Les forces gouvernementales syriennes ont confirmé ce mercredi encercler un camp de jihadistes français dirigé par Omar Diaby, alias Omar Omsen à proximité de la ville de Harim. Dans un communiqué, le commandant des forces de la sécurité intérieure de la province d’Idlib (nord-ouest du pays), le général Ghassan Bakir, a indiqué que cette opération intervient en raison du refus de ce dernier de se livrer aux autorités, qui l’accusent de l’enlèvement d’une fillette et «d’utiliser les civils comme bouclier humain». Conséquence : les forces gouvernementales «encerclent entièrement» son camp, proche de la frontière turque.
#Syrie des négociations sont en cours, mais la situation semble se corser avec l’appel à la mobilisation des mouhajirin du groupe d’Omsen, depuis l’arrêt des incursions des forces de sécurité. Le pouvoir assure que le but est d’arrêter Omsen pour l’affaire de l’enfant Maymouna pic.twitter.com/kRgGLIpq3Y
— Wassim Nasr (@SimNasr) October 22, 2025
Une «vaste opération est lancée […] pour arrêter des Français réclamés par leur gouvernement», a affirmé de son côté le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahman.
Reportage
Joint par l’AFP, le fils d’Omsen, un jihadiste qui se fait appeler Jibril al-Mouhajer, a précisé que «les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent», soulignant que le camp abrite «des femmes et des enfants». Il a accusé le gouvernement français d’avoir demandé «que deux Français du groupe soient remis» aux autorités syriennes.
Une «petite cinquantaine» de personnes
En septembre 2016, les Etats-Unis avaient qualifié Omar Diaby de «terroriste international». Cet ancien délinquant franco-sénégalais devenu prêcheur dirige notamment les jihadistes français surnommés «Firqat al Ghouraba» (le groupe des étrangers).
Celui qui est également surnommé le «gourou du jihad» est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice française. Une «petite cinquantaine» de personnes feraient partie de son groupe, avaient indiqué par le passé des sources sécuritaires françaises à l’AFP.
Pour rappel, la guerre civile déclenchée en 2011 en Syrie par la répression d’un soulèvement pro-démocratie avait attiré des milliers de jihadistes étrangers.