guerre. Je voudrais donc être clair : nous sommes en guerre et nous continuerons la guerre», a notamment déclaré le premier ministre israélien.
ראש הממשלה בנימין נתניהו בפתח ישיבת הממשלה:
— ראש ממשלת ישראל (@IsraeliPM_heb) November 21, 2023
״הישיבה הזאת נועדה לדון בהשבת חטופינו, אבל אני מבקש להתחיל בדבר שצריך להיות מובן מאליו - יש בחוץ דיבורי הבל, כאילו אחרי ההפוגה להשבת חטופינו, אנחנו נפסיק את המלחמה. אז אני מבקש להבהיר: אנחנו במלחמה - ונמשיך במלחמה. pic.twitter.com/wIH0KTapMf
Le secrétaire américain à la défense s’entretient avec son homologue israélien de la poursuite des opérations à Gaza. Le Pentagone a annoncé que le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, ont discuté des opérations menées par Israël contre le Hamas. Lloyd Austin a souligné le soutien des États-Unis à Israël et a réitéré l’importance de prévenir une escalade régionale, ainsi que le besoin critique d’augmenter l’aide humanitaire à Gaza.
«Notre position est claire, il est possible d’être solidaire des Israéliens et des Palestiniens». La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna défend la politique française au Proche-Orient et souligne la nécessité d’une «trêve durable et soutenue» nécessaire à la mise en œuvre sur le terrain d’un processus politique. Pour la ministre française des Affaires étrangères, la France affiche une «position claire depuis le début» du conflit entre Israël et le Hamas en affirmant qu’il «est possible à la fois d’être solidaire des Israéliens et des Palestiniens» et en insistant sur la seule perspective politique «viable», celle de deux Etats. Lire notre interview.
🔴 Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères : «Il est possible d'être solidaire des Israéliens et des Palestiniens». C'est la une de@libe ce mercredi.
— Libération (@libe) November 21, 2023
Lire : https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/liY5GvkT06
Six hôpitaux en Israël sont prêts à recevoir les otages qui devraient être libérés dans le cadre de l’accord sur les otages. L’Etat hébreu est dans l’attente. Alors qu’un accord pour une libération d’otages par étapes a été annoncé, ce mardi soir, par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, six hôpitaux se tiennent prêts à recevoir les otages libérés par le Hamas. Conformément aux directives du ministère de la Santé, le centre médical Sheba à Tel Hashomer, le centre médical Shamir, les hôpitaux Wolfson, Soroka et Ichilov et le centre médical pour enfants Schneider sont prêts à recevoir les otages qui viendraient à être libérés par le Hamas.
La branche armée du Jihad islamique annonce la mort d’une otage israélienne. Alors que l’accord pour une libération d’otages par étapes est annoncé, un message publié sur la chaîne Telegram du Jihad islamique fait état de la mort d’une otage israélienne. «Nous avions déjà exprimé notre volonté de la libérer pour des raisons humanitaires, mais l’ennemi a tergiversé, ce qui a conduit à sa mort», ont déclaré les Brigades Al Quds sur leur chaîne Telegram. Officiellement, Tel-Aviv a confirmé à ce jour la mort de trois otages. De son côté, le Hamas a régulièrement annoncé la mort d’otages dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Selon le groupe islamiste palestinien, plus de 60 otages, dont des étrangers et des militaires, auraient ainsi été tués depuis le début de la guerre. Des déclarations plausibles, compte tenu de l’ampleur des frappes et des destructions, mais impossibles à vérifier de manière indépendante. Plus d’infos dans notre article.
Benyamin Nétanyahou annonce que les otages seront libérés par étapes. Selon Reuters, le Premier ministre israélien a annoncé ce mardi à 22 heures que les otages israéliens seront libérés par étapes. «Le président Biden a aidé à améliorer l’accord pour inclure plus d’otages», avant d’ajouter que «les chefs de la sécurité soutiennent entièrement la décision». Le Premier ministre rappelle que l’accord permettra «aux militaires de se préparer à la continuation des combats».
Au début de la réunion du gouvernement, qui s’est tenue après des réunions séparées du cabinet de guerre et du cabinet de sécurité, le Premier ministre a déclaré : «Nous ne nous arrêterons pas après le cessez-le-feu» Le ministre Benny Gantz a également pris la parole à l’ouverture de la réunion, déclarant que les grandes lignes de l’accord «sont difficiles et douloureuses d’un point de vue humain, mais que c’est le bon accord», «une première étape pour le retour de tous les otages».
