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Marches contre l’antisémitisme : plus de 182 000 manifestants en France, 105 000 rien qu’à Paris

Guerre au Proche-Orientdossier
Des rassemblements ont lieu un peu partout en France pour dénoncer la montée des actes antisémites depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël. Revivez ce dimanche 12 novembre de mobilisation citoyenne et politique.
Selon la préfecture, 105 000 manifestants se sont mobilisés pour la marche à Paris. (Cha Gonzalez/Libération)
par Guillaume Krempp, correspondance à Strasbourg, Maxime Macé, AFP, Cha Gonzalez, Photos à Paris et Denis Allard, Photos à Paris
publié le 12 novembre 2023 à 11h26
(mis à jour le 13 novembre 2023 à 11h27)

En résumé :

– Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ont appelé à une «marche civique» contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre. Le cortège, dense, s’est élancé à 15 heures des Invalides, sans prise de parole ni estrade prévues.

– Après avoir longuement hésité, Emmanuel Macron n’a finalement été présent que «par le cœur et la pensée» à la marche, à propos de laquelle il a dénoncé «beaucoup de confusion» et de «récupération» politiques.

– Jean-Luc Mélenchon a persisté dans la polémique après avoir refusé de prendre part à l’initiative avec sa formation de La France insoumise, affirmant que la marche a été un échec.

- La présence annoncée du Rassemblement national a suscité une réaction épidermique des organisations et des partis de gauche, qui ont défilé derrière une banderole commune dans un «cordon républicain» face à l’extrême droite.


il y a 546 jours

Stéphane Ravier enfariné/recouvert de cendres (?) à Marseille. Le sénateur d’extrême droite du parti Reconquête a défilé ce dimanche à Marseille contre l’antisémitisme, poussant certains membres de la communauté juive à ne pas participer à cette marche, à l’instar de Haïm Bendao, rabbin dans le 14e arrondissement de la ville : «Il est inconcevable pour moi en tant que Juif que je puisse manifester avec le Rassemblement national.» Pas de quoi dissuader l’élu d’extrême droite, donc, qui a fini par se faire prendre à partie par la foule aux alentours de 14 h 30. BFM TV raconte comment Stéphane Ravier a été bousculé et a reçu un paquet de poudre sur la figure. «De la farine ou de la cendre», l’élu n’en sait rien. «Cet olibrius […] a tout de suite été mis hors d’état de nuire par la police que je remercie», a-t-il déclaré au micro de la chaîne d’infos en continu.

il y a 546 jours

Plus de 182 000 manifestants en France, 105 000 rien qu’à Paris. Etre là «par le cœur et par la pensée n’aura pas suffi». «Sa présence aurait rendu cet événement encore plus historique puisqu’il l’aurait inscrit dans la séquence de la mobilisation de 2015 (attentats), de 1990 après la profanation du cimetière de Carpentras», déplore le président du Crif, Yonathan Arfi, au sujet de l’absence du chef de l’Etat à la mobilisation. Néanmoins, ce dernier a de quoi se consoler. «Ce qui compte, rappelle-t-il, c’est le chiffre de mobilisation des Français, la dimension politique, qui est allée au-delà des clivages, le fait que les Français aient répondu présents de manière populaire.» Selon la préfecture, 105 000 manifestants se sont mobilisés à Paris. Au total, ce sont plus de 182 000 personnes à travers la France qui sont descendues dans la rue ce dimanche pour dire «non» à l’antisémitisme.

il y a 546 jours

«Il y a un esprit Charlie, c’est vraiment palpable !» Fidèle à l’humour de l’hebdomadaire, Céline, 38 ans, a confectionné une pancarte qui rencontre un certain succès, surtout auprès des vieilles dames : «Les antisémites en ont une petite», suivi d’un dessin explicite. Habituée des manifestations féministes, cette Parisienne qui travaille dans la mode tenait à marcher contre le vent mauvais qu’elle «sent» monter ces derniers temps : «Tout cela manque de courage, j’ai vu assez peu de discours percutants et spontanés pour commémorer les massacres et les pogroms qui ont été commis le 7 octobre», déplore avec gravité cette fille d’une catholique et d’un ex-musulman, mariée à un juif. Pour autant, pas question de ne pas opter pour un slogan léger… «parce qu’il faut continuer à rire». En fin de cortège, des cris s’élèvent depuis le groupe de la Ligue de défense juive : «LFI salauds, la France aura ta peau» ; «Libérez les otages» ; «Hamas terroriste, LFI complices».

