Des Gazaouis coincés dans leur enclave et sous les bombes. Les images tournent en boucle dans toutes les échoppes du Caire. «Pourquoi on ne les accueille pas ?» s’interroge Ahmed dans sa boutique d’électronique du centre-ville. Prenant part au blocus de la bande de Gaza établi en 2007, l’Egypte est dans une position délicate face à cette nouvelle guerre. Meilleur allié d’Israël depuis la signature des accords de Camp David en 1978, Le Caire est habituellement à la manœuvre des négociations lorsque éclate un conflit israélo-palestinien.
Cette fois-ci, les efforts diplomatiques de Sameh Shoukry, le ministre égyptien des Affaires étrangères, paraissent vains. Seul pays à avoir une frontière commune avec l’enclave palestinienne, l’Egypte pourrait effectivement ouvrir le poste-frontière de Rafah. Mais les ordres du président Abdel Fattah al-Sissi sont clairs : jeud