Elon Musk annonce faire don des revenus publicitaires de X aux hôpitaux israéliens ainsi qu’à la Croix rouge et au Croissant rouge. «X Corps fera don de tous les revenus de la publicité et des abonnements associés à la guerre à Gaza aux hôpitaux en Israël et à la Croix-Rouge/le Croissant-Rouge à Gaza», écrit Elon Musk dans un message publié sur X.
X Corp will be donating all revenue from advertising & subscriptions associated with the war in Gaza to hospitals in Israel and the Red Cross/Crescent in Gaza
— Elon Musk (@elonmusk) November 21, 2023
Les sirènes retentissent dans le nord d’Israël. Les sirènes annonçant des tirs de roquettes ont été activées dans la région de la basse Galilée dans le nord de l’Etat hébreu.
An interception was documented in the central Galilee a short time ago following alerts in the area. pic.twitter.com/FY33GbIm0M
— Joe Truzman (@JoeTruzman) November 21, 2023
La Croix-Rouge va pouvoir visiter les otages non libérés. Selon le journal israélien Ynet, durant la réunion du cabinet de sécurité, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a annoncé que dans l’accord pour la libération des personnes enlevée passé avec le Hamas, une clause avait été insérée : elle stipule que la Croix-Rouge aurait l’autorisation de visiter les personnes enlevées qui ne seraient pas libérées et ainsi de fournir des médicaments à ceux qui en ont besoin.
«On ne passe pas d’accord avec Satan». A Kyria, un homme scande dans un mégaphone «on ne passe pas d’accord avec Satan». Devant le complexe gouvernemental, des enfants, kippa et papillotes, colorent des pancartes à la gloire de Tsahal. De l’autre côté de la rue, ils sont le double à demander le retour des otages «maintenant». C’est la perspective de la majorité des Israéliens, et celle qui gagnera mardi soir dans les débats au gouvernement, même si ceux-ci dureront plus longtemps que prévu. Les partis suprémacistes juifs, qui s’opposent publiquement à l’accord, n’ont que six sièges sur les 37 du gouvernement. Même s’ils arrivent à s’attirer les votes de l’aile droite du Likoud, et de certains ultra-religieux, cela ne suffira sans doute pas.
Mais plus que jamais, autour de ce débat quasi-existentiel, on voit ressortir ces divisions idéologiques qui scindent Israël. La voisine de Meytal, Alice, est convaincue de faire partie de la majorité silencieuse. «Vous entendez le bruit de ceux d’en face ? C’est le même bruit que les manifestations contre la réforme judiciaire. Ils ne représentent que quarante familles, tout au plus» dit la jeune femme, des yeux bleus perçants qui voient encore plus loin. «Le problème c’est le post-modernisme, qui veut qu’on se sauve soi d’abord. Mais ce n’est pas nous, ça, pas nous les juifs, raconte-t-elle. Nous sommes le peuple éternel. Si on pense en tant que nation, et pas en tant qu’individus, cet accord ne fait aucun sens».
A Tel Aviv, devant le complexe gouvernemental Kirya, des centaines de personnes manifestent. Alors que le gouvernement rentre en session pour décider du sort des otages israéliens et des civils palestiniens qui meurent encore sous les bombes, quelques dizaines de manifestants pour et contre l’accord s’époumonent devant le Kirya, le complexe gouvernemental qui abrite la réunion. Meytal est venue ce soir de sa colonie de Shavei Shomron, à l’ouest de Naplouse, le cœur de l’entreprise coloniale religieuse en Cisjordanie. Elle a le cœur brisé pour les familles, mais insiste qu’il ne faut pas se faire d’illusion. «Vous auriez fait un accord avec les nazis ?» demande-t-elle à ce journaliste français qui sourit, gêné, dans sa barbe. «Ce sont des animaux, pas des humains. Il faut qu’on laisse Tsahal faire le boulot, jusqu’au bout. Si on les laisse s’en tirer, c’est nous qu’ils viendront tuer la prochaine fois, jure-t-elle. Tu sais quoi ? Si c’était mon fils qui avait été pris - je leur dirais quand même de continuer à bombarder. De toute façon, même s’ils reviennent, est-ce qu’ils seront vraiment vivants, à l’intérieur ?»
