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A la tribune de l’ONU, Emmanuel Macron déclare que «la France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine»

En marge de l’assemblée générale de l’ONU, le président français a officiellement reconnu, ce lundi 22 septembre, depuis New York, l’existence de l’Etat palestinien.

Emmanuel Macron à la tribune de l'ONU, le 22 septembre (ANGELA WEISS/AFP)
ParLudovic Séré
Journaliste - Actu
AFP
Reuters
Cassandre Leray
Antoine Rondel
chef adjoint du service Actu
Publié le 22/09/2025 à 8h53, mis à jour le 22/09/2025 à 22h23

En résumé :

  • En marge de l’assemblée générale annuelle de l’ONU ce lundi 22 septembre à New York, la France copréside avec l’Arabie saoudite un sommet sur l’avenir de la solution à deux Etats.
  • A cette occasion, Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine par la France. Cinq autres pays sont censés faire de même : Andorre, Belgique, Luxembourg, Malte et Saint-Marin. Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et le Portugal ont déjà franchi le pas dimanche.
  • En réponse, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a redit son opposition à la création d’un Etat palestinien, qui, selon lui, «mettrait en danger notre existence et constituerait une récompense absurde pour le terrorisme».
  • Les mairies de 86 villes françaises ont hissé des drapeaux palestiniens ce lundi, selon Beauvau. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a demandé aux préfets de s’y opposer en saisissant la justice administrative.
Le 22/09 à 22H22
Abbas demande au Hamas de rendre les armes

«Le Hamas n’aura aucun rôle dans le gouvernement, le Hamas et d’autres factions doivent rendre leurs armes à l’Autorité palestinienne», a insisté Mahmoud Abbas et s’exprimant en visioconférence, privé de visa par les Etats-Unis pour assister à cette conférence sur la solution à deux Etats au siège de l’ONU à New York.

«Nous condamnons également les meurtres et la détention de civils, y compris les actes du Hamas le 7 octobre 2023», a-t-il ajouté, alors qu’Israël accuse depuis près de deux ans les responsables palestiniens de ne pas condamner ces attaques.

Le 22/09 à 22H04
L'Autorité palestinienne salue une décision «historique et courageuse»

L’Autorité palestinienne salue l’annonce officielle par Emmanuel Macron de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France. Le ministère des Affaires étrangères palestinien se félicite dans un communiqué «de la reconnaissance par la République amie de France de l’État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies, soutenant ainsi les efforts déployés pour atteindre la paix et mettre en oeuvre la solution à deux États». Il salue également «le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux Etats» à procéder à la même reconnaissance.

Le 22/09 à 22H00
A la une de Libération demain : «La France reconnaît l'Etat de Palestine»
Le 22/09 à 21H55
L’Arabie saoudite appelle tous les pays à reconnaître l’Etat palestinien

S’exprimant à son tour à la tribune de l’ONU, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane appelle tous les pays à reconnaître l’Etat palestinien : «Nous appelons les autres pays à prendre une mesure historique similaire qui aura un impact important pour soutenir les efforts vers la mise en place de la solution à deux Etats, parvenir à une paix totale au Moyen-Orient et trouver une nouvelle réalité où la région peut jouir de la paix, de la stabilité et de la prospérité.»

Le 22/09 à 21H49
Une ambassade de France en Palestine conditionnée à la libération de tous les otages et un cessez-le-feu à Gaza

L’établissement d’une ambassade de France dans le futur Etat palestinien ne se fera que sous certaines conditions, précise Emmanuel Macron : «Je pourrais décider d’établir une ambassade auprès de l’Etat de Palestine dès lors que tous les otages détenus à Gaza auront été libérés et qu’un cessez-le-feu aura été établi.»

