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Libération
Ambiguïté

En Iran, après une série d’incendies, les responsables dénoncent une opération de «sabotage»

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Depuis la mi-juillet, des feux et explosions embrasent le pays à un rythme soutenu. A demi-mot, les autorités évoquent une tentative de déstabilisation de l’Etat hébreu.
Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, à Téhéran le 16 juillet 2025. (AFP)
publié le 24 juillet 2025 à 20h00

L’Iran brûle et les mollahs semblent regarder ailleurs. Depuis deux semaines, des lieux stratégiques (raffineries, manufactures) se sont embrasés, et une route menant à un aéroport a été détruite. Dans les médias officiels, les dignitaires iraniens minimisent la situation causée, selon eux, par la vétusté des bâtiments, quand elle n’est pas le résultat de simples hasards.

Israël serait-il le pyromane ? Des responsables iraniens, dont un Gardien de la révolution islamique, parlent pudiquement «d’actes de sabotage», relate le New York Times, en se gardant bien de pointer directement la responsabilité d’Israël. Un responsable européen, fin connaisseur de ce pays, appuie cette thèse auprès du quotidien et rappelle l’implication récente de l’Etat hébreu dans des opérations de désinformation, réelle «guerre psychologique», et dans l’élimination de cibles sur le sol iranien.

«Israël ne confirme ou n’infirme jamais son implication, c’est son mode opératoire, analyse Kevan Gafaïti, enseignant à Sciences-Po Paris et chercheur au centre Thucydide (Université Paris-Panthéon-Assas). Mais le rôle d’agents israéliens dans ces évènements est un secret de polichinelle.» Ce spécialiste du Moyen-Orient renvoie à des précédentes attaques contre