Dix personnes ont été tuées et 22 autres blessées à Khan Younès. Selon des médias affiliés au Hamas, une frappe israélienne s’est abattue ce mardi soir sur un appartement résidentiel à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon l’agence de presse Shehab sur Telegram, dix personnes ont été tuées et 22 autres blessées. Les victimes ont été amenées à l’hôpital Nasser de Khan Younès.
La réunion du gouvernement israélien autour de l’accord sur la libération des otages a débuté. Les 38 ministres qui composent le gouvernement Nétanyahou se sont réunis ce mardi soir pour discuter de l’accord sur la libération des otages. Cette réunion de coalition gouvernementale fait suite à celle tenue avec le cabinet de guerre et le cabinet de sécurité. Selon Canal 12, une chaîne de télévision israélienne, aucun vote n’a eu lieu lors de ces deux réunions.
#BREAKING: The Israeli government has began its meeting on to approve the hostage deal
— Amichai Stein (@AmichaiStein1) November 21, 2023
L’armée israélienne dévoile des photos de tunnels sous l’hopital Al Shifa. Sur X (anciennement Twitter), l’armée israélienne a dévoilé plusieurs photos de tunnels. On y voit une porte lourde blindée et derrière un long corridor. «Juste à travers cette porte, sous l’hôpital Shifa, se trouvent les tunnels terroristes du Hamas. Voici la PREUVE du terrorisme du Hamas qui sévit sous les hôpitaux», écrit Tsahal sur X.
Just through this door, underneath the Shifa Hospital, are Hamas’ terrorists tunnels.
— Israel Defense Forces (@IDF) November 21, 2023
Here’s the PROOF of Hamas’ terrorism festering underneath hospitals: pic.twitter.com/ezrcOfOMCd
Le gouvernement israélien disposera d’une majorité au sein du cabinet pour approuver un accord sur les otages. Le gouvernement israélien disposera d’une majorité au sein du cabinet afin d’approuver l’accord sur les otages, estime le journal israélien Times of Israel. «Le cabinet de guerre soutient l’accord et ralliera 19 voix détenues par le Likoud de Benjamin Netanyahu et cinq voix détenues par le parti de l’Unité nationale de Benny», rappelle le journal.
30 enfants, huit mères et 12 femmes. Selon le Haaretz, 30 enfants, huit mères et 12 autres femmes seront libérés dans le cadre de l’accord sur les otages qui a été soumis à l’approbation du gouvernement.
La réunion du cabinet de sécurité a débuté. Après celle tenue avec le cabinet de guerre, la deuxième réunion prévue ce mardi soir autour de la libération des otages a débuté avec le cabinet de sécurité.
Sébastien Lecornu appelle à la prudence au sujet des otages. «Il y a vraiment des raisons d’espérer», a annoncé sur BFM TV le ministre des Armées Sébastien Lecornu, tout en rappelant qu’«il y a déjà eu des espoirs déçus» depuis le début de la guerre. «Je vous confirme qu’il y a beaucoup d’espérance […] de voir aboutir cette libération d’otages, néanmoins j’invite à la prudence», a assuré Sébastien Lecornu. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités israéliennes, 240 personnes sont toujours détenues par le Hamas. Sébastien Lecornu, interrogé sur un nombre éventuel d’otages français libérés en cas de potentiel accord conclu avec le Hamas, a annoncé disposer de chiffres, «mais je les garde pour moi, je ne veux pas en dire plus». Le ministre a de nouveau défendu la «position équilibrée» de la France au Proche-Orient, évoquant à la fois les attaques terroristes du 7 octobre dernier mais aussi les frappes qui visent des civils à Gaza. «Quand le président dit «je les condamne», on est dans l’équilibre de la France», a assuré Sébastien Lecornu.
Les Etats-Unis refusent de soutenir la poursuite des opérations militaires israéliennes dans le sud de Gaza en l’absence d’un plan de protection des civils. Au sujet de la poursuite des opérations de l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis John Kirby a déclaré ce mardi soir que les États-Unis ne soutenaient pas les activités de l’armée à moins qu’il n’y ait «un plan clairement articulé sur la façon dont ils vont protéger la vie des centaines de milliers de personnes qui se sont ajoutées à la population, parce que les Israéliens leur ont demandé de quitter les lieux». «Ils ont donc l’obligation d’en tenir compte dans leur planification», a-t-il ajouté.