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La LDJ lynche un manifestant. Passant à vélo sur le boulevard St-Germain à côté du cortège, un jeune homme crie à la volée : «Dégage Marine Le Pen, vous êtes des bandes de fachos.» Une foule de militants de la Ligue de défense juive, une bonne vingtaine d’hommes, costauds et masqués, se sont jetés immédiatement sur lui et l’ont lynché au sol aux cris de «défoncez-le, ce fils de pute». Cela a duré quelques secondes. Il a fallu l’intervention de la police pour protéger le jeune homme. Il est reparti, choqué, après plusieurs minutes. A la police, il souffle : «Je ne savais pas qu’à la LDJ, ce sont des fous comme ça, ce sont des néofascistes.» Il dit vouloir porter plainte. De notre journaliste Tristan Berteloot.

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Mélenchon estime que la marche contre l’antisémitisme a été un échec. Le leader de La France insoumise a estimé dimanche à propos de la marche contre l’antisémitisme que «toute la droite et l’extrême droite pourtant unies ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé». «Le rejet de l’antisémitisme est plus large en France. Ils l’ont rabougri et rendu ambigu. Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants», a ajouté Jean-Luc Mélenchon sur la plateforme X. LFI, particulièrement conspuée durant la marche, avait décidé de la boycotter pour marquer son mécontentement devant la participation du Rassemblement national (RN) et de l’autre parti d’extrême droite, Reconquête.

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«Il y a un provocateur, monsieur, venez voir.» Choses vues et entendues au fil du cortège : un petit garçon, accompagné de son papa, porte un grand dessin aux couleurs d’Israël «tous contre l’antisémitisme». En dessous, un cœur dessiné au feutre. Un peu plus loin, un trentenaire coiffé d’un bonnet plaisante auprès des policiers, qui jalonnent le parcours boulevard Saint-Germain : «Ça faisait longtemps qu’on avait pas vu une manif sans vitrines cassées !» Une pancarte ironique affiche «nos extrêmes ont du talent». Juste derrière, un débat naît entre deux inconnus, marchant côte à côte, un homme et une femme de la même génération, quinquagénaires, sur la présence du RN dans le cortège et l’antisémitisme du parti d’extrême droite. «Le RN, c’est plus du tout antisémite», dit l’un. «On ne pourra jamais se mettre d’accord», finit par abdiquer la dame, qui en aparté avoue : «Cela me rend triste.»

Un peu plus tôt, un petit monsieur, les épaules recouvertes par un drapeau français, avait interpellé un CRS posté près d’un camion : «Il y a un provocateur, monsieur, venez voir, là-bas, avec les lunettes écailles !» L’homme en question porte sur son blouson un drapeau palestinien. Et ce message «Libérez la Palestine». Le policier va voir, laisse l’homme continuer son chemin, le passant dépité lâche : «Il s’est vraiment trompé d’endroit lui…» De notre journaliste Chloé Pilorget-Rezzouk.

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A gauche, on serre les rangs, au sens propre autant qu’au figuré. L’écologiste Marine Tondelier, au micro de BFM TV, s’extasie : «Je suis fière de manifester avec Olivier [Faure], Fabien [Roussel], les socialistes, les communistes…» Le socialiste Olivier Faure, lui, rappelle que «l’introduction du conflit israélo-palestinien n’a pas sa place en France» et «que la République a toujours été là pour protéger» les Juifs. Fabien Roussel, le patron des communistes, lui, tape à la fois sur Macron («Oui, le Président aurait pu être la, comme François Hollande après l’attentat de Charlie par exemple»), et sur la France Insoumise, qui n’a pas souhaité participer à la marche («On est là ensemble, sous la même banderole, c’est très important. C’est une réponse à tous ceux qui ont fait le choix de ne pas être présent»).

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«Je suis tellement heureuse aujourd’hui de voir qu’il y a autant de monde, c’est magnifique.» Dans le cortège, une pancarte attire le regard : «Touche pas à mes voisins». «Il suffit de voir ce qu’il y a sur mon panneau !», plaisante Anne, 60 ans, quand on l’aborde pour connaître la raison de sa présence. Un soutien attendu et bienvenu, qui fait de cette marionnettiste une petite star de la manifestation. «Nous sommes très heureux de marcher avec une pancarte comme la vôtre», vient saluer un vieux monsieur. «Franchement, c’est le meilleur slogan», abonde un groupe de jeunes femmes.

Anne déroule : «J’ai une mémoire très forte de l’antisémitisme en France, parce que mes voisins, mes amis, même des gens de ma famille sont juifs et je peux pas supporter l’antisémitisme. Je suis tellement heureuse aujourd’hui de voir qu’il y a autant de monde, c’est magnifique, j’ai dû marcher depuis Opéra.» Depuis le 7 octobre, cette habitante du XIXe, un arrondissement parisien multiculturel où vit une importante communauté juive, trouve son quartier «trop calme» : «Les gens ont peur. Je constate tous les jours des insultes antisémites, mes voisins juifs masquent leurs noms sur leurs boîtes aux lettres, cachent leurs mézouzas, c’est une réactivation terrible…» De notre journaliste Chloé Pilorget-Rezzouk.

