En résumé :
- Israël et le Hamas ont trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi un accord, qui devrait être signé dans la journée et prévoit un cessez-le-feu et le retrait partiel des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Selon Donald Trump, l’accord trouvé prévoit qu’Israël «retirera ses troupes jusqu’à la ligne convenue» au sein de l’enclave.
- L’accord prévoit aussi la libération de tous les otages israéliens contre 2 000 détenus palestiniens. 20 otages sont présumés encore vivants, 28 sont morts selon les autorités israéliennes.
- Un responsable du Hamas a déclaré que les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu commenceraient «immédiatement» après la signature de la première phase de l’accord attendue jeudi. Israël ne s’est pas exprimé à ce sujet.
- La Défense civile de Gaza a fait état jeudi de plusieurs frappes israéliennes sur le territoire, intervenues après l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas.
«Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. J’espère être là. Nous prévoyons de partir dimanche, et j’ai hâte d’y être», a annoncé le président américain ce jeudi à des journalistes à la Maison Blanche. Concernant l’accord de cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hamas, il a également précisé que «personne ne sera contraint à partir» de Gaza.
Pour Itamar Ben Gvir, hors de question de voter «en faveur d’un accord qui libère ces terroristes meurtriers». Sur X, le ministre de la sécurité intérieure a annoncé vouloir s’opposer au plan de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël ce jeudi. «Le cœur de chacun d’entre nous se remplit de joie […] à l’idée que tous les otages devraient être libérés […] Cependant, parallèlement à cette joie, il est absolument interdit d’ignorer la question du prix : la libération de milliers de terroristes, dont 250 meurtriers qui devraient être relâchés des prisons, c’est un prix insupportablement lourd à payer», a-t-il fustigé. En parallèle de cette déclaration, le gouvernement israélien a commencé à se réunir afin de voter une résolution définissant les termes du cessez-le-feu et le plan de libération des otages. Une réunion initialement prévue à 18 heures.
Khalil Al-Hayya, négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien pour les négociations en Egypte, annonce ce jeudi avoir reçu des «assurances de la part des frères médiateurs et de l’administration américaine», confirmant toutes «que la guerre est complètement terminée».
Lors d’une réunion de son conseil des ministres à la Maison Blanche, à Washington, le président américain a assuré qu’il y aurait «un désarmement» et un «retrait» de troupes dans une prochaine phase de l’accord sur Gaza, tout en déclarant que la priorité était le retour des derniers otages. A ce sujet, le président américain a reconnu que les corps de certains otages seraient «un peu difficiles à trouver».
«Nous aurons d’abord un cessez-le-feu immédiatement après l’approbation de la décision par le gouvernement (israélien), puis un engagement de la part du Hamas, dans les 72 heures, de libérer tous les otages», a détaillé le ministre des Affaires étrangères israélien, Gidéon Saar, sur le plateau de Fox News ce jeudi. Il a également ajouté que la libération de tous les otages par le Hamas «devrait mettre fin à cette guerre» dans l’enclave palestinienne.
«Le président est vraiment ravi à l’idée de venir en Égypte, et il est prévu qu’il vienne la semaine prochaine», a annoncé l’émissaire spécial américain de Donald Trump ce jeudi, après que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lui ait adressé une invitation suite à la signature de l’accord pour Gaza. Depuis Washington, Trump a également confirmé qu’il «essaierait» de se rendre en Egypte. «Nous travaillons sur le timing.»
Annoncée le 26 septembre dernier en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, la «coalition d’urgence pour la viabilité financière de l’Autorité palestinienne» a été de nouveau mise en avant comme un objectif primordial par Emmanuel Macron lors de cette conférence de presse. Également soutenue par le Japon, le Royaume-Uni, l’Espagne et d’autres pays européens, cette coalition vise à garantir l’autonomie économique d’un futur Etat palestinien. Le Président français a rappelé que l’Autorité palestinienne est «confrontée à une grave crise financière» et a urgemment besoin d’aide.
Le président français, qui présidait à Paris ce jeudi une conférence de ministres des Affaires étrangères européens et arabes sur l’avenir de Gaza, a salué le travail de Donald Trump pour l’accord de cessez-le-feu, qualifiant ce plan de paix de «voie ambitieuse». «Cette nuit un accord historique a été conclu», a-t-il ainsi salué, tout en ajoutant qu’une «une force internationale de stabilisation temporaire» devait être bientôt déployée à Gaza menée par la Jordanie et l’Egypte, et que la France allait y «jouer un rôle». Le «cadre onusien permettra à beaucoup d’autres pays de se joindre» à cette force, a précisé le locataire de l’Elysée.
Emmanuel Macron a ensuite fustigé l’accélération de la colonisation en Cisjordanie, qui «constitue une menace existentielle pour un État de Palestine». Et de poursuivre : «Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l’instabilité et, de fait, elle vient d’abord contredire le plan américain et notre ambition collective d’une région en paix.»
Pendant que se concluaient les négociations entre le Hamas et Israël dans la nuit de mercredi à jeudi, Marco Rubio et Donald Trump étaient de leur côté réunis à une table ronde d’influenceurs d’extrême droite, sous l’objectif des caméras. Voulant l’informer de l’avancée des pourparlers, le secrétaire d’Etat américain a furtivement fait glisser une feuille au Président. Pas suffisamment discret : une photographe de l’agence de presse Associated Press a pu prendre un cliché de la note. «Très proches d’un accord. Nous avons besoin que vous approuviez rapidement une publication sur Truth Social afin que vous puissiez annoncer l’accord en premier», peut-on lire. Objectif raté, l’information a effectivement pu fuiter peu avant le post de Donald Trump sur son réseau social…
Al-Jazeera rapporte un tir de drone dans la ville de Hamad, au nord-ouest de Khan Younès, qui a fait au moins un mort et plusieurs blessés. L’attaque visait l’école Yarmouk. Cela porte le total de victimes palestiniennes sur la journée de jeudi à sept personnes, selon l’agence de presse WAFA. Une porte-parole du gouvernement israélien a déclaré plus tôt dans la journée que le cessez-le-feu n’entrerait en vigueur que demain soir.
