737 jours de captivité. Le 7 octobre 2023, au cours de l’attaque sans précédent du Hamas et de ses alliés dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1 219 personnes, les commandos du mouvement islamiste palestinien ont enlevé, dans la bande de Gaza, 251 otages dont certains étaient déjà morts. 146 d’entre eux sont revenus vivants et 58 corps ont été rapatriés en novembre 2023 et en février 2025. Il demeure 48 otages retenus captifs dans les souterrains de l’enclave palestinienne, dont 28 considérés comme morts selon les autorités israéliennes. Libération dresse le profil des vingt derniers otages présumés vivants, avant leur libération annoncée depuis l’accord conclu en Egypte le 9 octobre entre le Hamas et Israël.
Nom : Segev Kalfon
Age : 27 ans
Profession : Directeur de production dans une boulangerie
Nationalité : Israélien
Agé de 25 ans le jour du 7 Octobre, Segev Kalfon fait partie de la quarantaine de personnes enlevées lors du massacre au festival techno Tribe of Nova. Le jeune homme a longtemps travaillé comme directeur de production dans la boulangerie de son père à Dimona, une ville dans le désert du Néguev. Quelques mois avant l’attaque meurtrière du Hamas, il avait été diagnostiqué d’un trouble anxieux après un accident de voiture.
Le 6 octobre, il se rend à la rave party avec un ami qui, lors de l’assaut du 7, réussit à s’échapper. Segev Kalfon tente de s’enfuir mais est repéré par les assaillants sur la route 232 où des centaines de festivaliers sont assassinés. Il est capturé par le Hamas.
En février 2025, sa famille reçoit de ses nouvelles après la libération d’une trentaine d’otages. L’un d’entre eux, Ohad Ben Ami, 57 ans, raconte avoir partagé sa captivité avec Segev pendant un an dans les souterrains de la bande de Gaza et échangé pendant de longues heures. «Je connais ta boulangerie, je connais ta mère, je connais ton père, je connais ton frère, je connais ton fils, je sais combien tu as de dents», lance alors l’otage libéré au père de Segev, Kobi Kalfon. Avant d’ajouter : «Fais tout ce que tu peux pour ramener ton fils très vite. Il ne tiendra pas. Les conditions sont terribles, inhumaines.»
Depuis, Kobi Kalfon mène une campagne active, jusqu’à Washington, pour la libération de son fils et contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. «Il faut tout arrêter et discuter de la façon de les ramener, déclare-t-il début août. Nous avons une Shoah sous les yeux.»
Le 13 octobre 2025, il a été libéré, en vie.
Le 7 Octobre, 43 personnes présentes au festival Tribe of Nova ont été enlevées par le Hamas. Parmi les 3 000 participants, au moins 370 ont été tués.