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Libération
Moyen-Orient

En Israël, une faute de la principale juriste militaire alimente l’offensive de la droite contre la justice

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Yifat Tomer-Yerushalmi avait reconnu être à l’origine de la fuite d’une vidéo montrant des soldats maltraiter un détenu palestinien. Sa suspension puis son arrestation sont instrumentalisées pour affaiblir l’appareil judiciaire.

Des Israéliens d’extrême droite et des proches des soldats protestent contre l’arrestation de soldats accusés d’avoir abusé sexuellement d’un détenu palestinien à la prison de Sde Teiman. ( Mostafa Alkharouf/Anadolu. AFP)
ParEléonore Weil
correspondante à Tel-Aviv (Israël)
Publié le 04/11/2025 à 21h16

Jusqu’à mercredi 29 octobre, Yifat Tomer-Yerushalmi était la principale juriste militaire israélienne, donc chargée d’une mission particulièrement délicate : faire respecter l’état de droit au sein des forces armées. Mais une affaire liée à des accusations d’abus contre des détenus palestiniens dans un centre de détention militaire a entraîné sa démission, deux jours plus tard.

Pour comprendre cette affaire aux ramifications multiples, il faut remonter à juillet 2024, lorsque les autorités juridiques de Tsahal ouvrent une enquête visant des soldats soupçonnés d’avoir agressé –