Frappes près de l’aéroport international de Beyrouth. Une source sécuritaire libanaise a fait état de frappes tombées près de l’aéroport international de Beyrouth, où des vols commerciaux sont maintenus malgré les opérations militaires d’Israël contre le mouvement du Hezbollah au Liban. Cette source, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a fait état de deux frappes près de l’aéroport, le seul à opérer des vols internationaux au Liban. Il est situé près de la banlieue sud de Beyrouth, visée dimanche soir par des bombardements israéliens.

Le siège de la municipalité de Saïda, au Liban-Sud, évacué. Le président de la municipalité Hazem Badih a annoncé l’évacuation immédiate du siège de la municipalité, du QG de la police municipale et de la chambre d’opérations venant en aide aux déplacés, ainsi que de deux centres de déplacés situés à proximité de la rue des Banques, après les menaces israéliennes visant des agences d’al-Qard al-Hassan, organe financier du Hezbollah, au Liban. La rue des banques a également été fermée à la circulation, dans les deux sens.

Au moins neuf frappes ont visé dimanche soir la banlieue sud de Beyrouth. Selon l’Ani, l’agence nationale d’information libanaise, ces raids aériens ont notamment ciblé l’ancienne route de l’aéroport et les quartiers de Mreyjé, Haret Hreik, Hay el-Sellom, Bourj el-Brajné et Ghobeiri. L’aviation israélienne y a principalement visé des agences d’al-Qard al-Hassan, l’organisme de micro-crédit du Hezbollah.

L’armée israélienne intercepte un drone repéré au-dessus de la Syrie. Tsahal a annoncé dimanche avoir repéré un drone qui s’approchait de sa frontière et l’avoir intercepté en territoire syrien. «Un drone qui s’approchait du territoire israélien depuis l’Est a été intercepté par l’aviation dans l’espace aérien syrien», a indiqué l’armée dans un communiqué. La « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de factions armées pro-iraniennes, revendique régulièrement des tirs de drones sur Israël.

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati s’est exprimé. Sur la chaîne de télévision Al-Aeabiya, il a déclaré que le Hezbollah a accepté les termes de la résolution 1701, adoptée en 2006 par le Conseil de sécurité des Nations Unies et qui appelait à une cessation complète des hostilités entre Israël et le Hezbollah. L’armée libanaise doit avancer ses positions au sud du Litani, le fleuve qui traverse le sud du Liban, a-t-il suggéré, avant d’ajouter qu’«il n’y a pas d’autre solution que la diplomatie». Par Arthur Sarradin.

L’Est du Liban également touché. Plusieurs frappes ont également été entendues au nord et au sud du pays. Dans la ville de Baalbek à l’est du pays, l’armée israélienne a annoncé frapper une branche d’Al Qard El Hassan face à l’hôpital gouvernemental de la ville. Le personnel médical a annoncé à plusieurs médias libanais que l’évacuation des patients serait impossible et qu’ils redoutaient la frappe à venir. Le personnel a indiqué essayer de transférer le maximum du patients de l’autre côté du bâtiment. Par Arthur Sarradin.

Des ordres d’évacuation confus. Au Liban, près de 24 zones résidentielles sont en train d’être évacuées suite à l’annonce par l’armée israélienne de raid aériens contre les « intérêts économiques du Hezbollah » incluant les branche d’Al Qard El Hassan, une institution bancaire affiliée au mouvement chiite. Plusieurs frappes ont déjà été entendues dans la banlieue sud de Beyrouth, et de nombreux habitants cherchent à trouver refuge plus au nord de la capitale où les drones israéliens sont toujours audibles, selon notre correspondant sur place. Des cartes comportant de nombreuses erreurs géographiques ont été partagées sur X par Avichai Andrae, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, ajoutant de la confusion dans les ordres d’évacuation. L’une des branches de l’agence al-Qard al-Hassan se trouve dans le centre-ville de Beyrouth, à moins d’un demi-kilomètre du Grand Sérail où se réunit le gouvernement Libanais. Tout le secteur a d’ores et déjà été bouclé par l’armée libanaise. Par Arthur Sarradin.

Frappe israélienne contre un groupe financier lié au Hezbollah. L’agence nationale d’information libanaise Ani a fait état d’une frappe israélienne sur l’est du Liban, contre une filiale d’un groupe financier lié au Hezbollah, dont des bureaux ont aussi été bombardés dans la banlieue sud de Beyrouth, après des ordres israéliens d’évacuation. L’aviation israélienne a visé «la filiale d’Al-Qard al-Hassan» dans la région du Hermel, face à l’hôpital gouvernemental de la ville. Le personnel médical a annoncé à plusieurs médias libanais que l’évacuation des patients serait impossible alors que l’armée israélienne avait appelé les habitants à évacuer les abords des bureaux de cette institution financière à travers le pays.

Une attaque annoncée en avance. En annonçant cette escalade ahurissante en avance, Tsahal veut «clarifier que nous ne frappons pas des intérêts civils», selon l’officier du renseignement. Le porte-parole en arabe de Tsahal, Avichay Adraee, a averti les Libanais dimanche soir d’immédiatement «s’écarter des bâtiments utilisés par le Hezbollah de 500 mètres».

L’attaque israélienne au Liban contre les intérêts économiques du Hezbollah a commencé. Retrouvez ici les détails de l’opération qui a été présentée à la presse il y a quelques minutes.

