L’essentiel des actualités autour du conflit au Proche-Orient compilées par la rédaction de Libération.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a indiqué avoir touché samedi avec «un missile» un char israélien qui se trouvait à quelques kilomètres de la frontière, en territoire libanais, où l’armée israélienne mène une opération terrestre depuis fin septembre. Des combattants du Hezbollah ont pris pour cible «un char Merkava à la périphérie du village de Chamaa (dans le sud du Liban) avec un missile guidé, y provoquant un incendie», a déclaré le mouvement soutenu par l’Iran dans un communiqué.

Les raids aériens intenses se sont succédés ce samedi dans le sud du Liban. Dans le viseur des soldats de Tsahal : des positions et des fiefs du Hezbollah. Après un appel à évacuer passé à la population libanaise, une série de frappes ont touché la banlieue sud de Beyrouth. Tsahal dit avoir ciblé «un entrepôt d’armes, un centre de commandement» du Hezbollah.

Dans la région, plusieurs localités, dont Tyr et des villages alentour, ont été la cible d’intenses frappes. Le ministère de la santé du Liban a annoncé la mort de deux secouristes liés au Hezbollah et à son allié chiite le mouvement militaire Amal basé à Baalbek dans la plaine de la Bekaa. Malgré les coups durs infligés ce jour au Hezbollah, le mouvement islamique a revendiqué des tirs de roquettes contre le nord d’Israël. L’armée israélienne a confirmé les tirs de 65 projectiles depuis le Liban dans la journée. Plus de 3 440 personnes ont été tuées au Liban depuis le début du conflit.

Sur le front sud d’Israël, l’armée continue de bombarder la bande de Gaza dévastée, assiégée et menacée de famine selon l’ONU. Les troupes israéliennes poursuivent leur offensive dans le nord de Gaza pour empêcher le Hamas d’y regrouper ses forces selon l’armée.

D’après la Défense civile de Gaza, 23 personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées dans des frappes notamment sur des maisons et une école abritant des déplacés dans le sud et le nord du territoire palestinien. Vendredi, un membre du bureau politique du Hamas a réitéré les conditions du mouvement pour un cessez-le-feu avec Israël.

A Gaza, une source du Jihad islamique, groupe palestinien qui a participé à l’attaque du 7 octobre au côté du Hamas, a annoncé ce samedi que deux de ses responsables, Abdel Aziz Al Minaoui et Rasmi Abou Issa, ont été tués dans une frappe israélienne menée jeudi 14 novembre à Qoudsaya, non loin de Damas en Syrie. L’armée israélienne, qui avait confirmé des raids sur le secteur, a refusé d’en dire plus. L’offensive israélienne à Gaza a fait 43 799 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas communiqués ce samedi.

Près de deux mois après le début de la guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah, le Liban a confirmé dans la soirée de vendredi étudier une proposition américaine de cessez-le-feu déposée plus tôt par l‘ambassadrice des États-Unis à Beyrouth Lisa Johnson. Depuis le début de la guerre le 23 septembre entre Israël et le Liban, tous les efforts internationaux en vue d’une trêve ont échoué, malgré les appels de Washington et de la France. En cas d’accord, celui-ci sera annoncé dans un communiqué conjoint franco-américain, a ajouté ce haut responsable. «Il y aura un cessez-le-feu de 60 jours et le Liban commencera à déployer son armée à la frontière».