«L’Iran a toujours soutenu toute action ou initiative destinée à mettre fin à la guerre génocidaire, à obtenir le retrait des forces d’occupation, l’acheminement de l’aide humanitaire, la libération des prisonniers palestiniens et la réalisation des droits fondamentaux du peuple palestinien», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Alors que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou vient de réaffirmer sa volonté de voir le Prix Nobel de la paix attribué à Donald Trump, Volodymyr Zelensky s’est lui aussi inscrit dans la même logique. Le chef d’Etat ukrainien a déclaré qu’il soutiendrait l’attribution de la haute distinction internationale au président américain si celui-ci parvenait à obtenir un cessez-le-feu dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. Cet appel du pied n’est pas innocent : Donald Trump s’est engagé ces dernières semaines dans une intense campagne de lobbying pour obtenir le prix, devenu l’obsession du locataire de la Maison Blanche.
Give @realDonaldTrump the Nobel Peace Prize - he deserves it! 🏅 pic.twitter.com/Hbuc7kmPt1
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) October 9, 2025
Avant le conseil des ministres du gouvernement israélien prévu à 18 heures (17 heures à Paris) pour valider l’accord conclu la nuit dernière à Charm el-Cheikh, le cabinet de sécurité se réunit actuellement autour du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Cette réunion, à laquelle assistent les ministres régaliens, doit entériner l’accord avant de le présenter au reste du gouvernement.
«153 camions d’aide humanitaire ont été acheminés par la route secondaire du poste de Rafah en direction du point de passage de Kerem Abou Salem pour être livrés à la bande de Gaza», a annoncé à l’AFP deux sources du Croissant-Rouge égyptien, après l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Parmi eux figurent 80 camions affrétés par l’ONU, 17 par le Croissant-Rouge égyptien, 21 par le Qatar et 30 par l’Egypte.
Le président américain devrait se rendre à Jérusalem dimanche, selon un communiqué du bureau du président israélien. Selon une note transmise par la même source, tous les projets d’Isaac Herzog ont été annulés en conséquence. Aucune annonce officielle n’a toutefois encore été diffusée.
Une porte-parole du gouvernement israélien a déclaré que le Premier ministre israélien et le président américain avaient échangé par téléphone ce jeudi, à la suite de l’annonce d’un accord sur Gaza entre Israël et le Hamas. Au cours de cet appel téléphonique «chargé d’émotion», «Netanyahou a remercié le président Trump pour ses efforts de leadership mondial ayant permis de rendre tout cela possible», a indiqué Shosh Bedrosian aux journalistes. «Les deux dirigeants se sont félicités mutuellement pour cette réalisation historique», ajoute la même source.
Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce jeudi la participation d’Ankara à un groupe de travail chargé de veiller à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Une délégation turque est notamment présente en Egypte, où se négocie l’accord avec Israël. Le chef de l’Etat turc a également souligné la volonté de son pays à prendre part «avec la communauté internationale aux efforts de reconstruction des infrastructures» du territoire palestinien de Gaza. «Pour permettre à Gaza de se relever, nous soutiendrons les efforts de reconstruction aux côtés de la communauté internationale», a-t-il déclaré, s’exprimant à l’occasion de l’ouverture de l’année universitaire. Par ailleurs, «il est crucial d’apporter d’urgence une aide humanitaire complète à Gaza, d’échanger les otages et les prisonniers, et qu’Israël cesse immédiatement ses attaques», a-t-il insisté.
«La version finale de la première phase» de l’accord entre Israël et le Hamas est signée, ont fait savoir en début d’après-midi les autorités israéliennes. Le cabinet de sécurité de Benyamin Nétanyahou doit se réunir ce jeudi à 16 heures (17 heures à Paris) pour un vote sur le texte. Selon l’Etat hébreu, le cessez-le-feu doit entrer en vigueur dans les vingt-quatre heures qui suivront la fin de la réunion ministérielle.
Israël ne prévoit pas de libérer le leader palestinien Marwan Bargouti dans le cadre des échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens prévus par l’accord trouvé cette nuit à Charm el-Cheikh. «Je peux vous dire à ce stade qu’il ne fera pas partie de cette libération», a déclaré ce jeudi un porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, devant les journalistes. Membre du Fatah, Marwan Bargouti est détenu en Israël depuis 2002. Il a été condamné à cinq longues peines de prison pour son rôle dans la deuxième Intifada, au début des années 2000.
Un responsable israélien cité par CNN a déclaré qu’Israël n’était pas disposé à rendre les corps de deux anciens dirigeants du Hamas assassinés pendant la guerre, les frères Yahya et Mohammed Sinwar, dans le cadre de l’échange prévu avec les otages israéliens. Depuis 2017 jusqu’à sa mort, le 16 octobre 2024, Yahya Sinwar était chef de la branche armée du groupe palestinien et dirigeant de facto de la bande de Gaza. Il était l’un des instigateurs des attaques terroristes du 7 Octobre. Son frère Mohammed Sinwar lui a succédé comme leader du Hamas à Gaza et a été assassiné par l’armée israélienne le 13 mai 2025.