L’endroit ressemble à une vallée perdue, posée au milieu des collines de la région autonome du Kurdistan irakien, à une quarantaine de kilomètres de la frontière iranienne. A quelques minutes de marche du premier village environnant, des membres du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI), mitraillette à l’épaule, s’activent. Sous une chaleur accablante et dans un décor quasi lunaire, ils transportent des sacs à bout de bras.
Analyse
Soudain, les silhouettes d’une vingtaine de jeunes hommes apparaissent à l’horizon. La plupart sont arrivés de l’Iran voisin il y a quelques jours. Ils étaient dissimulés par petits groupes dans le relief escarpé de la zone. Ils se voient remettre des tenues de couleur ocre : l’uniforme des peshmergas – littéralement «ceux qui affrontent la mort» – du PDKI. Interdite sur le territoire iranien, cette organisation politico-militaire a survécu en se délocalisant par-delà les monts Zagros, qui marquent la frontière entre les deux pays.
Visés par des drones
Considéré comme le premier parti d’opposition kurde d’Iran – et également le plus ancien –, le PDKI compte plusieurs centaines de membres, répartis au sein d’un chapelet de bases. En plus de s’entraîner au maniement des armes, il