Le 22/09 à 21H43
Macron imagine un pouvoir partagé entre la jeunesse palestinienne et l’Autorité palestinienne

Evoquant le potentiel avenir de la bande de Gaza une fois un cessez-le-feu conclu, Emmanuel Macron projette une nouvelle organisation du pouvoir, qui serait réparti entre la «jeunesse palestinienne» et l’Autorité palestinienne, avec l’appui de l’ONU. Selon le président français, il appartiendra ensuite à l’Etat de Palestine d’offrir à sa population «un cadre d’expression démocratique sécurisé et renouvelé» afin de lui redonner «espoir».

Le 22/09 à 21H42
«Jamais nous ne cesserons le combat existentiel contre l’antisémitisme»

Emmanuel Macron le promet : «Le combat existentiel contre l’antisémitisme ne cessera jamais». Alors qu’Israël a accusé la France de ne pas en faire assez en la matière, le président a réaffirmé son engagement à la tribune de l’ONU.

Le 22/09 à 21H37
Plan de paix

Emmanuel Macron détaille ensuite le plan de sécurité porté par l’Arabie Saoudite et Paris et «adopté à une très large majorité». «Dans un premier temps, coupler la libération des 48 otages et la fin des opérations militaires sur tout le territoire de Gaza», puis «un véritable démantèlement et désarmement du Hamas», «une obligation absolue d’Israël à faciliter l’accès à Gaza pour l’aide humanitaire». «La France est prête à contribuer à une mission internationale de stabilisation sur le terrain», s’est également engagé le président français.

Le 22/09 à 21H37
«Une défaite pour le Hamas»

«Cette reconnaissance est une défaite pour le Hamas», poursuit Emmanuel Macron, alors que, quelques instants plus tôt, la Maison Blanche estimait qu’il s’agissait au contraire d’un cadeau à l’endroit de l’autorité islamiste au pouvoir à Gaza. «Cette reconnaissance ouvre le chemin d’une négociation utile aux Israéliens comme aux Palestiniens», veut croire également le président français.

Le 22/09 à 21H31
«Rien ne sera possible sans qu'Israël ne s'approprie la solution à deux Etats»

Plusieurs fois applaudi à la tribune, Emmanuel Macron a aussi appelé, au nom de la France et de l’Arabie saoudite, «nos partenaires arabes et musulmans qui ne l’ont pas encore faits qu’ils tiennent leur engagement de reconnaître l’Etat d’Israël et d’avoir avec lui des relations normales». «Rien ne sera possible», prévient-il toutefois, «sans que les autorités israéliennes s’approprient la solution à deux Etats», poursuit-il.

Le 22/09 à 21H22
La France reconnait l'Etat de Palestine

«Fidèle à nos engagements, pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnait aujourd’hui l’Etat de Palestine», déclare Emmanuel Macron, interrompu par de longs applaudissements venus de l’Assemblée générale. C’est une manière d’affirmer que «le peuple palestinien n’est pas un peuple en trop» mais un peuple «fier de son histoire, de son enracinement et de sa dignité».

Le 22/09 à 21H19
«Depuis deux ans, la vie de l'autre est niée»

«Rien ne justifie plus la poursuite de la guerre à Gaza, sermonne le président de la République. Tout commande au contraire de la mettre en place maintenant, pour sauver des vies. […] Depuis deux ans, c’est la vie de l’autre qui est niée.»

Le 22/09 à 21H12
«Le temps est venu», dit Macron

Une anaphore présidentielle pour commencer le discours présidentiel. «Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas, le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres des populations en fuite. Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir.», entame Emmanuel Macron. «Certains diront : trop tard. D’autres diront : trop tôt. Une chose est sûre : nous ne pouvons plus attendre», poursuit le président en rappelant la résolution 181 adoptée le 29 novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies, qui recommandait déjà à l’époque le partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. «Le promesse d’un Etat arabe reste jusqu’à ce jour inachevée», rappelle-t-il dès le début de sa prise de parole.

