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Message personnel

Explosions au Liban : face au risque de guerre, Emmanuel Macron assure aux Libanais qu’il y a «un chemin diplomatique»

Dans une vidéo publiée sur ses comptes de réseaux sociaux, le président français s’est adressé aux Libanais, les appelant à refuser la «fatalité d’une guerre imminente».
Emmanuel Macron, le 30 août en Serbie. Le Président s'est adressé le 20 septembre aux Libanais dans une vidéo sur les réseaux sociaux (Oliver Bunic/AFP)
publié le 20 septembre 2024 à 7h31

Au milieu des négociations gouvernementales, une prise de parole en direction des Libanais. Trois jours après l’explosion des bipeurs et deux jours après celle des talkies-walkies du Hezbollah, qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés, Emmanuel Macron s’est adressé directement jeudi soir dans une vidéo sur les réseaux sociaux aux habitants du pays. A ces derniers, éprouvés par une énième montée de violence, il a assuré qu’un «chemin diplomatique existe», que «la guerre n’est pas inéluctable» et que la France se tenait à leurs «côtés».

«Personne n’a intérêt à l’escalade», a déclaré le président français, alors que la région semble à nouveau au bord du gouffre après les explosions meurtrières d’appareils de transmission du Hezbollah, que le mouvement pro-iranien attribue à Israël. «Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban».

«Il vous faut un président pour assumer la conduite du pays»

Alors que le leader de l’organisation chiite Hassan Nasrallah prenait la parole à la télévision libanaise, accusant Israël d’avoir franchi «toutes les lignes rouges» et lui promettant «une riposte écrasante», Emmanuel Macron s’est entretenu jeudi au téléphone avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, le président de la Chambre des députés Nabih Berri et le commandant des forces armées libanaises Joseph Aoun, ainsi qu’avec le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. A cette occasion, «il a marqué sa plus vive inquiétude suite à la série d’explosions au Liban» et a appelé «toutes les parties à agir pour éviter la guerre», avait fait savoir la présidence française.

Dans sa vidéo, il rend hommage aux «victimes civiles des attaques de cette semaine». «Alors que votre pays n’en finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente. Et je vous le dis très clairement, comme je l’ai dit à tous, nous devons refuser cette fatalité», a-t-il insisté, estimant qu’il appartient aux responsables politiques libanais «aussi d’agir en ce sens».

Dans la continuité des commentaires qu’il s’autorise sur la situation de la classe politique libanaise depuis des années, il a insisté sur l’urgence pour le pays d’avoir à sa tête «un président pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous». Et de conclure : «Je le sais, dans la confusion, dans le chagrin, l’espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés.»