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Analyse

Fracturée, la Syrie prise dans une flambée meurtrière : «Ils ont tué des villages entiers»

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Au moins 1 300 personnes, dont 830 civils alaouites, ont été tuées depuis jeudi, alors que les alliés du nouveau gouvernement et les fidèles du tyran déchu Bachar al-Assad s’affrontent dans l’ouest du pays, sur fond de rancœurs communautaires.
Des renforts de l'armée syrienne envoyés à Lattaquié, le 8 mars 2025. (Abdulkerim Muhammed/Anadolu. AFP)
publié le 9 mars 2025 à 20h23

Une attaque sanglante, et l’escalade de violences qui a suivi, ont plongé ces derniers jours la côte ouest de la Syrie dans le chaos. Soulignant les fractures communautaires du pays, et les défis immenses pour le nouveau gouvernement de Damas. Jeudi 6 mars, des partisans de Bachar al-Assad, exilé à Moscou après avoir été chassé du pouvoir en décembre par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), s’en sont pris à des barrages des forces de sécurité à Jablé, près de Lattaquié, tuant seize gardes et blessant plusieurs autres.

En réponse, les forces de sécurité des nouvelles autorités, épaulées par des groupes alliés, sont venues en renfort dans cet ancien bastion du pouvoir déchu, berceau de la communauté alaouite, cette branche de l’islam chiite dont est issu le clan Assad. Déclenchant les pires violences depuis la prise de pouvoir de la coalition des factions rebelles dominée par HTS.

«Exécutions confessionnelles»

D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Sy