Menu
Libération
Analyse

Entre Nétanyahou et son appareil militaire, un bras de fer de plus en plus tendu

Réservé aux abonnés

Depuis le 7 Octobre, le Premier ministre n’a cessé de se méfier de la haute hiérarchie militaire, poussant à la démission les cadres de l’armée qui s’opposent à sa stratégie jusqu’au-boutiste.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'efforce de rejeter la responsabilité du fiasco du 7 Octobre sur l'armée. (Avi Ohayon/Anadolu. AFP)
ParEléonore Weil
correspondante à Tel-Aviv (Israël)
Publié le 07/08/2025 à 19h03

Le compte de l’émission satirique israélienne Eretz Nehederet a publié sur sa page Instagram, mardi 5 août, une scène diffusée en mars dernier. On y voit l’acteur incarnant le nouveau chef d’état-major, Eyal Zamir, prononcer son discours d’investiture sous l’œil attentif du Premier ministre. Ce dernier lui tend un texte qu’il est contraint de lire : «Chers citoyens, chers soldats, je suis ému d’endosser ce rôle… celui du prochain coupable», déclame-t-il. Une scène qui, pour beaucoup d’Israéliens, résume les efforts de Benyamin Nétanyahou pour rejeter sur l’armée la responsabilité du fiasco du 7 Octobre.

Depuis le massacre commis par le Hamas, plusieurs hauts gradés ont démissionné, invoquant leur part de responsabilité dans les défaillances qui ont mené au «samedi noir», certains poussés vers la sort