Les Etats-Unis «ne ferment pas les yeux» sur les victimes à Rafah mais continuent de soutenir Israël. Les Etats-Unis «ne ferment pas les yeux» sur les victimes à Rafah, a assuré ce mardi un porte-parole de la Maison Blanche, réagissant à la frappe israélienne de dimanche dans un camp de déplacés. Il n’y aura toutefois «pas de changement de la politique» américaine de soutien à Israël, a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Les Etats-Unis considèrent toujours l’opération israélienne à Rafah comme «limitée». Les Etats-Unis estiment toujours que l’opération israélienne à Rafah reste «limitée», deux jours après un bombardement meurtrier dans cette ville du sud de Gaza qui a provoqué une vague d’indignation internationale, a fait savoir ce mardi le ministère américain de la Défense. «Nous estimons toujours que ce qui se passe à Rafah, ce que fait l’armée israélienne, a une portée limitée», a déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point presse.

La jetée flottante américaine à Gaza endommagée, l’aide humanitaire suspendue. La livraison d’aide humanitaire à Gaza via la jetée temporaire construite par les Etats-Unis a été suspendue après que cette installation a été endommagée en raison des conditions météorologiques, a annoncé ce mardi soir le ministère américain de la Défense. «La reconstruction et la réparation de la jetée prendront au moins plus d’une semaine», a déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point presse, précisant qu’après cette opération les Etats-Unis allaient «reprendre» la livraison de l’aide humanitaire.

Les Etats-Unis appellent Israël à respecter le droit humanitaire. Le représentant de la diplomatie américaine a souligné ce mardi soir que son pays est «profondément attristé» par le nombre de Palestiniens tués dans une frappe israélienne dimanche à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et a dit attendre les résultats de l’enquête de l’armée israélienne souhaitée «rapide et transparente». «Nous suivrons de près les résultats de cette enquête», a assuré en conférence de presse le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller, en soulignant que les Etats-Unis continueront «à insister auprès d’Israël sur son obligation de se conformer pleinement au droit humanitaire international, de minimiser l’impact de ses opérations sur les civils et de maximiser le flux d’aide humanitaire vers ceux qui en ont besoin».

A la manifestation à République : «C’est une horreur, une atrocité ce qu’il se passe» à Gaza. Marie, la soixantaine, vient «tous les week-ends» de Chelles (Seine et Marne) en soutien au peuple palestinien. Elle arbore un pin’s «pastèque» et un petit drapeau palestinien. Sa belle fille est gazaouie. Avec sa mère et son père, ils ont réussi à quitter Gaza via l’Egypte. «C’est une horreur, une atrocité ce qu’il se passe, souffle-t-elle. Depuis le début, on est conscients que ce n’est pas une réponse au 7 Octobre. Oui, le Hamas a commis des atrocités mais là, ça fait huit mois que ça dure. C’est une envie d’épuration ethnique [de la part d’Israël], c’est une évidence.» Elle poursuit : «Je n’accepte pas que les gens traitent d’«antisémites» ceux qui soutiennent le peuple palestinien. «Antisionnistes» et «anti-Nétanyahou», oui.» Elle dit être horrifiée par les récentes frappes israéliennes sur Rafah : «C’est pour ça qu’on est là ce soir.» Par Léonard Casssette.

Emmanuel Macron se dit pour une reconnaissance de la Palestine à un «moment utile», pas sous le coup de «l’émotion». «Je ne ferai pas de reconnaissance d’émotion» concernant l’Etat de Palestine, a affirmé Emmanuel Macron, ce mardi soir. «Il n’y a pas de tabou pour la France, je suis prêt à reconnaître un Etat palestinien […] mais je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile», a expliqué le Président, en visite d’Etat en Allemagne, aux côtés du chancelier Olaf Scholz. Ce mardi, l’Espagne, l’Irlande, et la Norvège ont officiellement reconnu l’Etat de Palestine.

