La défense civile de Gaza a annoncé ce samedi qu’une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la ville de Gaza aurait fait vingt-et-un morts. Parmi les victimes figureraient «treize enfants et six femmes», dont l’une était enceinte, a déclaré le porte-parole de l’organisation palestinienne, Mahmoud Bassal. «Plus de trente» personnes dont «neuf enfants» auraient aussi été blessées à la suite de ce «tir de roquette israélien sur l’école Al-Zaytoun», a-t-il ajouté, précisant que des milliers de personnes déplacées par la guerre avaient trouvé refuge dans cette école. De son côté, Tsahal a déclaré dans un communiqué avoir «mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza», précisant que la cible se trouvait «à l’intérieur» de ces locaux.

Les forces armées israéliennes disent avoir frappé ce samedi «des cibles appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah au Liban», selon Tsahal dans un communiqué, au lendemain d’un bombardement meurtrier visant le mouvement islamiste libanais dans la capitale, Beyrouth. Des milliers de rampes de lancement de roquettes installées dans le sud du Liban et qui «étaient prêtes à être utilisées immédiatement pour tirer en direction du territoire israélien» auraient ainsi été touchées dans l’après-midi, renseigne l’armée de l’air, ajoutant avoir touché «180 cibles», sans préciser lesquelles. Samedi soir, l’armée israélienne a également fait savoir qu’elle procédait à des nouvelles frappes sur des «cibles de l’organisation terroriste Hezbollah au Liban», sans autre précision.

En réaction, le Hezbollah affirme avoir «tiré une salve de roquettes Katioucha» depuis le Liban en direction de deux sites militaires du nord d’Israël, ajoutant qu’il s’agissait d’une «réponse aux attaques de l’ennemi» sur le sud du Liban. «Environ 90 roquettes» ont été tirées par le Hezbollah en direction du territoire israélien ce samedi jusqu’à 17h00 (16h00, heure de Paris), a confirmé l’armée israélienne dans un communiqué.

La frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 37 morts et 68 blessés, a annoncé samedi le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. Parmi les victimes, le ministre a déploré la mort de «trois enfants âgés de 4, 6 et 10 ans» ainsi que «sept femmes». «Les secouristes et les ambulanciers ont travaillé toute la nuit pour extraire les blessés et les victimes des décombres», a également précisé le ministre, précisant «qu’un immeuble résidentiel s’est effondré sur ses occupants», à la suite du raid.

Selon une source proche du mouvement, la frappe aurait visé une réunion «en sous-sol» du «commandement» de la force d’élite du Hezbollah, l’unité al-Radwan, tuant son chef, Ibrahim Aqil, et un haut commandant, Ahmed Mahmoud Wahbi. Le Hezbollah a annoncé avoir perdu 16 de ses membres.

L’utilisation d’appareils «piégés» ayant l’apparence d’objets «inoffensifs» pourrait constituer un «crime de guerre», a dénoncé vendredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, devant le Conseil de sécurité. Une réunion avait été demandée en urgence par l’Algérie, après les explosions cette semaine de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban. «C’est un crime de guerre de commettre des violences destinées à propager la terreur parmi les civils», a ajouté Volker Türk. «La guerre a des règles», a-t-il aussi martelé, répétant son appel pour une enquête «indépendante, rigoureuse et transparente». Le ministre des Affaires étrangères libanais Abdallah Bou Habib, qui avait fait le déplacement, s’en est lui pris directement pris à Israël, qu’il a qualifié «d’Etat voyou».

Mise à jour : à 17 h 00, avec des nouvelles informations concernant les frappes en cours ; à 19h21, avec des nouvelles frappes israéliennes