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Gonflés à bloc, les militants de la LDJ alternent entre slogans pro Le Pen et anti Mélenchon. Dans la manif, le cortège lepéniste est précédé de celui de la Ligue de défense juive (LDJ). En mars 2018, lors de la venue de Marine Le Pen à la marche en hommage à Mireille Knoll, octogénaire tuée parce que juive à Paris, elle avait bénéficié de la protection de plusieurs militants issus de ce groupuscule inspiré de la Jewish Defense League américaine, interdite aux Etats-Unis et en Israël. «Ce sont les seuls qui nous protègent», estime Jonathan, la quarantaine. «La France c’est la soumission, Houellebcq a tout compris», ajoute le même en référence au roman de l’écrivain, avant de crier : «Il est où Julien Odoul ? Le meilleur sur CNews, c’est lui.» A côté de lui, une femme prend sa suite : «Y a bien des fils de nazis qui sont partis vivre en Israël et se sont convertis.» De nos journalistes Nicolas Massol et Tristan Berteloot.

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La polémique sur la blague de Guillaume Meurice sur Benyamin Nétanyahou s’invite dans le cortège. Une journaliste de France Inter, reconnaissable par son micro, est régulièrement apostrophée par les présents au sujet du cas Meurice. Elle a même été insultée de «connasse». Et un homme lui a dit : «Ça va mal finir, on ne va pas laisser faire ça.» Depuis deux semaines, le débat public est à couteaux tirés autour de sa blague du «nazi sans prépuce» visant le Premier ministre israélien. Saisines auprès de l’Arcom, menaces de mort contre l’humoriste, avertissement de sa patronne, Sibyle Veil, qu’il compte contester en justice… Guillaume Meurice est d’ailleurs très attendu sur sa chronique de ce dimanche soir sur France Inter.

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«C’est très important de voir qu’il y a des Juifs et des non-Juifs.» Dans la foule très nombreuse, un homme tend un carton tagué : «C’est normal d’avoir peur ?» Un peu plus loin, Eric Fitoussi, 56 ans, commercial, est venu pour manifester «[son] soutien sur une cause très profonde : ce sont les mêmes maux qui reviennent en France régulièrement… Dès qu’on a un problème aujourd’hui, c’est la faute des Juifs», soupire-t-il. A ses côtés, son oncle Hervé, dont les épaules sont recouvertes d’un grand drapeau français. «J’ai très peur aujourd’hui, surtout pour ma fille qui a 10 ans, continue Eric. Apparemment, le mal n’est pas éradiqué complètement.» Celui qui est de tous les rassemblements contre l’antisémitisme depuis le 7 octobre balaie d’un regard la foule autour de lui et se félicite néanmoins : «C’est très important de voir qu’il y a des Juifs et des non-Juifs. Nous sommes très nombreux aujourd’hui.» De notre journaliste Chloé Pilorget-Rezzouk

il y a 546 jours

Pas de «silence» ni d’«indifférence» : plus de 70 rassemblements contre l’antisémitisme en France. Au moins 70 rassemblements ont été annoncés ce dimanche dans toute la France pour dire non à l’antisémitisme. Ainsi à Nice, près de 3 000 personnes, selon la police, ont participé en fin de matinée sur le bord de mer à un «grand rassemblement pour la République et contre l’antisémitisme», à l’appel du maire LR, Christian Estrosi, et de l’antenne locale du Crif. A Rouen, ce sont plus de 700 personnes, dont de nombreux élus, qui se sont réunies devant la mairie, selon la préfecture. A Brest, environ 500 personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de Ville, tandis qu’à Strasbourg, ils étaient plusieurs milliers à manifester. A Lyon, la préfecture a recensé plus de 3 000 personnes place Bellecour.

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Le RN et Reconquête à la même hauteur. Quelques coups sont échangés (légers) entre le collectif Golem et les pro-Le Pen, qui répondent avec des noms d’oiseaux : «bande de merdes», «vous n’êtes pas démocrates», «dégage»… Zemmour s’élance à son tour, accompagné de Marion Maréchal, la tête de liste de Reconquête aux européennes. Pour l’instant, son cortège, constitué de fidèle, et escorté par un gros important service d’ordre, ne souffre d’aucun incident. Un seul sifflet en dix minutes. Les deux groupes (Zemmour et Le Pen) sont désormais à la même hauteur, mais ne se mélangent pas. Le Pen, Bardella, et la poignée d’élus RN, marchent entourés d’une flopée de drapeaux français, et un drapeau israélien. De notre journaliste Tristan Berteloot.

