Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

Les forces militaires israéliennes ont confirmé ce mercredi 10 juillet avoir largué des tracts à Gaza City, la principale ville de l’enclave palestinienne assiégé, appelant «toutes les personnes» à partir. «A toutes les personnes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection vers des abris à Deir el-Balah et Al-Zawiya. La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse», indique le tract. Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé ne pas pouvoir atteindre les victimes à Gaza en raison de l’intensité des tirs. Dans le sud du territoire palestinien, des chars israéliens sont entrés dans le centre-ville de Rafah, ont indiqué des témoins en faisant état de tirs intenses dans la cité, cible également d’une offensive terrestre de l’armée.

Mardi soir, et pour la quatrième fois en autant de jours, une frappe israélienne a touché une école abritant des déplacés à Abassan près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, faisant 29 morts dont des enfants selon une source médicale et le Hamas. L’armée a dit viser des «terroristes» dans ces raids. A l’hôpital Nasser où les victimes de cette frappe ont été transférées, de nombreux blessés dont des enfants, des jeunes et des vieillards ont été transportés par leurs proches, à pied, dans des camionnettes ou des ambulances. Les écoles à Gaza «deviennent souvent un lieu de mort et de misère […] Gaza n’est pas un endroit pour les enfants», a dit un responsable de l’Unrwa, la branche onusienne pour les réfugiés de Palestine. La France et l’Allemagne ont condamné ces frappes, jugeant «inacceptable que des écoles, a fortiori abritant des populations civiles déplacées par les combats, soient ciblées» par Israël.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé ce mercredi que l’armée israélienne avait «éliminé ou blessé 60 %» des combattants du Hamas, clamant une «réussite» militaire. Il a également assuré que les forces israéliennes avaient «démantelé une grande majorité» des bataillons du Hamas alors que «les soldats se battent depuis neuf mois […] avec dévouement, sacrifice et succès». D’après le bureau du Premier ministre israélien, «14 000 terroristes ont été éliminés». «Nous avons ramené la moitié des otages et nous sommes déterminés à ramener le reste», a aussi promis Yoav Gallant. Selon l’armée israélienne, 116 des 251 personnes enlevées le 7 octobre sont toujours retenues à Gaza (dont 42 sont mortes).

Sur le plan diplomatique, après des mois de négociations sans résultat sur un cessez-le-feu, une source proche des discussions indique que les chefs de la CIA et des services de renseignement israélien sont attendus ce mercredi à Doha, au Qatar. A Jérusalem, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a insisté lors d’une rencontre avec Brett McGurk, le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, sur son engagement en faveur d’un accord «tant que les lignes rouges d’Israël sont respectées». Une allusion à la volonté d’Israël de poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, considéré comme terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne, et d’obtenir la libération de tous les otages.