Quand les drones iraniens ont frappé Kyiv, la position israélienne vis-à-vis de l’invasion de l’Ukraine a semblé, un instant, évoluer d’un pas de deux complexe. Tel-Aviv soutient modestement Kyiv, envoie de l’aide médicale et des équipements purement défensifs, afin de ménager la Russie, le puissant partenaire politique et militaire de la Syrie, le pays ennemi juste au nord d’Israël.
La menace que représentaient les armes russes déployées sur le sol syrien s’est récemment allégée, selon un article du New York Times, qui s’appuie sur des sources israéliennes et américaines. Moscou aurait retiré deux bataillons – soit entre 1 200 et 1 600 hommes – voire plus, ainsi que le système de défense sol-air S-300. Les dernières patrouilles aériennes syro-russes portées à la connaissance du public remontent au mois de juin dernier, dans l’est du pays – loin des frontières avec Israël.
L’Ukraine, quant à elle, demande depuis longtemps un équivalent du dispositif antiaérien Dôme de fer, l’un des plus avancés au monde. C’est celui-là même qui intercepte, avec une précision sans cesse croissante, les roquettes du Hezbollah ou du Hamas. Demande renouvelée avec les frappes des drones iraniens. L’ambassadeur ukrainien en Israël, Yevgen Korniychuk, a exprimé publiquement son désarroi : «Dites-moi comment on peut tuer quelqu’un avec un système antimissile. Vous pouvez