Il est bien après minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi 21 mars, quand le gouvernement de Benyamin Nétanyahou se résout à voter le limogeage sans précédent du chef de la Sécurité intérieure, Ronen Bar, contre l’avis de la procureure générale Gali Baharav-Miara, elle-même menacée de limogeage pour «insubordination» à la prochaine réunion du cabinet, dimanche matin.
Sous une pluie battante, des milliers de manifestants refusaient de se disperser malgré des charges policières de plus en plus violentes tandis que l’ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak, alertait que la décision «laissait planer sur le pays l’ombre d’une guerre civile».
«Nous jetterons ce gouvernement dans la poubelle de l’histoire»
L’ancien général Yaïr Golan, président du parti démocrate et opposant principal de gauche, a été bousculé et jeté à terre par la police en marge de la manifestation. Il est parvenu à prendre la parole, appelant à de nouvelles élections pour remplacer Benyamin Nétanyahou. «Nous jetterons ce gouvernement dans la poubelle de l’histoire», a-t-il déclaré, exprimant son souhait qu’Israël devienne «un Etat démocratique juste et égalitaire, où nos enfants et petits-enfants voudront vivre».
Carmi Gilon, l’un des nombreux prédécesseurs de Ronen Bar à protester contre son éviction, a exhorté la foule à manifester ce samedi soir à Tel-Aviv pour l’Etat d