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Analyse

En Israël, Benyamin Nétanyahou glisse (encore) plus à droite

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De plus en plus fragilisé, promis à la vie civile voire à la prison en cas d’élections, le Premier ministre israélien encourage l’Etat hébreu à glisser vers l’isolement et la radicalisation.
Benyamin Nétanyahou lors de la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, à Jérusalem, le 18 février. (Ronen Zvulun /Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 20 mars 2024 à 17h25

Le 6 mars, une commission d’enquête israélienne a reconnu que Benyamin Nétanyahou était «personnellement responsable» de la mort de 45 pèlerins ultraorthodoxes dans une bousculade sur le mont Méron, en avril 2021. De catastrophe en catastrophe, beaucoup auront fait le lien avec son rôle dans les faillites sécuritaires du 7 Octobre, qu’il refuse toujours de reconnaître. Son cercle rapproché, généralement incompétent, reste fidèle mais, au niveau local, personne au Likoud n’a voulu faire campagne avec Nétanyahou pendant les élections municipales fin février. Le roi Bibi est devenu toxique.

L’étau politique se resserre. Les partis ultraorthodoxes, piliers de sa coalition, refusent de lâcher leur exemption de conscription, alors que les hommes commencent à manquer sur le champ de bataille. «Ce serait 65 000 soldats de plus, demain», s’époumone le chef de l’opposition Yaïr Lapid, qui essaie tant bien que mal de se frayer une place da