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Récit

En Israël, le poids du deuil accentue la fracture avec le gouvernement

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Guerre au Proche-Orientdossier
Alors que débute une douloureuse période de recueillement à l’approche du 7 octobre, les proches d’otages, décédés ou encore détenus à Gaza, combattent «l’indifférence» et réclament une trêve au gouvernement Nétanyahou.
Des soldats israéliens portent le cercueil du sergent-chef Amit Tsadikov, tué à Gaza durant le conflit entre Israël et le Hamas, à Beit Dagan le 25 août 2024. (Florion Goga/Reuters)
par Emmanuelle Elbaz-Phelps
publié le 26 août 2024 à 7h57

C’est une douloureuse période de deuil, officielle et religieuse, que l’on entame ces heures-ci en Israël. Il reste certes un peu plus d’un mois avant la marque redoutée du premier anniversaire commémoratif du massacre du 7 octobre 2023, au cours duquel près de 1 200 Israéliens et Israéliennes ont été assassinés par le Hamas et autres groupes armés palestiniens, mais selon les coutumes du judaïsme, le recueillement annuel se fait dès le onzième mois hébraïque.

A partir de dimanche soir donc et au cours des prochains jours, les familles des victimes organisent des cérémonies privées et douloureuses notamment au pied de la tombe de leur proche. Le onzième mois est considéré comme une étape de plus à franchir vers un retour à la vie, à jamais bouleversée. Mais pour beaucoup, la fin du cauchemar est encore loin, la dépouille de leur père, fils, mère, conjoint étant toujours retenue par le Hamas, quelque part dans la bande de Gaza.

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