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Les antifascistes bloquent la chaussée au RN : «Le Pen, casse-toi les Juifs veulent pas de toi.» A peine le cortège du RN s’est-il élancé qu’une cinquantaine de manifestants ont fait face à ses membres pour leur bloquer la chaussée. Ils se sont mis à chanter des slogans du genre «Et nous on dégage les fachos», «Le Pen, casse-toi, les Juifs veulent pas de toi». Une action du collectif Golem, à l’initiative de l’avocat Arié Alimi, et d’autres «juifs de gauche». Le cortège d’extrême droite change d’itinéraire. Les antifascistes sont vite repoussés et nassés dans une rue parallèle. Une vingtaine d’individus vêtus de noir, gants de moto et drapeaux de la Ligue de Défense juive tentent d’aller au contact des membres du collectif. Ils sont contenus par la police et scandent des slogans anti-LFI : «Enculé de ta race, collabo de merde», «Casher ou pas, Mélenchon on le bouffera». De notre journaliste Nicolas Massol.

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Dans le cortège parisien, Célia, 23 ans : «J’aurais aimé que le RN ne soit pas là, mais je n’allais pas renoncer». Dès 14 h 30, la foule dense et compacte affluait déjà via le pont Alexandre-III sur la place des Invalides : des couples, des groupes d’amis, des familles avec enfants et grands-parents… Les gens s’appellent, tombent directement sur les répondeurs, peinent à se retrouver. Une mère à ses filles : «Si on se perd, on se rejoint à la maison.» On aperçoit des panneaux «Bring them home» en soutien aux otages du Hamas, des drapeaux français, mais aussi une pancarte «RN = FN = Antisémitisme». Dans le cortège, Célia, 23 ans, étudiante en communication, est venue avec sa mère, Laïla : «J’aurais aimé que le RN ne soit pas là, mais je n’allais pas renoncer à mon envie d’être ici», explique-t-elle, un fanion national en main. «J’ai été élevée dans le rejet de toutes les formes de racisme, et aujourd’hui, j’ai l’impression que tout ce que j’ai appris dans les livres d’histoire, on est en train de le vivre. C’est maintenant qu’il faut se réveiller.» De notre journaliste Chloé Pilorget-Rezzouk

il y a 546 jours

Un groupe tente de bloquer le cortège du Rassemblement national. Le collectif Golem de Juifs de gauche, mené par l’avocat Arié Alimi, mène une action pour bloquer le cortège du parti d’extrême droite. Le groupe a été contenu par la police avant d’avoir rejoint la délégation du RN, qu’il voulait empêcher de participer à la marche. Ci-dessous, une vidéo de notre journaliste Nicolas Massol.

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Sur l’esplanade des Invalides, la foule gonfle. Si les drapeaux tricolores sont les plus nombreux en tête du cortège qui commence à se former sur l’esplanade des Invalides, on observe aussi des panneaux contre Guillaume Maurice, des drapeaux du collectif «7 octobre» pour la libération des otages, des appels contre le bombardement de civils à Gaza, une pancarte appellant à échanger les otages contre des députés LFI et nombre de drapeaux corses. Après une Marseillaise, le cortège s’élance.

il y a 546 jours

Le Rassemblement national s’invite dans la marche. Marine Le Pen de Jordan Bardella viennent d’arriver place Salvador-Allende, sortant d’une grosse bagnole entourés d’une nuée de caméras et du DPS, le service d’ordre du RN. Une foule commence à se constituer : beaucoup de députés lepénistes et quelques maires présents, Sébastien Chenu (Nord), Julie Lechanteux (Var), Roger Chudeau (Loir-et-Cher), le maire de Beaucaire, Julien Sanchez. Autour de la meute constituée, quelques militants Reconquête, drapeau français bien accroché au bras, crient «Zemmour président» au passage de la triple candidate à la présidentielle et son fidèle Bardella, petite provocation à laquelle répondent rapidement de timides «Marine, Marine». De notre journaliste Tristan Berteloot.

il y a 546 jours

Les politiques sur les starting-blocks. Alors que la marche doit démarrer à dans une dizaine de minutes, la présidente de l’Assemblée nationale et coorganisatrice de la manifestation, Yaël Braun-Pivet, a expliqué que «les polémiques ne doivent pas salir cette initiative inédite». Le président du Sénat, Gérard Larcher, a de son côté annoncé sur Public Sénat que «notre ordre du jour, c’est la République».

il y a 546 jours

A quelques minutes du début de la marche. De grosses difficultés sont déjà ressenties dans le métro parisien pour arriver au départ de la marche, la station Invalides. Sur la ligne 13 et le RER C, les trains sont bondés, tandis que sur la ligne 8 la RATP annonçait un trafic «perturbé».