Il aura fallu une menace d’attaque iranienne contre l’Arabie Saoudite pour ranimer dans l’urgence les liens entre Riyad et Washington, sérieusement éreintés ces dernières semaines. Révélée lundi par le Wall Street Journal, l’information indiquant que les forces américaines dans le Golfe étaient en état d’alerte suite à un signalement des renseignements saoudiens a été confirmée par la Maison Blanche. «Nous n’hésiterons pas à agir pour défendre nos intérêts et ceux de nos partenaires dans la région», a affirmé un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. Comme une piqûre de rappel des priorités des deux alliés historiques, en pleine fâcherie à propos de la politique pétrolière, qui fonda pourtant leur association stratégique il y a bientôt quatre-vingts ans.
Edito
La colère de Washington a éclaté au lendemain de la décision des Etats de l’Opep + (les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix autres pays producteurs), le 5 octobre, de réduire significativement leur production pour soutenir le prix du brut qui dégringolait. Une baisse de 2 millions de barils par jour, la plus importante depuis deux ans, a été actée par l’organisation, menée par l’Arabie Saoudite, et ses dix partenaires conduits par la Russie. «Les Saoudiens fournissent ainsi à la