C’est «un massacre», relate l’agence de presse officielle syrienne Sana. Dans le nord de la Syrie, près de Manbij, quinze personnes dont quatorze femmes ont été tuées lundi 3 février dans un attentat à la voiture piégée. Le véhicule a explosé près d’un engin transportant des employés agricoles, et quinze femmes ont été blessées. «Certaines sont dans un état critique», rapporte Sana. Le bilan humain pourrait alors s’alourdir.
L’attaque s’est déroulée au nord de la Syrie où des combats opposent depuis fin novembre 2024 les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les Etats-Unis, aux groupes syriens proturcs. Les tentatives américaines d’imposer une trêve dans la région ont échoué jusqu’alors.
L’attentat n’a pour l’instant pas été revendiqué. Il s’agit du second en une semaine, une autre attaque avait eu lieu samedi. Ce jour-là, dans une rue du centre-ville, neuf personnes, dont un nombre indéterminé de combattants proturcs, ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée près d’une position de de leurs positions à Manbij, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Deux enfants et une femme ont été également tués.
Les factions proturques ont lancé une offensive contre le FDS lors de l’offensive de groupes rebelles contre les forces du dictateur déchu, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir le 8 décembre. Elles ont pris le contrôle de la ville de Manbij, jusqu’alors tenues par les FDS depuis de longues années. Partenaires des Occidentaux, réunis au sein d’une coalition internationale antijihadistes, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie.