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Analyse

En Israël, un soulagement national et un gouvernement fragilisé

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Guerre au Proche-Orientdossier
Vingt otages israéliens et 60 prisonniers palestiniens de plus devraient retrouver leurs familles à l’occasion du prolongement de deux jours de la trêve. Celle-ci fait néanmoins apparaître de plus en plus les dissensions au sein de l’administration de Benyamin Nétanyahou.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, salue des soldats lors de sa visite dans la bande de Gaza, le dimanche 26 novembre. (Avi Ohayon /AP)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 28 novembre 2023 à 6h04

La trêve continuera : le Qatar et les Etats-Unis se sont félicités lundi soir de l’annonce d’une extension de deux jours de la «pause dans les combats» à Gaza. Parties prenantes des négociations, les deux acteurs internationaux y voient un bon signe, la possibilité d’un compromis plus long, voire d’un armistice tant désiré, mais rejeté unilatéralement par le gouvernement israélien.

L’extension était inscrite dans l’accord d’origine, le deal ne change pas : dix otages israéliens vivants libérés par jour, en échange de trente prisonniers palestiniens, et un jour de trêve supplémentaire. Ils viendront s’ajouter aux 69 otages, 51 Israéliens, 17 Thaïlandais et un Philippin, et 150 prisonniers palestiniens qui ont retrouvé leur liberté ce week-end. En Israël, l’annonce a été accueillie avec soulagement.

Une angoisse redoublée

Par les familles d’abord, notamment celles des enfants qui n’étaient pas sur les listes quotidiennes, sorte de loterie tragique et incertaine. Mais aussi par le pays tout entier, qui vit depuis le 24 novembre sur des montagnes russes émotionnelles, rythmées par les annonces des différents acteurs d’une logistique compliquée. Le Hamas, le Comité international de la Croix-Rouge, l’Egypte, le Qatar, Israël enfin. Et puis tous ces experts et commentateurs qui essaient sans succès de remplir le puit