Environ 500 personnes rassemblées à Paris pour «libérer Gaza». A l’occasion d’une nouvelle mobilisation pour appeler à «libérer Gaza», environ 500 personnes, dont une majorité de jeunes, se sont rassemblées place de la République à Paris, ce mardi soir. Des drapeaux palestiniens flottent et s’agitent au-dessus des têtes. Certains députés, à l’image du LR Meyer Habib, dont le nom est prononcé au micro, sont sifflés. Les manifestants sont regroupés autour de la statue de la République aux sons de slogans comme «Libérez gaza, libérez Rafah, libérez la Palestine», au lendemain d’un bombardement sur un camp de déplacés de Rafah et après une journée de nouvelles frappes sur la ville. Lundi soir, une manifestation similaire, organisée en quelques heures, avait réuni 10 000 personnes dans la capitale. Par Léonard Cassette.

Frappe contre Rafah ce mardi : les autorités palestiniennes dénoncent un «nouveau massacre». Le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas, a dénoncé ce mardi un «nouveau massacre» après une frappe israélienne qui a tué dans l’après-midi au moins 21 personnes (selon le bilan du ministère de la Santé) dans la zone de Rafah. 64 personnes auraient également été blessées, dont dix sont dans un «état grave».

L’OMS dénonce le blocage des évacuations médicales engendré par l’attaque israélienne contre Rafah. Davantage de Palestiniens vont mourir en raison de l’arrêt complet des évacuations médicales de la bande de Gaza depuis le début des bombardements israéliens sur Rafah il y a trois semaines, alerte ce mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avant que la guerre n’éclate, 50 à 100 personnes sortaient chaque jour de l’enclave afin de bénéficier de traitements complexes, non disponibles dans le territoire palestinien. Les infrastructures sanitaires de Gaza ayant été dévastées, un plus grand nombre de malades ont besoin d’être évacuées, selon Margaret Harris, porte-parole de l’agence onusienne. «Quelque 10 000 personnes doivent être évacuées […] pour recevoir le traitement médical dont elles ont tant besoin», a-t-elle déclaré. Depuis l’arrêt total des évacuations médicales de Gaza le 8 mai, s’y est ajouté un millier de patients gravement malades ou blessés. «S’ils ne reçoivent pas de traitement, ils meurent malheureusement», a commenté Margaret Harris.

Un groupe islamiste publie une vidéo non datée d’un otage israélien en vie. Le Jihad islamique palestinien a diffusé ce mardi la vidéo d’un otage israélien en vie s’exprimant en hébreu, dans un court message. Le jeune homme, identifié par les médias israéliens comme étant Sacha Trupanov, 28 ans, est un citoyen israélo-russe. Il avait été capturé le 7 octobre dans le kibboutz Nir Oz puis emmené dans la bande de Gaza. Dans cette vidéo, aucun élément ne permet de dater l’enregistrement. Selon l’armée israélienne, 121 otages sont toujours retenus captifs dans l’enclave palestinienne, dont 37 sont morts.

Selon Israël, ses munitions n’ont pas pu «à elles seules» provoquer l’incendie meurtrier du camp de déplacés de Rafah dimanche. Pourquoi la frappe israélienne contre un camp de déplacés de Rafah dimanche a-t-elle causé la mort de 45 personnes, selon le Hamas, alors qu’Israël assure avoir ciblé spécifiquement deux cadres du mouvement islamiste ? Benyamin Nétanyahou avait reconnu lundi un «incident tragique». Ce mardi, l’armée israélienne affirme que ses munitions ne peuvent avoir «à elles seules» provoqué l’incendie ayant dévasté le camp de tentes. «Nous étudions toutes les possibilités, y compris celle que des armes stockées dans une enceinte voisine de notre cible et dont nous ignorions l’existence aient pu s’enflammer à la suite de la frappe», a expliqué à la presse le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.

Oui, il faut reconnaître un Etat palestinien. Alors que rien ne semble pouvoir arrêter la fuite en avant de Benyamin Nétanyahou, une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien serait un désaveu flagrant de sa politique. A ce niveau de blocage et de cynisme, tous les symboles comptent. Lire le billet de la directrice adjointe de la rédaction de Libération Alexandra Schwartzbrod.

