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Analyse

Frappe israélienne contre un officiel du Fatah au Liban, le mauvais signe d’une guerre qui franchit un cap

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Guerre au Proche-Orientdossier
Tsahal a tué ce mercredi 21 août un membre du Fatah palestinien dans la ville de Saïda au Liban. Alors que les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza patinent, la multiplication des assassinats ciblés au pays du Cèdre pourrait avoir de lourdes conséquences.
Des pompier libanais éteignent une voiture en feu après une frappe israélienne, à Saida, le 21 août. (Mahmoud Zayyat/AFP)
par Arthur Sarradin, correspondant à Beyrouth
publié le 21 août 2024 à 19h27

Une nouvelle étape du conflit vient-elle d’être franchie au Liban ? Depuis la double frappe tuant Fouad Chokr, haut dignitaire du Hezbollah à Beyrouth, et Ismaïl Haniyeh, leader du Hamas lors d’une visite à Téhéran, les assassinats ciblés se multiplient. Depuis une semaine au Liban, pas un jour ne passe sans que l’aviation israélienne ne frappe un officiel dans les rangs de ses ennemis. Mais pour la première fois depuis le début du conflit, c’est un membre du Fatah palestinien qui se trouve être la cible des drones israéliens.

A Saïda, autour de la carcasse d’une voiture calcinée, une foule d’hommes s’est réunie. Dans cette ville à moins d’une heure de la capitale, face à la mosquée Imam Ali, une frappe israélienne vient de tuer Khalil al-Maqdah, membre reconnu du Fatah. Deux semaines plus tôt, Samer Al-Hajj, un responsable du Ham