Joe Biden fait renaître l’espérance d’une trêve à Gaza…. «J’ai espoir que d’ici à lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu» dans l’enclave palestinienne, a déclaré le président américain Joe Biden. Joe Biden a également affirmé que les Israéliens cesseraient leurs «opérations» militaires «durant le ramadan [qui a lieu du 11 mars au 9 avril, ndlr], afin de nous donner le temps de faire sortir tous les otages» détenus par le Hamas. Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’Egypte, le Qatar, les Etats-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier une nouvelle trêve. Un responsable israélien, sous couvert d’anonymat, a déclaré au site d’information Ynet que «la tendance est positive» alors que le Hamas n’a pas réagi aux propos de Joe Biden. A Doha, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a exprimé mardi son «espoir, sans être nécessairement optimiste, de pouvoir annoncer quelque chose aujourd’hui ou demain» concernant «un accord quelconque».

…. mais la menace sur Rafah s’intensifie. L’option militaire, toujours, même après 142 jours de guerre et un désastre humanitaire. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n’a pas attendu le résultat des discussions sur la trêve pour répéter que la ville du sud de Gaza restait une cible. Même en cas d’accord pour une trêve, l’offensive sur Rafah, où s’entassent environ 1,4 million de Palestiniens, ne serait que «retardée», a-t-il martelé. Lundi, son cabinet a annoncé que l’armée avait présenté un plan d’évacuation des civils «des zones de combat» ainsi que «le plan d’opérations à venir». La pression militaire reste totale.

A Paris, l’émir du Qatar en majesté malgré les affaires. C’était une visite très attendue, célébrant le réveil d’une relation obscurcie par de longs passages nuageux. L’émir du Qatar a entamé mardi à Paris deux jours d’une visite d’Etat millimétrée. Une visite très axée sur la poursuite des négociations en vue d’une trêve à Gaza, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, présent aussi en France, ayant le lead sur la négociation pour la libération des otages encore aux mains du Hamas.

Le nombre de morts à Gaza s’approche des 30 000. Le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés crédibles par l’ONU, a annoncé ce mardi que 96 personnes supplémentaires avaient été tuées dans les frappes nocturnes israéliennes sur l’enclave palestinienne. Cela porte le bilan total de la guerre à 29 878 morts et 70 215 blessés depuis le 7 octobre. Environ 70 % des morts sont des femmes et des enfants, selon le mouvement islamiste.

Raid israélien en Cisjordanie et tirs sur le Liban. La situation reste très tendue aux frontières. Les troupes de Tsahal ont tué trois hommes palestiniens lors d’une opération nocturne dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, ont annoncé mardi les autorités palestiniennes. Plus au nord, le Hezbollah a annoncé avoir lancé une nouvelle salve de roquettes contre une base militaire israélienne en riposte à des frappes la veille sur l’est du Liban, la Finul avertissant que l’escalade pourrait compromettre une solution politique.