Drapeau palestinien à l’Assemblée nationale : le député Sébastien Delogu exclu quinze jours. Après avoir brandi un drapeau palestinien pendant une séance à l’Assemblée nationale, ce mardi, le député La France insoumise Sébastien Delogu a écopé de quinze jours d’exclusion. Une sanction proposée par le bureau de l’Assemblée et approuvée par la majorité, la droite et l’extrême droite, la gauche s’étant largement prononcée contre au cours d’un vote par «assis levé» dans l’hémicycle.

Une nouvelle manifestation de solidarité avec la Palestine à Paris. Annoncé notamment par La France insoumise et le syndicat lycéen L’Union étudiante, un rassemblement de solidarité avec la bande de Gaza aura lieu place de la République à Paris à 18h30. Une manifestation est également prévue à 18 heures devant le palais de justice de Marseille. Lundi soir, au moins 10 000 personnes se sont rassemblées à Paris pour dire leur colère et leur indignation au lendemain de la frappe meurtrière perpétrée par Israël contre un camp de déplacés de la ville de Rafah. Libération y était.

Noms d’oiseaux à l’Assemblée nationale. Quelques minutes après la suspension de séance au Palais-Bourbon, une altercation violente a opposé le député La France insoumise David Guiraud et le député apparenté Les Républicains Meyer Habib, connu pour être très proche de Benyamin Nétanyahou et de ses positions. Alors que le premier répondait à des questions de la presse, le second est intervenu, interpellant les journalistes : «Comment vous leur donnez la parole ?» Comprendre : aux représentants de LFI. «Barre-toi d’ici», a rétorqué l’élu du Nord. Puis la discussion a dégénéré.

A l’Assemblée nationale, séance suspendue pour un drapeau palestinien brandi par un député. Alors que le ministre Franck Riester répondait à une question sur la situation dans la bande de Gaza, ce mardi à l’Assemblée nationale, le député La France insoumise (LFI) Sébastien Delogu s’est levé et a brandi un drapeau palestinien. Face au tumulte, la présidente Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance et convoqué un bureau de l’Assemblée qui va discuter immédiatement d’une possible sanction contre l’élu des Bouches-du-Rhône. «Nous ne sommes rien sur terre, si nous ne sommes pas d’abord l’esclave d’une cause, celle des peuples et celle de la justice et de la liberté», a écrit Sébastien Delogu sur le réseau social X, citant l’auteur Frantz Fanon, figure de la lutte pour la décolonisation au XXe siècle.

Nouvelle frappe meurtrière dans la zone de Rafah. Au moins 21 Palestiniens, dont au moins 12 femmes, ont été tués ce mardi par une nouvelle frappe israélienne dans la zone de Rafah, selon les autorités gazaouies, qui recensent en outre plusieurs dizaines de blessés. Selon des sources médicales et des habitants cités par l’agence de presse Reuters, l’attaque aurait eu lieu dans la zone «humanitaire» d’Al-Mawasi, justement présentée par les autorités israéliennes comme une zone plus sûre vers laquelle les déplacés de la bande de Gaza peuvent évacuer.

Le Danemark vote contre la reconnaissance de l’État palestinien. Le Parlement danois a rejeté ce mardi un projet de loi visant à reconnaître un Etat palestinien. «Nous ne pouvons pas reconnaître un État palestinien indépendant, pour la simple raison que les conditions préalables ne sont pas vraiment réunies», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, lorsque le projet de loi avait été débattu pour la première fois en avril. Ainsi Copenhague se distingue-t-il de l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, qui ont officiellement annoncé ce mardi la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Au moins sept morts dans de nouvelles frappes israéliennes sur Rafah. Au moins sept personnes ont été tuées ce mardi par des frappes israéliennes contre une zone de Rafah où se trouvent des tentes de déplacés, selon les autorités palestiniennes, qui recensent aussi plusieurs dizaines de blessés.