La «guerre des douze jours» entre Israël, l’Iran et les Etats-Unis a pris fin mardi 24 juin au matin. Ainsi l’a en tout cas décrété Donald Trump, n’hésitant pas à intimer publiquement à son allié israélien de «ramener ses pilotes à la maison» pour ne pas violer le cessez-le-feu. La paix proclamée tiendra-t-elle ? Trump, qui rêve toujours du prix Nobel de la paix et a su résister à la tentation pyromane du changement de régime, semble y croire dur comme fer. Par la voix de son président, l’Iran assure ne pas chercher la bombe nucléaire et se dit «prêt à revenir à la table des négociations», celle-là même que Benyamin Nétanyahou a pulvérisée le 13 juin. Méthodique, le Premier ministre israélien, qui vogue d’une guerre et d’un ennemi à l’autre depuis le 7 octobre 2023, acceptera-t-il de laisser au pouvoir – et de laisser vivre – le Guide suprême, Khamenei, plus fragile que jamais ?
Mardi soir, le chef de l’armée israélienne a promis «un nouveau chapitre» dans la «campagne contre l’Iran». Après douze jours d’un conflit qui a menacé de plonger un peu plus le Moyen-Orient dans l’abîme, les bombes se sont tues. Mais les questions demeurent.