Un massacre banal, comme tous les précédents, quasi quotidiens depuis près d’un an dans la bande de Gaza, a visé dans la nuit de lundi 9 à mardi 10 septembre Al-Mawasi, décrétée «zone humanitaire» par l’armée israélienne elle-même. Une désignation qui, de toute évidence, ne marque aucune différence avec les autres sites victimes d’attaques meurtrières. Les circonstances de la dernière frappe, qui aurait fait au moins 19 morts et 60 blessés selon le ministère de la Santé de l’enclave, sont tragiquement et ironiquement identiques aux autres. Des dizaines de tentes de réfugiés embrasées. Des familles qui fouillent dans le sable pour chercher les survivants ou les corps des leurs au fond des cratères creusés par les missiles. Il s’agissait d’une «frappe précise de l’aviation contre des chefs terroristes du Hamas opérant dans un centre de contrôle au milieu des civils», clame de son côté l’armée israélienne en donnant des noms et des intentions que nul ne peut confirmer. «Mensonge flagrant pour justifier le plus horrible des massacres», dément à son tour le Hamas. Du déjà vu et revu.
30 000 habitants au kilomètre carré
«La frappe d’Al-Mawasi montre que les “zones humanitaires” ne sont que nominatives», a réagi le Norwegian Refugee Council dans un communiqué. L’ONG qui intervient auprès des pop