Menu
Libération
Reportage

En Israël, l’émotion à l’arrivée des premiers corps d’otages

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Le Hamas a pour la première fois restitué des dépouilles d’otages morts en captivité, dans une nouvelle mise en scène sordide. Les membres de la famille Bibas, symbole d’une violence sans frein contre les plus faibles, ont été ramenés en Israël.
Sur le passage du convoi qui transporte les corps des otages rendus par le Hamas, près de la ville de Yavné en Israël, ce jeudi 20 février. (Maya Levin/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 20 février 2025 à 16h30

La tempête de jeudi à l’aube a laissé place en début de matinée à un temps maussade sur la côte méditerranéenne de la Terre sainte, comme si le temps voulait se joindre l’humeur ambiante. Depuis mercredi, et l’annonce officialisée dans la soirée de la restitution par le Hamas des corps de quatre Israéliens, dont Shiri Bibas et ses deux jeunes enfants, Ariel, 4 ans au moment de l’enlèvement, et Kfir, 9 mois, une triste torpeur s’était peu à peu répandue dans la société israélienne.

Certains sont venus dès le matin sur la place des Otages de Tel-Aviv, alors que les premières images de la scène montée dans la nuit par le Hamas à Khan Younès s’infiltraient sur les réseaux sociaux. Leurs yeux rougis figuraient qu’il fallait être ensemble pour accueillir la nouvelle. Le Forum des familles avait pourtant décidé cette fois de ne pas y retransmettre en direct sur grand écran la remise des corps à la Croix-Rouge, comme cela avait été le cas pour les six précédentes libérations d’otages. Les médias israéliens ont fait le même choix : cela aurait été trop dur de voir les quatre ce