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Récit

Etats-Unis, Israël, Iran : au Moyen-Orient, l’ère de la prédation

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L’attaque américaine sur trois sites nucléaires iraniens ce dimanche 22 juin va dans le sens de Benyamin Nétanyahou et son entreprise de «nouveau Moyen-Orient», déjà appelé de ses vœux l’an passé. Un projet aux contours brumeux, accouché dans le vacarme des bombes, le silence du droit et où les civils ne comptent plus.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, visite le site de l'Institut Weizmann des sciences, qui a été touché par des missiles iraniens, à Rehovot le 20 juin 2025. (Jack Guez/Reuters)
par Arthur Sarradin, correspondant à Beyrouth
publié le 22 juin 2025 à 20h50

Depuis deux ans, au Moyen-Orient, les bouleversements se révèlent à l’aube. Dans la nuit de samedi à ce dimanche 22 juin, les Etats-Unis sont officiellement entrés en guerre aux côtés de leur allié israélien, frappant trois sites nucléaires sur le sol iranien. La riposte de Téhéran est désormais au centre de toutes les préoccupations, alors que la guerre menace de s’étendre. Donald Trump, qui prétendait avoir tourné la page de l’interventionnisme américain au Moyen-Orient, a fini par rejoindre Tel-Aviv dans une entreprise inédite de remodelage régional. Un «nouveau Moyen-Orient» que Nétanyahou appelait déjà de ses vœux l’année passée et dont les contours, encore flo