L’un des porte-parole de l’armée israélienne demande aux Libanais de se tenir éloignés des bâtiments du Hezbollah. Avichay Adraee, la voix arabe de l’armée israélienne, vient de publier sur X une vidéo à l’adresse des «résidents du Liban». Il y explique que le Hezbollah est financé par l’Iran, que ces fonds servent à payer des armes et des «activités terroristes» et qu’ils passent par l’«Association Al-Karach Al-Hassan». C’est pourquoi, explique-t-il, il faut «rester à l’écart d’au moins 500 mètres» des bâtiments utilisés par le Hezbollah et par donc par cette «association» car l’armée s’apprête à les «démanteler».

Israël annonce une attaque d’ampleur au Liban. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, annonce ce dimanche soir aux journalistes une attaque imminente et massive contre les intérêts économiques du Hezbollah au Liban. Dans la nuit de dimanche à lundi, Tsahal devrait s’attaquer à toute l’architecture économique du Hezbollah pour l’empêcher de se reconstruire après la fin de la guerre.

Israël promet d’aller en justice contre Emmanuel Macron au sujet du salon Euronaval. Le ministre des Affaires étrangères israélien s’est fendu d’un tweet en français pour dénoncer la «décision du président français Emmanuel Macron d’empêcher les entreprises israéliennes de présenter leurs produits au salon Euronaval à Paris le mois prochain». Les autorités françaises avaient fait savoir vendredi que les entreprises israéliennes pourraient participer à la plus grande exposition militaire navale mondiale à condition que les armes qu’elles produisent n’aient pas été utilisées dans les guerres à Gaza et au Liban - une façon d’exclure une bonne partie de ces entreprises. «Le boycott des entreprises israéliennes et ce, pour la deuxième fois, avec l’imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui à nos yeux ne sont pas acceptables, de surcroît entre nations amies», dénonce Israël Katz qui a demandé à son ministère d’accompagner les entreprises concernées «dans leurs actions diplomatiques et juridiques».

Le Hezbollah dit avoir lancé des roquettes sur trois bases militaires israéliennes. Le mouvement libanais annonce avoir lancé des roquettes sur trois bases militaires dans le nord d’Israël, après des dizaines de bombardements aériens menés par l’armée israélienne en territoire libanais. Ces «salves de roquettes» ont visé trois «bases» militaires, dont un site de «défense anti-aérienne», situées dans le nord d’Israël près des villes de Haïfa et de Safed, et à l’ouest du lac de Tibériade, selon des communiqués publiés par le mouvement pro-iranien.

Le Liban assure qu’Israël dynamite des maisons dans des villages frontaliers. L’agence nationale d’information Ani rapporte que l’armée israélienne, qui mène des incursions contre le Hezbollah dans le sud du Liban, avait dynamité dimanche plusieurs maisons dans trois villages près de la frontière avec Israël. L’armée israélienne «mène des opérations à grande échelle pour faire exploser des maisons» dans les localités frontalières voisines d’Adaisseh, Markaba et Rab Talatine, selon l’Ani, à la suite de violents raids aériens qui ont visé des dizaines de localités et villages du sud du Liban dimanche.

Le Hezbollah dit avoir visé la ville de Haïfa dans le nord d’Israël. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien, engagé depuis le 23 septembre dans une guerre ouverte avec Israël, a indiqué que ses combattants avaient lancé «une salve de roquettes» sur la ville de Haïfa, «en réponse» aux attaques contre la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, pilonné par l’aviation israélienne depuis près d’un mois.

Israël dit «détruire» le Hezbollah dans les villages frontaliers. «Non seulement nous sommes en train de battre l’ennemi mais nous le détruisons dans tous les villages le long de la frontière, des sites que le Hezbollah voulait utiliser comme bases pour des attaques contre Israël», a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant lors d’une visite des troupes dans le nord d’Israël, d’où l’armée mène une offensive contre le mouvement islamiste pro-iranien dans le pays voisin. «Notre objectif est de nettoyer complètement cette région (des infrastructures du Hezbollah) pour permettre aux habitants du nord d’Israël de revenir chez eux et de reconstruire leur vie», a ajouté Gallant. Au moins 60 000 résidents de la région frontalière ont été déplacés à cause des échanges de tirs quotidiens depuis plus d’un an entre le Hezbollah et l’armée israélienne.

Quatorze frappes israéliennes en quinze minutes sur un village libanais. L’agence officielle libanaise d’information Ani a rapporté que l’aviation israélienne avait mené dimanche «14 frappes successives» en l’espace de 15 minutes sur divers secteurs du village de Khiam dans le sud du Liban. Depuis le 23 septembre, Israël a lancé une vaste campagne de bombardements à travers le territoire libanais, principalement contre les fiefs du Hezbollah pro-iranien dans le sud et l’est du pays, ainsi que dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth. L’armée israélienne mène également des incursions terrestres contre le mouvement islamiste dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Le Hezbollah dit avoir visé des troupes israéliennes dans deux villages frontaliers. Le mouvement islamiste pro-iranien affirme avoir ciblé des soldats d’Israël dans le sud du Liban, à la frontière avec l’Etat hébreu. Dans deux communiqués distincts, le Hezbollah affirme que ses combattants ont cherché à atteindre des soldats israéliens avec des «salves de roquettes» dans deux villages d’un même secteur frontalier.

La France appelle de nouveau au cessez-le-feu à Gaza et au Liban. Le message a été relayé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, invité sur RTL ce dimanche : «Le temps presse [pour un cessez-le-feu] parce que quelque chose de plus grave encore peut apparaître dans les semaines et dans les jours qui vont venir.» Le ministre a souligné les «désaccords politiques et diplomatiques avec la manière dont Israël mène ses guerres», tout en rappelant que l’Etat hébreu «est notre allié».