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Libération
Récit

En Iran, le régime ne parvient pas à éteindre l’incendie de la révolte

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La répression est particulièrement féroce dans les régions kurdes du pays, à la pointe du soulèvement. Selon l’ONG Iran Human Rights, depuis le début du mouvement, les forces de sécurité iraniennes auraient tué plus de 378 personnes dans tout le pays, dont près de 60 mineurs.
Manifestation à Téhéran, le 19 septembre, pour protester contre la mort de Mahsa Amini. (West Asia News Agency. Reuters)
publié le 21 novembre 2022 à 20h39

L’Iran a perdu son match contre l’Angleterre (6-2). Qu’importe. Ce n’est pas le jeu de leur équipe sur le terrain que les supporteurs iraniens retiendront de cette deuxième rencontre de la Coupe du monde au Qatar. Les onze joueurs de la «Team Melli» étaient surtout attendus sur un autre volet, beaucoup plus politique : leur soutien au mouvement de contestation qui secoue la République islamique depuis plus de deux mois.

Après plusieurs jours de tergiversation, ils ont finalement refusé de chanter leur hymne national, en signe de solidarité avec les manifestantes et manifestants qui exigent la fin du régime clérical. Un mutisme lourd de sens alors que la répression sanglante a déjà fait plus de 378 morts, selon les derniers chiffres de l’association Iran Human Rights (IRH), basée en Norvège. Plus de 15 000 personnes ont également été arrêtées. Pourtant, l