«Cela devait arriver. A force de jouer avec le feu, ces groupes sous les ordres iraniens nous exposent à une entrée de plain-pied dans un conflit régional. Nous n’avons pas besoin de ça.» Hussein, 45 ans, ne cache pas son courroux. Comme beaucoup d’habitants de Bagdad, ce commerçant «résolument attaché à la souveraineté du pays» craignait depuis des semaines un «dérapage». Une appréhension qui s’est concrétisée il y a quelques jours : pour la première fois depuis le 7 octobre, trois soldats américains étaient tués dans un tir de drone sur le sol jordanien, une opération revendiquée par la «Résistance islamique en Irak», une appellation parapluie regroupant une nébuleuse de milices chiites irakiennes loyales à Téhéran.
Une issue qui paraissait inévitable tant les formations qui s’en réclament ont multiplié les offensives contre les positions américaines dans le pays – au moins 150 frappes rien qu’en Irak depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Pendant une semaine, la confusion est restée absolue : tandis que l’Iran nie toute implication dans