Jamais les Israéliens n’avaient connu une telle parenthèse d’unité. Deux ans après les massacres du 7 Octobre et la guerre qui a suivi, la fracture politique et sociale qui lacère le pays semblait s’être tue, le temps d’une journée. Même les ministres d’extrême droite, qui avaient multiplié les tentatives pour torpiller tout accord, se sont fendus de messages triomphants sur leurs réseaux sociaux lors du retour des otages vivants, lundi 13 octobre.
Mais très vite, une autre bataille a commencé : celle des récits. Le poids symbolique des anciens captifs est tel que ce qu’ils racontent de leur enlèvement et de leur détention façonne inévitablement la perception de la guerre à Gaza dans l’opinion publique. C’est un enjeu déjà au cœur de la campagne électorale qui s’amorce.
Dès le lendemain de la libération des otages, les remerciements de leurs familles, relayés depuis les hôpitaux israéliens, deviennent matière à analyse politique. Qui a remercié Benyamin Nétanyahou ? Qui a préféré l’ignorer ? Malgré eux, otages et proches deviennent un instrument politique.
Pas de voix critique
Nétanyahou l