Menu
Libération
Analyse

En Israël, la peur de l’escalade après des attaques en série

Article réservé aux abonnés
Les attentats anti-israéliens, dont certains liés à l’Etat islamique, ont fait onze morts en dix jours. De quoi nourrir la crainte d’une flambée de violences en avril, qui combinera la Pâque juive et le ramadan.
Les équipes de sécurité et de soin sur le site où un homme armé a ouvert le feu à Bnei Brak, en Israël mardi. (Oded Balilty/AP)
par Samuel Forey, correspondant à Jérusalem
publié le 31 mars 2022 à 18h52

Rarement des attentats n’ont autant reflété la réalité complexe d’un conflit qu’on tente d’oublier, de contenir, de réduire, mais jamais de résoudre. Le premier, le 22 mars, a été effectué par un Bédouin, de nationalité israélienne, utilisant une voiture-bélier et l’arme blanche – quatre morts à Beer Sheva. Cette ville israélienne, normalement à l’écart des tensions, a été l’un des épicentres des affrontements intercommunautaires qui ont secoué l’Etat hébreu, il y a tout juste un an. De nombreux Bédouins attendent toujours que leurs villages soient reconnus par les autorités israéliennes, et s’inquiètent d’un projet de plantation d’arbres, sur des terres qu’ils considèrent comme leur appartenant.

Le deuxième attentat, le 27 mars, dans la ville côtière de Hadera, a été commis par deux cousins, équipés d’armes automatiques. Ce sont des Palestiniens d’Is