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Vu de Tel-Aviv

En Israël, une guerre s’essouffle, une autre émerge

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Conflit israélo-palestiniendossier
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Leur profil redoré par leurs actions au Liban et en Iran, les gradés israéliens cherchent un nouveau sens à leur engagement militaire.
Benyamin Nétanyahou lors d'une cérémonie commémorative de l'attaque du Hamas du 7 Octobre, au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024. (Gil Cohen-Magen/REUTERS)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 3 novembre 2024 à 9h00

L’état-major israélien dit avoir amené le pays à un carrefour. Depuis plusieurs jours, les gradés font courir le bruit que leurs principaux objectifs militaires - la destruction de l’infrastructure du Hamas et la castration du Hezbollah - sont presque accomplis. Bien sûr, tout le monde ajoute qu’il ne peut pas y avoir de «victoire» sans le retour des 101 otages israéliens, morts et vivants, encore retenus dans Gaza. Les militaires disent attendre maintenant les ordres de leur gouvernement, et en particulier ceux du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, pour savoir sur quel chemin s’embarquer.

Un peu plus d’un an après le traumatisme du massacre perpétré par le Hamas le 7 Octobre, les officiers dressent officieusement un bilan militaire plutôt satisfaisant. Selon Tsahal, le Hamas ne pose plus de menace, les attaques concertées contre le Hezbollah ont réduit sa capacité d’action, et même l’Iran se retrouve, après la dernière attaque du 26 octobre, très affaibli. Israël avait riposté à l’attaque iranienne du 1er octobre, quand 200 missiles avaient été tirés sur le territoire israélien, pour la plupart interceptés. Des installations mili