Le 22/09 à 21H12
Emmanuel Macron prend la parole
Le 22/09 à 21H00
Macron en approche

Comme a pu le constater notre correspondant sur place, Emmanuel Macron vient d’arriver au siège de l’ONU. Prévue à 21 heures, la prise de parole devrait dès lors être imminente.

Le 22/09 à 20H34
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise ordonne le retrait du drapeau palestinien aux maires de Goussainville et Bagneux

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise ordonne le retrait du drapeau palestinien du fronton des hôtels de ville de Goussainville et Bagneux. Dans des communiqués, la juridiction précise que le juge des référés du tribunal fait ainsi droit aux demandes du préfet du Val-d’Oise et du préfet des Hauts-de-Seine.

Le 22/09 à 19H55
Pour Trump, reconnaître l'Etat de Palestine est «une récompense pour le Hamas»

Le président Donald Trump ferme la porte à la reconnaissance de l’Etat de la Palestine. Donald Trump «pense que c’est une récompense pour le Hamas» de reconnaître l’Etat de Palestine, a fait savoir sa porte-parole lundi. Karoline Leavitt a ajouté que le président américain s’exprimerait mardi devant l’assemblée générale de l’ONU sur cette décision prise par plusieurs pays, dont la France, pour leur faire savoir que ce sont «des mots et pas assez d’actions concrètes».

Le 22/09 à 19H27
Leïla Shahid : «Cela faisait plus de 70 ans que les présidents français parlaient d’un Etat palestinien sans aller jusqu’à le reconnaître»

La reconnaissance de l’Etat palestinien par la France, ce lundi 22 septembre à l’ONU, est nécessaire mais pas suffisante. Elle doit s’accompagner d’un cessez-le-feu, explique l’ex-déléguée générale de la Palestine en France, qui se dit indignée que l’on ergote sur son avenir alors que des gens sont en train de mourir en masse. Interview à lire ici.

Le 22/09 à 19H18
Le drapeau palestinien déployé sur l'Hôtel de Ville de Paris retiré après une trentaine de minutes

Des militants pro-Gaza et des élus de gauche ont déployé, contre l’avis de la maire de Paris Anne Hidalgo, un drapeau palestinien sur la façade de l’Hôtel de Ville lundi, à quelques heures de la reconnaissance officielle par Emmanuel Macron de l’Etat de Palestine. Peu après 18h, une bannière rouge-vert-blanc-noir de plusieurs mètres de long a été déroulée depuis une fenêtre de l’édifice, sous les yeux de quelques dizaines d’élus parisiens, notamment communistes, écologistes et LFI, et de militants associatifs (Association France Palestine Solidarité, BDS France…) et syndicaux (CGT, Supap-FSU…). Ce drapeau géant a été retiré après une trentaine de minutes.

Le 22/09 à 19H02
Des députés LFI ont déposé samedi une résolution pour que la France reconnaisse le «génocide du peuple Palestinien»

Ces derniers jours, plusieurs voix insoumises demandaient à Emmanuel Macron d’aller plus loin que la reconnaissance de la Palestine. Pour appuyer cette position, la députée LFI du Val-d’Oise Gabrielle Cathala et 70 autres députés de son groupe ont déposé samedi 20 septembre une résolution pour que la France reconnaisse le «génocide du peuple Palestinien». «Cette proposition de résolution a par conséquent pour objectif que le gouvernement de la République française agisse à la hauteur de la situation au niveau national, européen et international pour contraindre le gouvernement israélien à cesser sa guerre génocidaire contre le peuple Palestinien», détaille le texte consulté par Libération. Le groupe LFI réclame également un embargo sur les armes, la mise en place d’un pont aérien humanitaire vers Gaza et des sanctions financières, économiques et diplomatiques contre Israël et ses principaux dirigeants, dont le président Isaac Herzog et le Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Il demande aussi la création «d’une force internationale d’interposition» lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Même si cette résolution est adoptée à l’Assemblée nationale, elle n’aura qu’une portée symbolique.

Par Bastien Loeuillot